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Miriam Battista

Miriam Battista ( – ) Ă©tait une actrice amĂ©ricaine connue principalement pour sa carrière d'enfant star dans des films muets. Après s'ĂŞtre fait remarquer Ă  Broadway dès l'âge de 4 ans, elle a tournĂ© dans des films la mĂŞme annĂ©e. Son apparition la plus connue est dans le film de 1920 Humoresque, dans lequel elle joue une petite fille Ă  bĂ©quilles. Adulte, Battista joue dans des films de langue italienne dans les annĂ©es 1930, et fait des apparitions Ă  Broadway. Elle Ă©crit, chante, compose de la musique et prĂ©sente un talk-show tĂ©lĂ©visĂ© avec son deuxième mari.

Miriam Battista
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  68 ans)
New York
Nationalité
Activités
Période d'activité
Ă  partir de

Biographie

Jeunesse

Battista en 1916

Miriam Caramella Josephine Battista est nĂ©e en 1912 Ă  New York, fille de Raphael Battista et Cleonice Clara Rufolo, tous deux des immigrants italiens. Elle commence Ă  jouer en 1916, Ă  l'âge de quatre ans, dans Un baiser pour Cendrillon, une pièce de théâtre de Broadway dont Maude Adams est l'actrice principale, et y joue la plus jeune enfant d'un groupe d'orphelins de guerre. D'autres rĂ´les Ă  Broadway suivent, incluant un petit rĂ´le dans Papa longues jambes[1] avec Henry Miller en 1917, Une maison de poupĂ©e avec Alla Nazimova en 1918, et Daddies avec Jeanne Eagels en 1919.

En mĂŞme temps que Battista joue sur scène, elle commence le travail dans des films muets. Elle a un rĂ´le non crĂ©ditĂ© dans le film Blazing Love (1916) de Virginia Pearson[2], ce qui lui vaut une photo et une courte biographie dans un article intitulĂ© Little Starts du magazine de cinĂ©ma Moving Picture Stories. Son premier rĂ´le crĂ©ditĂ© dans un film est L'Occident, de Nazimova, en 1918[3], oĂą elle joue la fille d'un cheik arabe et la petite sĹ“ur du sombre personnage de Nazimova, ce qui l'amène Ă  ĂŞtre choisie par Frank Borzage pour jouer la jeune handicapĂ©e Minnie Ginsberg dans Humoresque (1920)[4]. L'auteure Elinor Glyn est tellement impressionnĂ©e par la performance de Battista qu'elle Ă©crit un scĂ©nario pour cette enfant star qu'elle qualifie de « plus grande actrice Ă  l'Ă©cran ». Ce film n'est jamais produit[5]. Les journalistes commencent Ă  Ă©crire que Battista est deux ans plus jeunes qu'en rĂ©alitĂ©, situant sa naissance en 1914.

Motion Picture Magazine dĂ©die un article entier Ă  Battista en et l'intitule Femme du Monde (Woman of the World). Dans cet article, la reporter Gladys Hall remarque la maturitĂ© prĂ©coce de Battista, une prĂ©fĂ©rence pour les bijoux en jade plutĂ´t que les poupĂ©es, et les caractĂ©ristiques d'une femme fatale en devenir[6]. En 1924, elle fait la couverture de Picture Show, une publication britannique. Sa photo la dĂ©peint chevauchant un tonneau renversĂ©, l'article est titrĂ© Ils jouent vraiment dans les films, et la lĂ©gende de la photo est Miriam Battista en pleins Ă©bats[7].

Après le succès de Humoresque, Battista fait une apparition dans neuf autres films muets, souvent dans des rĂ´les qui exigent d'elle qu'elle pleure sur demande, un talent très remarquĂ©[8]. Elle participe Ă  des Ă©vĂ©nements de promotion de ses films et se lance dans le vaudeville, jouant Juliette dans la scène du balcon de RomĂ©o et Juliette avec l'enfant acteur Charles Eaton[9]. Sa carrière arrive Ă  un point mort en 1924 après le dĂ©cès de sa mère.

