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Michel Stryphnos

Michel Stryphnos est le mégaduc de la marine byzantine à la fin du XIIe siècle et au début du XIIIe siècle sous Alexis III Ange. Il semble avoir été navarque avant de devenir mégaduc[1]. Il contribue à accentuer le déclin de la marine byzantine déjà incapable de résister aux marines italiennes en détournant une grande partie des finances destinées à la flotte pour son propre enrichissement[2] bien que Nicétas Choniatès affirme qu'il finance l'équipement des navires de guerre de sa propre poche[3]. Sous sa direction, la marine byzantine ne peut mettre fin aux raids vénitiens ou génois qui ruinent l'économie byzantine. Ainsi en 1198, le génois Gafforio riposte à l'augmentation des péages sur son commerce par Michel Stryphnos en pillant le port d'Adramyttion avant de repousser un calabrais au service de l'empire et de mettre la main sur une flotte à Sestos[4] Ces déroutes successives entraînent le sac de Constantinople en 1204-1205 et l'instauration de l'empire latin de Constantinople. L'Empire byzantin ayant été incapable de résister aux croisés du fait de l'absence d'une flotte suffisamment nombreuse. Il semble que Michel Stryphnos changeait fréquemment les fonctionnaires à la tête des différents services de la marine byzantine[5]. Cela implique que l'indépendance de ces fonctionnaires reste très formelle.

Michel Stryphnos
Fonction
Mégaduc
Biographie
Activité
Période d'activité
Conjoint
Theodora Kamaterina (d)
Autres informations
Grade militaire

Références

  1. André Guillou, « Aspects de la civilisation byzantine. Notes sur quelques travaux récents » in Annales, économies, sociétés, civilisations, numéro 24, p. 1160. Disponible en ligne.
  2. Guilland (1967), p. 546–547
  3. Pryor et Jeffreys 2006, The Age of the ΔΡΟΜΩΝ: The Byzantine Navy ca. 500–1204, p. 121
  4. Louis Bréhier, Vie et mort de Byzance, éditions Albin Michel, p. 293
  5. Paul Lemerle, « Notes sur l'administration byzantine à la veille de la IVe croisade, d'après deux documents inédits des archives de Lavra » in Revue des études byzantines, numéro 19, p. 268. Disponible en ligne
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