Minnie Turner
Minnie Turner ( - 1948) est une suffragette britannique connue pour diriger une maison d'hĂŽtes, la « Sea View », Ă Brighton. En , elle est arrĂȘtĂ©e pour avoir brisĂ© une fenĂȘtre du ministĂšre de l'IntĂ©rieur et condamnĂ©e Ă 21 jours de dĂ©tention Ă la prison de Holloway.
Biographie
Minnie Sarah Turner naĂźt le Ă Londres[1].
Minnie Turner est d'abord membre de la National Union of Women's Suffrage Societies (NUWSS), puis elle rejoint la Women's Social and Political Union (WSPU) et la Women's Tax Resistance League. Elle a été secrétaire honorifique de la Women's Liberal Association à Brighton[2] - [3] - [4].
Elle dirige à partir de 1910 une maison d'hÎtes à Brighton, la « Sea View », au 13 puis aussi au 14 Victoria Road[5]. Cette pension sert de lieu de villégiature, mais aussi de refuge pour les suffragettes britanniques emprisonnées pour la cause suffragiste, dont beaucoup se remettaient de l'alimentation forcée en prison. Elle passe des annonces publicitaires dans le magazine suffragiste Votes for Women[4]. Ses pensionnaires sont notamment Lady Constance Bulwer-Lytton, Mary Jane Clarke, Emily Davison, Flora Drummond, Annie Kenney, Mary Naylor, Christabel Pankhurst, Emmeline Pankhurst, Emmeline Pethick-Lawrence, Vera Wentworth et Ada Wright[5]. En 1912, Emily Davison récupÚre de son expérience carcérale avec Turner jusqu'à ce qu'elle puisse se rendre à Northumberland[6].
Turner accueille Minnie Baldock et paye ses frais de voyage pour que celle-ci soutienne les efforts de Mary Clarke lors de la campagne locale de [6].
Elle est arrĂȘtĂ©e deux fois pour son implication dans les manifestations suffragistes. En 1910, elle est notamment arrĂȘtĂ©e pour avoir manifestĂ© devant la Chambre des communes du Royaume-Uni au cours du Black Friday.
Puis, en , elle est arrĂȘtĂ©e pour avoir brisĂ© une vitre du Home Office et elle est condamnĂ©e Ă 21 jours de prison Ă Holloway[2]. Elle reçoit une Hunger Strike Medal « pour bravoure » dĂ©cernĂ©e par la WSPU.
Les propres fenĂȘtres de Minnie Turner sont menacĂ©es en reprĂ©sailles dans une carte postale anonyme, avec le message « I beleive your windows are likely to be broken shortly, as an act of retaliation, so would warn you to take precaution What ho Alf », et une ou deux vitres ont en effet Ă©tĂ© brisĂ©es. Turner a en rĂ©ponse collĂ© une note sur les fenĂȘtres affectĂ©es avec l'inscription « Logique masculine. L'imitation est la forme la plus sincĂšre de flatterie. »[7].
Hommages et postérité
Le , une Blue plaque en son honneur de Turner est dévoilée sur le site de la « Sea View » au 13 Victoria Road, Brighton[5].
Sa « broche Holloway » est présentée à l'exposition 100 years since the Representation of the People Act, 1918-2018 au musée de Brighton[3]. La collection de cartes postales suffragistes de Minnie Turner en dépÎt au Musée de Londres donne un aperçu du soutien qu'elle apporte aux militantes aux prises avec des situations difficiles[7] - [6].
Voir Ă©galement
Bibliographie
- « Minnie Sarah Turner (c.1867â1948) », dans Elizabeth Crawford, The Women's Suffrage Movement. A Reference Guide 1866-1928, Londres, Routledge, , p. 690-691.
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Minnie Turner » (voir la liste des auteurs).
- Jean Calder, « Why we remember suffragette Minnie Turner », Brighton and Hove News, (consulté le )
- Simkin, « Minnie Turner », Spartacus Educational (consulté le )
- Antoni, « Celebrating 100 years since the Representation of the People Act, 1918-2018 », Discover (consulté le )
- « Minnie Sarah Turner (c.1867â1948) », dans Elizabeth Crawford, The Women's Suffrage Movement. A Reference Guide 1866-1928, Londres, Routledge, , p. 690-691.
- (en) « Blue plaque for suffragette Minnie Turner », Brighton & Hove City Council (consulté le )
- Diane Atkinson, Rise Up, Women! : The Remarkable Lives of the suffragettes, London, Bloomsbury, (ISBN 9781408844045), p. 213, 331, 563
- Turner, « Museum of London | Free museum in London », collections.museumoflondon.org.uk (consulté le )