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Milice volontaire anticommuniste

La Milice volontaire anticommuniste (en italien : Milizia volontaria anticomunista, MVAC, ou M.V.A.C., ou encore Bande V.A.C., le terme de Banda, pluriel Bande - en français, Bandes - pouvant désigner en italien des unités militaires irrégulières) était le nom collectif donné à un ensemble de formations paramilitaires en Yougoslavie occupée durant la Seconde Guerre mondiale, et utilisées par les autorités de l'Italie fasciste pour lutter contre les Partisans communistes de Tito.

Cercle de plusieurs couleurs avec une tĂŞte de mort tenant un couteau entre ses dents.
Emblème de la Milice volontaire anticommuniste.

Histoire

En 1941, les Italiens commencent à utiliser des troupes irrégulières pour lutter contre les différentes organisations locales de résistance, au Monténégro, en Bosnie-Herzégovine, dans la Lika et en Dalmatie. C'est en Dalmatie que ces forces paramilitaires sont les mieux organisées et que le terme de Milice Volontaire anticommuniste est pour la première fois utilisé. L'existence de la MVAC est formalisée le par un accord conclu entre le général italien Mario Roatta et Ante Pavelić, chef de l'État indépendant de Croatie.

Le nom de MVAC est utilisĂ©, dans la pratique, pour dĂ©signer un ensemble de groupes souvent disparates, aux statuts variables. Certains groupes armĂ©s incorporĂ©s dans laMVAC ont le statut de « Bandes lĂ©galisĂ©es » encadrĂ©es de manière inĂ©galement rapprochĂ©e par des officiers italiens, de « Bandes non lĂ©galisĂ©es », dont seuls les chefs entretiennent ponctuellement des contacts avec le commandement italien, ou bien de vĂ©ritables troupes auxiliaires contrĂ´lĂ©es de manière plus stricte. En SlovĂ©nie, les hommes des Gardes de villages et de l'Alliance slovène (collectivement dĂ©signĂ©s par les communistes locaux sous le nom de « Garde blanche », ou Bela garda) sont incorporĂ©es Ă  la MVAC. Les Italiens utilisent des troupes aux origines ethniques variĂ©es, comptant environ deux tiers de serbes orthodoxes, jugĂ©s meilleurs combattants, et un tiers de catholiques (croates, slovènes) et de musulmans. L'effectif global de la MVAC monte jusqu'Ă  26 500 hommes. Ilija Trifunović-BirÄŤanin, responsable des Tchetniks en Bosnie-HerzĂ©govine, Dalmatie et dans la Lika, devient responsable de la MVAC locale pour lutter contre les communistes, Roatta comptant ainsi affaiblir le contrĂ´le de DraĹľa Mihailović sur les partisans monarchistes[1].

La MVAC cesse d'exister en avec le retrait italien de Yougoslavie. Une offensive menée par les Partisans disperse les groupes composant la milice, en tuant une partie de ses effectifs. En Slovénie, les effectifs de la Milice sont en partie incorporés à la Garde nationale slovène, tandis que les Tchetniks de Croatie et de Bosnie-Herzégovine continuent d'opérer sans l'appellation MVAC[2].

Voir aussi

Notes et références

  1. (en) Stevan K. Pavlowitch, Hitler's new disorder : the Second World War in Yugoslavia, New York, Columbia University Press, , 332 p. [détail de l’édition] (ISBN 978-1850658955), p. 124.
  2. « Axis History Factbook : Milizia Volontaria Anti-Comunista (MVAC) ».
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