Carrière adulte

Battista Ă  8 ans, sur une photo publicitaire

En 1931, Battista est actrice principale de plusieurs films en langue italienne tournĂ©s Ă  New York, incluant Santa Lucia Luntana et Così è la vita. Elle retourne Ă  Broadway dans The Honor Code en 1931[10]. Dans la prochaine dĂ©cennie, elle participe Ă  un certain nombre de pièces de Broadway, incluant un rĂ´le de chanteuse dans la comĂ©die musicale de Ziegfeld Hot-Cha! aux cĂ´tĂ©s de Bert Lahr, un rĂ´le avec Humphrey Bogart dans Justes Noces, et joue très longtemps dans la comĂ©die La Femme de sa vie. Elle n'a pas beaucoup de chance avec les productions Broadway auxquelles elle participe, qui ne font gĂ©nĂ©ralement que quelques reprĂ©sentations[11]. Elle trouve quand mĂŞme beaucoup de travail l'Ă©tĂ© et dans les adaptations ambulantes de grandes productions de Broadway comme The Women.

En 1934, Battista Ă©pouse le danseur Paul Pierce. Ils divorcent un peu plus d'un an plus tard, en 1935[12]. En 1938,  elle s'enfuit avec l'Ă©crivain Russell Maloney[13]. Le talent d'auteure de Battista est reconnu quand The New Yorker publie sa nouvelle No Sugar Please le [14]. En 1945, elle a une file, Amelia, de Maloney. Battista aide Maloney Ă  traduire Die Fledermaus en anglais pour la Philadelphia Opera Company en 1943, et ils collaborent sur un talk-show tĂ©lĂ©visĂ©, The Maloneys, sur le DuMont Television Network (1947–1948). Ils Ă©crivent ensemble le scĂ©nario et les paroles d'une comĂ©die musicale, Sleepy Hollow (avec l'esthĂ©tique de La LĂ©gende de Sleepy Hollow de Washington Irving), une production qui coĂ»te 230 000 $ mais n'est jouĂ© que 12 fois (du au )[15].

Vie privée

Le second mari de Battista décède en [16]. Trois mois plus tard, elle épouse Lloyd Rosamond, un producteur de radio et ami de longue date. Sa fille et elle déménagent avec lui à Los Angeles en 1960, et il décède en 1964[17]. Miriam Battista retourne donc à New York, où elle décède le , âgée de 68 ans, au Jewish Memorial Hospital de Manhattan, des séquelles d'une bronchopneumopathie chronique obstructive.

Théâtre

Filmographie

Miriam Battista in her most famous role, as Minnie Ginsberg in Humoresque, 1920.
Battista jouant Minnie Ginsberg dans Humoresque, 1920

Cinéma

Courts-métrages

  • 1927 : Life in Hollywood No. 6
  • 1933 : Sky Symphony

Télévision

Notes et références

  1. « Daddy Long Legs », Internet Broadway Database, sur Internet Broadway Database (consulté le )
  2. (en) « Blazing Love », Catalog of Feature Films, American Film Institute (consulté le )
  3. (en) « Miriam Battista profile », Catalog of Feature Films, American Film Institute (consulté le )
  4. (en) « Miriam Battista », Silent Ladies & Gents (consulté le )
  5. Ada Patterson, « Eight years old and in the phone book », Photoplay Magazine, vol. 22,‎ , p. 27, 106, 113 (lire en ligne)
  6. Gladys Hall, « Woman of the World », Motion Picture Magazine, New York, Brewster Publications,‎ , p. 40–41, 89 (lire en ligne)
  7. « cover », Picture Show,‎ (lire en ligne)
  8. (en) « She Must Cry to Music », The Washington Post,‎ , p. 52 (lire en ligne, consulté le )
  9. « Robert Edgar Long Presents », Variety,‎ (lire en ligne)
  10. (en) « Miriam Battista profile at », Internet Broadway Database (consulté le )
  11. David S. Shields, « Miriam Battista profile », Broadway Photographs, sur Broadway Photographs, University of South Carolina (consulté le )
  12. (en) « Miriam Battista, Actress In the Theater and Films », The New York Times,‎ (lire en ligne)
  13. « Miriam Battista Married », Variety,‎ (lire en ligne)
  14. Miriam Battista, « No Sugar Please », The New Yorker,‎ , p. 40 (lire en ligne)
  15. « Sleepy Hollow », Internet Broadway Database, sur Internet Broadway Database (consulté le )
  16. (en) « Russell Maloney, Humorist », The New York Times,‎ (lire en ligne)
  17. « Lloyd Rosamond, 54, associate producer », Broadcasting,‎ , p. 77 (lire en ligne)

Liens externes

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