Miroslav Toman
Miroslav Toman, né le à Žatec, est un homme politique et entrepreneur agricole tchèque. Il a été une première fois ministre de l'Agriculture au gouvernement de Jiří Rusnok de juillet 2013 à janvier 2014, puis une seconde fois du au dans le gouvernement d'Andrej Babiš.
Miroslav Toman | |
Miroslav Toman en 2013 | |
Fonctions | |
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Ministre tchèque de l'Agriculture | |
– (3 ans, 5 mois et 20 jours) |
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Président du gouvernement | Andrej Babiš |
Gouvernement | Babiš II |
Prédécesseur | Jiří Milek |
Successeur | Marian Jurečka (intérim) Zdeněk Nekula |
– (6 mois et 19 jours) |
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Président du gouvernement | Jiří Rusnok |
Gouvernement | Rusnok |
Prédécesseur | Petr Bendl |
Successeur | Marian Jurečka |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Žatec (Tchécoslovaquie) |
Nationalité | Tchèque |
Parti politique | SPO (2013) SE (jusqu’en 2019) ČSSD (depuis 2019) |
Diplômé de | Université d'agriculture de Prague |
Profession | Entrepreneur |
Son nom est évoqué à de multiples reprises dans des controverses concernant l'achat et la revente de terrains privatisés acquis par des sociétés détenues par des membres de sa famille.
Biographie
Il est le fils de Miroslav Toman, un ministre de l'Agriculture dans le gouvernement communiste dans années 1980[1]. Il est diplômé d'une école secondaire d'agriculture de Brandýs nad Labem et de Université de l'agriculture de Prague, où il travaillera comme professeur assistant pendant quatre ans. Pendant ses études, il a également été technicien chez JZD Tečovice.
De 1990 à 1996, il occupe des postes de direction dans des sociétés agricoles. De 1996 à 2001, il travaille comme conseiller commercial aux ambassades de Bratislava et de Washington.
Après avoir travaillé au ministère de l'Agriculture en 2006, il a rejoint une entreprise familiale nouvellement créée, qui porte le même nom que la société en faillite Agrotrade a.s. et travaille à nouveau dans les secteurs de l’agriculture et de l’alimentation. Cette entreprise est maintenant dirigée par son frère et son père[2].
En 2007, Il accède à la présidence de la Chambre tchèque de l'alimentation[3]. Il est membre du Conseil de surveillance du Fonds pour l'agriculture et la foresterie d'appui et de garantie (PGRLF), de la Chambre agraire de la République tchèque et du conseil d'administration de la Chambre de commerce de la République tchèque[4].
En mars 2014, il est élu président de la Chambre agraire de la République tchèque à l'Assemblée à Olomouc, avec 90 % des voix. Il succède Jan Veleba[5].
Miroslav Toman est marié et père de trois enfants[6].
Carrière politique
Ses premiers pas en politique ont pour base , lorsqu'il devient sous-ministre de l'Agriculture. Lors de ses négociations d'adhésion avec UE, il sert de négociateur en chef dans le secteur agraire. Il quittera ses fonctions pour des raisons familiales. Il est ensuite nommé premier vice-secrétaire d'État au ministère de l'Agriculture, jusqu'au octobre 2006 (lors des mandats des ministres Jaroslav Palas, Petr Zgarba et Jan Mládek)[7].
En , il accepte la demande de Jiří Rusnok de le nommer ministre de l'Agriculture au sein de son gouvernement. Il mettra de côté ses fonctions de président de la Chambre de commerce durant sa période au de ministre[8] - [9] - [10].
Lors de la élection législatives de 2017, il s'est présente à la Région d'Ústí nad Labem avec le soutien du SPO mais n’est pas élu[7].
Le , il est cité dans la liste du ČSSD en tant que candidat possible à un poste dans le nouveau gouvernement de coalition avec le mouvement populiste ANO 2011[11].
Le , Milos Zeman et le chef du gouvernement Andrej Babiš nomment Toman au poste de ministre de l’agriculture[12].
