Miss Lala
Anna Olga Woodson, née Anna Olga Brown, dite Lala Kaira ou Miss Lala ou Miss La La ou Mlle Lala ou Mademoiselle La La, est une artiste de cirque née en 1858 à Stettin.
Biographie
Miss Lala naît Anna Olga Albertina Brown le à Stettin, ville de Prusse aujourd'hui en Pologne. Elle est la fille de Wilhelm Brown et Marie Christine Borchardt[1].
Elle fait partie de la Troupe Kaira, une troupe de cirque itinérante, dans laquelle elle commence à se produire à l'âge de neuf ans[2]. Elle exécute, sur les scènes des cirques et des music-halls de l'Europe que parcourt la compagnie[3], comme le Royal Aquarium de Londres ou le Gaiety Theatre de Manchester[1], des numéros d'acrobate, de fil-de-fériste, de trapéziste, de femme-canon. Elle est connue sous les noms d'artiste d'« Olga-la-négresse », de « La Princesse africaine », de « La Femme-canon », de « La Mulâtresse-canon » ou encore de « Vénus noire »[4] mais c'est sous les surnoms de « Miss Lala » ou « Miss La La » ou « Mlle Lala » ou « Mademoiselle La La » qu'elle est principalement connue. Elle se produit également, avec sa partenaire Theophila Szterker (1864–1888) dite « Kaira la blanche »[5], sur la scène des Folies Bergère, où les deux artistes sont surnommées « Les Deux Papillons »[1].
Edgar Degas la représente en 1879, alors qu'elle est l'une des plus célèbres artistes de cirque de son temps[6], dans « l'une de ses toiles les plus surprenantes »[4], Miss Lala au cirque Fernando (1879, National Gallery de Londres), hissée par la seule force de sa mâchoire jusque dans la voûte de l'ancien cirque Medrano du boulevard de Rochechouart, qui sera plus tard illustré, sur les traces de Degas, par des artistes comme Auguste Renoir (Acrobates au cirque Fernando, 1879, Art Institute of Chicago), Henri de Toulouse-Lautrec (Au cirque Fernando, 1888, Art Institute of Chicago) ou Georges Seurat (Le Cirque, 1890, musée d'Orsay).
Des lithographes célèbres comme Jules Chéret[7] ou François Appel la montrent sur les affiches qu'ils réalisent, pour le cirque Fernando ou pour les Folies Bergère, suspendue à son trapèze, la tête en bas, soutenant par la mâchoire un canon que des artificiers mettent à feu[8].
Elle épouse en 1888 un contorsionniste américain, Emanuel Woodson, directeur du cirque du Palais d'été de Bruxelles, avec lequel elle a une fille, Rose Eddie, née à Londres en 1894, puis encore deux autres filles[1].
Notes et références
- (en) « Heroines of the Circus – The Iron Jaw Acrobat », The Circus Girl Blog (lire et voir en ligne).
- (en) « Miss Lala », Pinterest (voir et lire en ligne).
- (en) « Iron ladies of the old times », Female single combat club (lire et voir en ligne).
- (en) Karen Rosemberg, « Capture A Painterly Eye un haut vol Muse », The New York Times, 25 février 2013, (voir et lire en ligne).
- (en) « Degas, Miss Lala and the cirque Fernando », Morgan Library and Museum, communiqué de presse (lire en ligne)
- (en) « Degas, Miss La La, and the Cirque Fernando », Morgan Library and Museum, annonce de l'exposition du 15 février au 12 mai 2013 (voir et lire en ligne).
- Jules Chéret, « Folies-Bergère. Miss Lala », Les Arts décoratifs, centre de documentation des musées (voir et lire en ligne).
- « Miss Lala et troupe Kaira », Paris, Lith. F. Appel, 1880 (BNF 39834963) Miss Lala et troupe Kaira sur Gallica.
Annexes
Bibliographie
- Constance Naubert-Riser, « Edgar Degas » dans Jean Clair, The Great Parade: Portrait of the Artist as Clown, Galeries nationales du Grand Palais, Musée des beaux-arts du Canada, Yale University Press, 2004, 423 p. (ISBN 9780300103755) (voir et lire en ligne)
Articles connexes
- Miss Lala au cirque Fernando
- Cirque Fernando
- Cirque Medrano