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Mitsuaki Takami

Mitsuaki Takami, nĂ© le Ă  Nagasaki, est un prĂ©lat sulpicien japonais, Ă©vĂȘque auxiliaire de Nagasaki de 2002 Ă  2003 puis archevĂȘque de ce mĂȘme archidiocĂšse de 2003 Ă  2021.

Mitsuaki Takami
Image illustrative de l’article Mitsuaki Takami
Biographie
Naissance
Ă  Nagasaki (Japon)
Ordre religieux Compagnie des prĂȘtres de Saint-Sulpice
Ordination sacerdotale
ÉvĂȘque de l'Église catholique
Ordination épiscopale par Mgr François Shimamoto
ArchevĂȘque de Nagasaki
–
ÉvĂȘque auxiliaire de Nagasaki
ÉvĂȘque titulaire de Munatiana
–

Blason
« Pro Ecclesia et cum Ecclesia »
(« Pour l'Église et par l'Église »)
.html (en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

Enfance

Mitsuaki Takami vit au sein du ventre de sa mĂšre lorsque la bombe nuclĂ©aire appelĂ©e Fat Man explose le au cƓur de Nagasaki, oĂč vit sa famille. Dans l’explosion, il perd sa grand-mĂšre et deux de ses tantes tandis que d’autres membres de la famille souffriront d'effets secondaires[1]. Il peut ĂȘtre ainsi considĂ©rĂ© comme un survivant in utero de la bombe atomique[2].

Il vient au monde le Ă  Nagasaki. Puis, le lendemain, il reçoit le baptĂȘme en l'Ă©glise catholique de Mitsuyama.

Formation

En avril 1960, il entre au séminaire de Nagasaki et incorpore le lycée Nanshan de la ville pour trois ans. En 1964, il sort diplÎmé du lycée et entre à l'école Saint-Sulpice de Fukuoka, afin d'y étudier la philosophie et la théologie. ParallÚlement, il suit des études en communication à l'Université Keio.

Le , il est ordonnĂ© prĂȘtre en la cathĂ©drale d'Urakami, puis, le , il entre au sein de la Compagnie des prĂȘtres de Saint-Sulpice.

Il part ensuite faire des Ă©tudes Ă  l'UniversitĂ© pontificale grĂ©gorienne de Rome et y obtient, en , une maĂźtrise en thĂ©ologie. En novembre, il reprend ses Ă©tudes Ă  l'Ă©cole Saint-Sulpice. En 1981, il poursuit ses Ă©tudes Ă  l'Ă©tranger et part Ă©tudier Ă  l'UniversitĂ© catholique de Paris, puis Ă  l'Institut biblique pontifical et, enfin, Ă  l'École biblique et archĂ©ologique française de JĂ©rusalem jusqu'en .

Épiscopat

Le , le pape Jean-Paul II le nomme Ă©vĂȘque auxiliaire de Nagasaki et Ă©vĂȘque titulaire de Munatiana. Il est ainsi consacrĂ© le suivant, en la cathĂ©drale d'Urakami, par Mgr François Shimamoto, assistĂ© de Mgrs Takeo Okada et Joseph Matsunaga.

Le , Ă  la mort de Mgr Shimamoto, le pape Jean-Paul II le nomme archevĂȘque de Nagasaki. Il est alors installĂ© le 14 dĂ©cembre suivant.

Prises de position

Désarmement nucléaire

DĂšs sa nomination comme archevĂȘque de Nagasaki en 2003, Mgr Takami fait pression dans le monde entier en faveur de la paix et du dĂ©sarmement nuclĂ©aire[1].

Le , Mgr Takami et Mgr Matsuura, prĂ©sident du Conseil Ă©piscopal pour la justice et la paix, remettent au secrĂ©taire adjoint du gouvernement japonais une pĂ©tition de 16 000 signatures, appelant le gouvernement et l'ensemble des chefs d'État de la planĂšte Ă  « unir leurs efforts pour franchir une Ă©tape dĂ©cisive en faveur du dĂ©sarmement nuclĂ©aire » voire « pour abolir dĂ©finitivement l'arme atomique »[2].

Peu de temps aprĂšs, il emmĂšne la Vierge de Nagasaki en pĂšlerinage de paix et la prĂ©sente notamment au pape BenoĂźt XVI qui la bĂ©nit aprĂšs son audience gĂ©nĂ©rale. En mai, il l'apporte Ă  New York, oĂč se tient une confĂ©rence de l'ONU sur le dĂ©sarmement nuclĂ©aire. Le pĂšlerinage passe ensuite par diffĂ©rents lieux emblĂ©matiques et se termine Ă  Guernica, oĂč une cĂ©rĂ©monie Ă  la mĂ©moire des victimes des raids aĂ©riens nazis pendant la guerre d'Espagne est cĂ©lĂ©brĂ©e[3]. Mgr Takami dĂ©clare alors : « Nous avons voyagĂ© partout avec la statue, avec l'espoir que la Vierge Marie puisse agir pour la paix. Il existe de multiples façons d'appeler Ă  la paix — par les photos, les films ou les rĂ©cits sur l'horreur de la guerre —, mais la Vierge atomisĂ©e semble avoir un pouvoir diffĂ©rent. [...] Le Japon a tuĂ© des millions de personnes en Asie, mais cela ne signifie pas que le largage de bombes atomiques Ă©tait justifiĂ©. La simple possession d'armes nuclĂ©aires est un pĂ©chĂ©[4] ».

Références

  1. Ronald Witherup, « Un sulpicien japonais promeut la paix », sur sulpiciens.org, (consulté le ).
  2. « Japon : L’archevĂȘque de Nagasaki s’engage en faveur du dĂ©sarmement nuclĂ©aire », ZENIT,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  3. Anita S. Bourdin, « « La Vierge bombardĂ©e » de Nagasaki bĂ©nie par BenoĂźt XVI », ZENIT,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  4. « La Vierge Marie atomisĂ©e du Japon est devenue un symbole de paix », Le Devoir,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
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