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Miguel de la GrĂșa Talamanca y Branciforte

Miguel de la GrĂșa Talamanca y Branciforte, marquis de Branciforte (nĂ© aux environs de 1755 Ă  Palerme en Sicile) Ă©tait un officier de l'armĂ©e espagnole, puis Vice-roi de Nouvelle-Espagne du au . Il est cĂ©lĂšbre pour avoir Ă©tĂ© le Vice-roi le plus corrompu de l'histoire de la colonie. Son accession Ă  la vice-royautĂ© marque le dĂ©but de la dĂ©cadence dans l'histoire du gouvernement colonial.

Miguel de la GrĂșa Talamanca
Illustration.
Fonctions
Vice-roi de Nouvelle-Espagne
–
(3 ans, 10 mois et 19 jours)
Monarque Charles IV d'Espagne
PrĂ©dĂ©cesseur Juan Vicente de GĂŒemes
Successeur Miguel José de Azanza
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Palerme (Royaume de Sicile)
Date de décÚs
Lieu de décÚs Marseille (Empire français)
Nationalité Sicilien
Espagnole
Profession Officier

Miguel de la GrĂșa Talamanca y Branciforte
Vice-roi de Nouvelle-Espagne

Biographie

Fils de Vincenzo Maria (1718-1787), 5e prince de Carini, duc de Villanova, duc de Grotte, marquis de Ragalmici et seigneur de Terrasini, préteur de Palerme en 1771, 1772 et 1773, gouverneur du Monte di Pietà de Palerme en 1765, 1766 et 1767 et par Lucrezia Branciforte[1].

En tant que deuxiĂšme fils, Michele La Grua Talamanca e Branciforte s'est lancĂ© dans une carriĂšre militaire Ă  la cour espagnole, Ă©tant le roi de Sicile Ă©galement roi d'Espagne. Il devient alors Miguel de la GrĂșa Talamanca ; il Ă©tait capitaine gĂ©nĂ©ral de l'armĂ©e espagnole et Grand d'Espagne (premiĂšre classe). AprĂšs son arrivĂ©e Ă  Mexico il est fait membre de l'Ordre de la Toison d'or. GrĂșa est un protĂ©gĂ© du Premier Ministre espagnol Manuel Godoy dont il a Ă©pousĂ© la sƓur, MarĂ­a Antonia. Il est nommĂ© Vice-roi de Nouvelle-Espagne par Godoy le .

Il arrive Ă  Veracruz le , et prend possession du gouvernement Ă  Mexico le .

En tant qu'envoyĂ© d'un premier ministre corrompu, GrĂșa est au premier chef intĂ©ressĂ© Ă  obtenir de l'argent pour lui-mĂȘme. Il utilise le prĂ©texte de la guerre entre l'Espagne et la France rĂ©volutionnaire pour confisquer toutes les propriĂ©tĂ©s des rĂ©sidents français de Nouvelle-Espagne et de Louisiane — ce qui n'est pas nĂ©gligeable. Il vend les propriĂ©tĂ©s et conserve Ă  son profit une part des recettes.

Miguel de la GrĂșa Talamanca, vice-roi.

En fait, il conservera pour lui-mĂȘme une partie de tout ce qui passera sous son contrĂŽle. Il vend des charges et des grades dans l'armĂ©e. Il est connu au Mexique comme corrompu et incapable, l'un des pires gouverneurs de l'histoire de la Nouvelle-Espagne. C'est un grand contraste avec son prĂ©dĂ©cesseur, Juan Vicente de GĂŒemes Padilla Horcasitas y Aguayo, que l'on considĂšre comme le meilleur. GrĂșa est opposĂ© Ă©galement Ă  GĂŒemes Padilla par d'autres faits — il commence Ă  gouverner en accordant des faveurs aux ennemis du prĂ©cĂ©dent gouvernement.

Le , le FrĂšre Servando Teresa de Mier fait un fameux sermon des plus irrĂ©vĂ©rencieux en la Basilique Notre-Dame de Guadalupe de Mexico. Il sera dĂ©portĂ© en Espagne oĂč il commencera une sĂ©rie d'aventures remarquables. Le , le premier cours de minĂ©ralogie en Nouvelle-Espagne est donnĂ© par AndrĂ©s Manuel del RĂ­o.

