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Gouvernement Babiš II

Le gouvernement Babiš II (en tchèque : Druhá vláda Andreje Babiše) est le gouvernement de la République tchèque entre le et le , sous la 8e législature de la Chambre des députés.

Gouvernement Babiš II
(cs) Druhá vláda Andreje Babiše

République tchèque

Description de cette image, également commentée ci-après
Président de la République Miloš Zeman
Président du gouvernement Andrej Babiš
Élection 20-21 octobre 2017
LĂ©gislature VIIIe
Formation
Fin
DurĂ©e 3 ans, 5 mois et 20 jours
Composition initiale
Coalition ANO 2011-ÄŚSSD
Ministres 13
Femmes 4
Hommes 9
Représentation
Chambre des députés
93 / 200
Drapeau de la Tchéquie

Il est dirigĂ© par le populiste libĂ©ral Andrej Babiš, vainqueur Ă  la majoritĂ© relative des Ă©lections lĂ©gislatives d'octobre 2017, et repose sur une coalition minoritaire entre ANO 2011 et le Parti social-dĂ©mocrate, avec le soutien sans participation du Parti communiste. Il succède au gouvernement Babiš I, rejetĂ© par la Chambre des dĂ©putĂ©s, et entre en fonction 249 jours après les Ă©lections.

Historique du mandat

Ce gouvernement est dirigĂ© par le nouveau prĂ©sident du gouvernement libĂ©ral et populiste sortant Andrej Babiš, anciennement ministre des Finances. Il est constituĂ© d'une coalition par ANO 2011 et le Parti social-dĂ©mocrate tchèque (ÄŚSSD). Ensemble, ils disposent de 93 dĂ©putĂ©s sur 200, soit 46,5 % des sièges de la Chambre des dĂ©putĂ©s. Il bĂ©nĂ©ficie du soutien sans participation du Parti communiste de BohĂŞme et Moravie (KSÄŚM), qui dispose de 15 dĂ©putĂ©s, soit 7,5 % des sièges.

Il est formé à la suite de l'échec de Babiš lors d'un vote de confiance. Il succède donc au gouvernement Babiš I, constitué et soutenu par la seule ANO 2011.

Formation

Le , la Chambre des dĂ©putĂ©s refuse d'accorder sa confiance au premier gouvernement formĂ© par Babiš, par 78 voix pour, 117 voix contre et cinq abstentions. Dès le lendemain, le chef de l'exĂ©cutif prĂ©sente donc sa dĂ©mission au prĂ©sident de la RĂ©publique Miloš Zeman, qui le charge de la gestion des affaires courantes[1] - [2].

Le chef de l'État confie le , à seulement deux jours du second tour de l'élection présidentielle, une nouvelle mission de formation du cabinet au président du gouvernement démissionnaire[3]. Zeman est ensuite réélu à la présidence de la République.

Après quatre mois de nĂ©gociations, Andrej Babiš conclut Ă  la fin du mois de un accord de coalition en vue de former un gouvernement minoritaire avec le Parti social-dĂ©mocrate tchèque[4]. RenommĂ© dans ses fonctions le , il dispose d'un dĂ©lai de 15 jours pour former sa nouvelle Ă©quipe ministĂ©rielle[5].

Il ne prĂ©sente cependant son cabinet de 13 ministres que trois semaines plus tard, le . Comme il l'avait annoncĂ©, le prĂ©sident Zeman refuse toutefois de nommer le dĂ©putĂ© europĂ©en Miroslav Poche ministre des Affaires Ă©trangères. Cette fonction est donc confiĂ©e par intĂ©rim au ministre de l'IntĂ©rieur Jan Hamáček[6]. Dès le , la ministre de la Justice Taťána Malá dĂ©missionne après avoir Ă©tĂ© convaincue de plagiat dans la rĂ©daction de sa thèse[7].

Le lendemain, le dĂ©bat sur le vote de confiance dĂ©bute Ă  la Chambre des dĂ©putĂ©s. Après 16 heures de discussions, il reçoit l'investiture de la chambre basse avec 105 voix pour et 91 votes contre, grâce au vote favorable du Parti communiste. Depuis , c'est la première fois qu'un exĂ©cutif tchèque dĂ©pend des parlementaires communistes[8].

Succession

Le Parti communiste annonce le , à six mois des élections législatives, qu'il retire son soutien à l'exécutif, en raison du refus de ce dernier de créer une institution bancaire publique comme le réclamait le KSČM. Andrej Babiš affirme alors qu'il trouvera d'autres partenaires pour faire voter ses lois d'ici la fin de la législature[9].

Effectivement nommé le au cours d'une cérémonie au château de Lány, le gouvernement Fiala obtient le la confiance de la Chambre des députés par 106 voix pour sur 193 exprimés[10] - [11].

Composition

Initiale (27 juin 2018)

  • Les nouveaux ministres sont indiquĂ©s en gras, ceux ayant changĂ© d'attributions en italique.

Remaniement du 30 avril 2019

  • Les nouveaux ministres sont indiquĂ©s en gras, ceux ayant changĂ© d'attributions en italique.

Notes et références

  1. « République tchèque : le gouvernement d’Andrej Babis n’obtient pas la confiance du Parlement », sur Le Monde, (consulté le )
  2. « Le gouvernement de Babis démissionne », sur tdg.ch/ (consulté le )
  3. « République Tchèque. Babis à nouveau nommé Premier ministre par Zeman », sur ouest-france.fr, (consulté le )
  4. « République Tchèque : Babis va être à nouveau chargé de former un gouvernement », sur L'Orient-Le Jour (consulté le )
  5. « Rép. tchèque: le milliardaire Andrej Babis renommé Premier ministre », sur L'Orient-Le Jour (consulté le )
  6. « Le président Zeman a nommé ce mercredi le nouveau gouvernement », Radio Prague,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. « Démission de la ministre de la Justice », Radio Prague,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. « Le gouvernement de coalition d'Andrej Babiš, soutenu par les communistes, obtient la confiance des députés », Radio Prague,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. (en) « Czech Communist Party Withdraws Support For Coalition Government », Prague Morning,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. « Plus de deux mois après les législatives, la Tchéquie a un nouveau gouvernement », Radio Prague,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. « Le gouvernement obtient la confiance du Parlement », Radio Prague,‎ (lire en ligne, consulté le ).

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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