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Moïsseï Ostrogorski

Moïsseï Iakovlévitch Ostrogorski (également Ostrogorsky; russe : Моисе́й Я́ковлевич Острого́рский; biélorusse : Майсе́й Я́каўлевiч Aстрaго́рскi; 1854 – 1921) est un homme politique, politologue, historien, juriste et sociologue russe. Avec Max Weber et Robert Michels, il est considéré comme l'un des fondateurs de la sociologie politique, en particulier dans le domaine des théories sur les systèmes de partis et des partis politiques[1]. Ostrogorski a noté que la loyauté envers les partis est souvent comparable à la loyauté à l'égard de la religion. Il a été membre de la première Douma d'État de l'Empire russe représentant la province de Grodno en 1906-1907.

Moïsseï Ostrogorski
Biographie
Naissance

Ouïezd de Bielsk (en)
Décès
Nationalité
Formation
Faculté de droit de l'université d'État de Saint-Pétersbourg (en)
Activités

Biographie

Moïsseï Ostrogorski naît dans une famille juive de la province de Grodno (aujourd'hui en Biélorussie). Après avoir suivi des études de droit à l'Université d'État de Saint-Pétersbourg, il travaille pour le ministère de la justice russe.

Ostrogorski représente la province de Grodno dans la Première Douma (le Parlement de l'Empire russe).

Dans les années 1880, il se rend à Paris et étudie à l'École libre de sciences politiques, où il a écrit sa thèse de doctorat Les origines du suffrage universel (1885). Pendant son séjour en France, Ostrogorski s'imprègne de la pensée politique française, méfiante à l'égard d'un État tout-puissant, au contact de penseurs tels que Comte, Durkheim, Tocqueville, Saint-Simon et Proudhon[2].

Il voyage aux États-Unis et en Grande-Bretagne. En 1902, il publie La Démocratie et l'organisation des partis politiques[3] (à l'origine en français), où il compare le système politique des deux nations. Après son retour en Russie en 1906, il devient représentant à la Douma pour la province de Grodno. Il quitte la vie politique quand la Douma est dissoute lors de la Révolution russe.

En tant que penseur politique, il est reconnu en Occident, avant de l'être en Russie. Ostrogorski exercera une forte influence sur la pensée politique du XXe siècle.

Après avoir quitté la politique, il enseigne à l'Institut de neuropsychologie de Saint-Pétersbourg.

Il meurt à Petrograd le .

Travaux en sciences politiques

Le travail principal d'Ostrogorski est La Démocratie et l'organisation des partis politiques[4]. Il relève un comportement de déterminisme dans la structure de l'organisation: « dès qu'un parti, même s'il est créé pour le plus noble objet, se perpétue lui-même, il a tendance à la dégénérescence », ce qui influencera les recherches ultérieures de Max Weber, Robert Michels et André Siegfried[5].

Ostrogorski est également l'auteur d'un livre sur l'égalité des sexes : La Femme au point de vue du droit public[6].

Il est aussi le découvreur d'un paradoxe qui peut se produire lors d'élections.

Publications

En tant qu'avocat:

  • The Legal Calendar (1876).
  • The Cassation Practice for a Year (1881).

En tant qu'historien:

  • Chronology of Russian History (1872).
  • Chronology of General and Russian History (1873).
  • Brief Chronology of General and Russian History (1873).
  • History of Russia for National Schools (1891).
  • The Textbook of Russian History for III Class of Grammar Schools (1891).

En tant que politologue:

Articles:

Lectures complémentaires

  • Barker, Rodney and Howard-Johnston, Xenia. "The Politics and Political Ideas of Moisei Ostrogorski," Political Studies, Volume 23, Issue 4, p. 415–429.
  • Laffond, Gilbert and Lainé, Jean. "Condorcet Choice and the Ostrogorski Paradox," Social Choice and Welfare, Vol. 32, No. 2, February 2009.
  • Lipset, S. M. "Introduction: Ostrogorski and the Analytical Approach to the Comparative Study of Political Parties." In M. Ostrogorski, Democracy and the Organization of Political Parties, 2 Vol., (1964; 1982 ed.).
  • Nermuth, Manfred. "Two-Stage Discrete Aggregation: the Ostrogorski Paradox and Related Phenomena," Social Choice and Welfare, Vol. 9, No. 2, 1992.
  • Pombeni, Paolo. « "Starting in Reason, Ending in Passion. Bryce, Lowell, Ostrogorski and the Problem of Democracy," »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?) The Historical Journal, Vol. 37, No. 2, Jun., 1994.
  • Ranney, Austin. « "M. I. Ostrogorski." »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?) In The Doctrine of Responsible Party Government: its Origins and Present State, Chap. VII, University of Illinois Press, 1962.
  • Shelley, Fred M. "Notes on Ostrogorski's Paradox," Theory and Decision, Volume 17, Issue 3 November 1994.
  • Thorne, W. H. "Half-Soling the Nations," The Globe, Vol. XIII, 1903.

Références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Moisey Ostrogorsky » (voir la liste des auteurs).
  1. Lipset (1982)
  2. (Lipset, S.M. (1960). Political Man. Garden City, New York. p22
  3. "The Party System: Ostrogorski's Work on Democracy and Political Organization," The New York Times, December 27, 1902.
  4. (Paris, 1903; the English edition, London, 1903; vol, 2 appeared as Democracy and the Party System in the United States, New York, 1910; the new advanced edition of all works under the title La democratie et les partis politiques, "Democracy and Political Parties", Paris, 1912)
  5. Scheider, Theodor. (1962). The State and Society in Modern Times. London, England: Thomas Nelson and Sons, p84.) Ostrogorski is one of the few scholars referenced by Max Weber in his classic lecture "Politics as Vocation."
  6. (Paris, 1892, 2 English edition, London, 1908; German translation, Leipzig, 1897, the Polish translation, Warsaw, 1898)

Liens externes

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