En juillet 1795 Godoy fait la paix avec la France mais les rĂ©sidents français de Nouvelle-Espagne restent suspects aux yeux du gouvernement. La Couronne ordonne Ă©galement une vigilance accrue vis-Ă -vis des citoyens des États-Unis, non pas Ă  cause de quelque complot expansionniste, mais car ils sont comme les Français considĂ©rĂ©s comme rĂ©volutionnaires.

À cette Ă©poque, l'Inquisition se montre moins intĂ©ressĂ©e par les hĂ©rĂ©tiques et les protestants mais davantage concernĂ©e par les idĂ©es politiques et l'idĂ©al des rĂ©volutionnaires français. Le elle organise un autodafĂ©. L'un des condamnĂ©s est Esteban Morel, un homme de sciences français, professeur de mĂ©decine et collaborateur Ă  la Gaceta de MĂšxico. Il est officiellement accusĂ© d'hĂ©rĂ©sie, dĂ©isme et matĂ©rialisme. Ce mĂȘme tribunal de l'Inquisition entament des procĂ©dures Ă  l'encontre de Juan Lauset et d'autres français, les accusant d'avoir exprimĂ© des sentiments anti-espagnols.

Le gouvernement de GrĂșa entame des nĂ©gociations avec la jeune rĂ©publique des États-Unis afin d'Ă©tablir officiellement la frontiĂšre entre les deux pays. Un prĂȘtre pĂ©ruvien vivant Ă  Mexico, Melchor de Talamantes (1765-1809) dirige la dĂ©lĂ©gation de Nouvelle-Espagne.

Lorsque l'Espagne, maintenant en paix avec la France, dĂ©clare la guerre aux britanniques le , GrĂșa confisque les biens des anglais qui vivent dans la colonie, Ă  son seul profit.

Afin de flatter le roi Charles IV et Godoy, le Vice-roi commande au sculpteur et architecte espagnol Manuel Tolså (1757-1816) une grande statue équestre du roi. La premiÚre pierre du socle sera posée le , et la statue terminée en 1803. Cette statue est aujourd'hui nommée El Caballito à Mexico.

L'Ayuntamiento de Mexico entame des poursuites à l'encontre du Vice-roi pour corruption, et en particulier pour avoir gaspillé des fonds publics dans des projets dérisoires. Le Vice-roi obtient gain de cause et l'Ayuntamiento condamné à payer les frais de la cause.

À nouveau la guerre Ă©clate avec la France, le Vice-roi GrĂșa tente de lever des rĂ©giments dans les provinces, il compte bien encore tirer des bĂ©nĂ©fices de la vente de charges militaires. Cependant son incompĂ©tence et sa malhonnetĂȘtĂ© sont maintenant notoires et rapportĂ©es Ă  la Cour. Il est rĂ©voquĂ© en 1798 et Miguel JosĂ© de Azanza est nommĂ© pour le remplacer.

Notes et références

  1. (it) Niccolo Maggiore, Nei funerali di Vincenzo La Grua Talamanca e Gioeni principe di Carini celebrati nella chiesa di S. Francesco Di Paola il giorno 21 aprile 1837 elogio ed iscrizioni del sacerdote Niccolo Maggiore, (lire en ligne)

Bibliographie

  • (es) Articke « Mendoza, Antonio de », Enciclopedia de MĂ©xico, v. 9. Mexico City, 1988
  • (es) Articke « Mendoza, Antonio de », EncyclopĂŠdia Britannica, v. 6. Chicago, 1983
  • (es) GarcĂ­a Puron, Manuel, MĂ©xico y sus gobernantes, v. 1. Mexico City: JoaquĂ­n Porrua, 1984.
  • (es) Orozco L., Fernando, Fechas HistĂłricas de MĂ©xico. Mexico City: Panorama Editorial, 1988, (ISBN 968-38-0046-7).
  • (es) Orozco Linares, Fernando, Gobernantes de MĂ©xico. Mexico City: Panorama Editorial, 1985, (ISBN 968-38-0260-5).

Liens externes

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