Controverses
En 2018, alors qu'il était ministre de l'Agriculture, avec le Premier ministre de l'époque, Andrej Babiš (ANO), il est soupçonné par les avocats de la Commission européenne d'un conflit d'intérêts. Le père de Toman détenait à la même époque 80 % des actions de l'entreprise Agrotrade et son frère en était le directeur. Agrotrade comprend la société Xaverov, qui à l'époque bénéficiait des subventions européennes pour les agriculteurs. Toman lui-même a déclaré qu'il n'avait jamais figuré parmi ses proches dans cette entreprise. Il a également défendu les subventions aux grandes exploitations, comme Agrofert. La Commission européenne a finalement clos l'enquête sans imposer de sanction[13].
En avril 2019, la télévision tchèque diffusa un reportage sur son lien avec l'entreprise de son père. Les journalistes de la télévision tchèque ont découvert que l'entreprise Xaverov avait acquis des terres lors de leur privatisation, qu'elle avait ensuite revendues à l'État ou à la ville de Prague pour 250 millions de couronnes. Elles avaient été acquises par un document contesté délivré par le ministère de l'Agriculture en 2005, lorsque Toman était ministre-adjoint. Dans le même temps, des policiers du siège national contre le crime organisé ont fait une descente au ministère de l'Agriculture et au siège de l'entreprise publique gérant les forêts de la République tchèque. Il s'agissait d'un acte suspect du PDG Daniel Szorád, qui a ensuite été également inculpé par la police[14].
En février 2022, paraît un rapport selon lequel la Direction d'État des routes et autoroutes avait acheté des terres à Xaverov de la famille Toman pour 250 millions de couronnes, initialement évaluées à environ 31 millions. Le terrain doit être utilisé pour la construction du périphérique de Prague. La loi permet à l'État de payer huit fois le prix d'un terrain dans le cas des transports et autres constructions d'infrastructures. Peu de temps après, l'État paye aux Toman 60 millions de couronnes supplémentaires pour un autre terrain d'une valeur de 7,5 millions de couronnes. La famille Toman recevra 110 millions de couronnes supplémentaires pour le terrain de leurs sociétés Xaverov trade et Agrotrade de la ville de Prague, qui achètera le terrain jouxtant le périphérique de Prague[15].
Notes et références
- Další obchod Tomanových: stát za pozemky pod silnicí zaplatí až miliardu, seznamzpravy.cz, 3 mai 2022
- « Po rodinné firmě ministra Tomana zbyly dluhy 600 milionů korun - iDNES.cz », sur iDNES.cz, (consulté le ).
- « Unknown page », sur foodnet.cz via Wikiwix (consulté le ).
- PV, « Piráti : Kvůli podezření o střetu zájmů premiéra jsme se obrátili na eurokomisaře », sur parlamentnilisty.cz, ParlamentnĂListy.cz, (consulté le ).
- (cs) ČTK, « Agrární komora má nového šéfa, Tomana vystřídal Jandejsek », sur aktualne.cz, Aktuálně.cz, (consulté le ).
- (cs) ČTK, « Pět uchazečů o ministerské křeslo. Podívejte se, koho ČSSD nominovala do vlády s hnutím ANO », sur irozhlas.cz, (consulté le ).
- (cs) « Miroslav Toman e v zemedelstvi pohybuje od mladi », sur ceskenoviny.cz.
- « Toman bude ministrem zemědělství, Pickovi nabídl Rusnok obranu - iDNES.cz », sur iDNES.cz, (consulté le ).
- (cs) « Rusnok chtěl nechat správu státní kasy Kalouskovu muži. Dostal košem », sur ČT24 - Nejdůvěryhodnější zpravodajský web v ČR - Česká televize (consulté le ).
- « Zeman jmenoval Rusnokovu vládu. Čeká, že zabrání tlakům na policii - iDNES.cz », sur iDNES.cz, (consulté le ).
- (cs) « Toman je třetí Rusnokův ministr, který bude kandidovat za SPOZ / Domov / Lidovky.cz », Lidové noviny, (lire en ligne, consulté le ).
- (cs) « Předsednictvo ČSSD schválilo kandidáty do případné menšinové vlády », sur cssd.cz (consulté le ).
- (cs) « Resort zemědělství: Šetření Bruselu kvůli možnému střetu zájmů ministra Tomana skončilo bez sankce », irozhlas.cz,
- (cs) « Úmyslně nebojoval s kůrovcem. Policejní razie míří na bývalého šéfa Lesů ČR Szóráda », seznamzpravy.cz,
- (cs) « Ministr Toman dostane od Prahy 110 milionů za pozemky u Běchovic », seznamzpravy.cz,