Michel Meylan

En 1955, âgé de 15 ans, Michel Meylan organise un voyage au Canada pour le jamborée scout mondial. 40 ans plus tard, il crée l'Amicale parlementaire scoute en France, devenue un temps Groupe d'étude parlementaire sur le scoutisme, qu'il a présidé. Il est élu dans ce cadre membre du Comité exécutif de l'Union mondiale parlementaire scoute de 1997 à 2000 et de 2000 à 2003, ce qui le conduit notamment à des rencontres à Guadalajara (Mexique), Manille (Philippines) et Varsovie (Pologne).

Incorporé dans le contingent de 1959, Michel Meylan effectue 24 mois de service en Algérie. Formé à l’École des Officiers de Réserve, il obtient le grade de sous-lieutenant. Son engagement sous les drapeaux marquera durablement son action future. D’abord au plan associatif avec la création sous son impulsion de la section des anciens combattants d’Afrique du Nord de Montluel dans l’Ain puis, plus tard, le développement de la section des anciens d’AFN de Bonneville-Ayze qu’il préside.

Membre de la commission des affaires culturelles, familiales et sociales à l’Assemblée Nationale, il est le porte-parole du groupe parlementaire UDF sur le budget et les questions relatives aux anciens combattants et à la mémoire. A ce titre, il prend notamment une part active à la reconnaissance officielle de la guerre d’Algérie, longtemps pudiquement qualifiée d’opérations extérieures de maintien de l’ordre puis de guerre sans nom, par l’adoption d’une proposition de loi en juin 1999.

On lui doit la réalisation d’un mémorial en l’honneur des anciens d’AFN inauguré en 2002 à Bonneville.

Michel Meylan est issu de la famille des Républicains Indépendants (RI) où il milite dans les années 70, avant d’exercer des mandats électifs locaux et parlementaire sous la bannière du Parti Républicain, puis de Démocratie Libérale. Au Parlement, il siège au groupe UDF, puis après sa transformation, au groupe Démocratie Libérale. Trois ans après son arrivée en Haute-Savoie, il obtient en 1982 un premier mandat, celui de conseiller général du canton de Bonneville. Il sera régulièrement réélu jusqu’en 1994 après avoir été élu vice-président du Conseil général à partir de 1988.

Élu Maire de Bonneville en 1983, Michel Meylan est réélu jusqu’en 2001, date à laquelle il passe le flambeau à son adjoint Martial Saddier, qui lui succède également comme député en 2002.

De 1986 à 1988, il siège au conseil régional Rhône-Alpes où il préside le groupe majoritaire (UDF). Enfin, en 1988, il est élu Député de la 3^e circonscription de la Haute-Savoie (Vallée de l’Arve, Pays du Mont-Blanc). Il est réélu à deux reprises en 1993 et en 1997 avant de se retirer définitivement de la vie politique. Élus à ses côtés pour la première fois en 1995 au sein de la municipalité de Bonneville, Martial Saddier est aujourd’hui le député de la Vallée de l’Arve, et Stéphane Valli, le maire de Bonneville et le Président de la Communauté de communes Faucigny-Glières.

Sur le plan économique, il développe la zone d’activité des Bordets et créé la première maison de l'emploi en France réunissant tous les services d'aide à l'insertion dans l'emploi : ANPE, mission locale, syndicat du décolletage, associations d'insertion. En matière sociale, on lui doit la maison de l’enfant. Dans le domaine de l’urbanisme, il impulse l’aménagement de la rocade et des ronds-points, et développe le nouveau quartier de Bellerive. C’est également lui qui a présidé à la première reconstruction de l’espace culturel et associatif de l’Agora. Concernant l’environnement, il initie le contrat de rivière Arve qui a permis la réalisation d’importants travaux pour sécuriser les infrastructures et les abords, et préserver durablement les ressources.

Outre la cité italienne de Racconigi en 1989, Michel Meylan lance le jumelage de Bonneville avec Téra, ville du Niger. Avec quelques amis, il a créé le « Margouillat », association chargée du jumelage, puis « Aniya », association de promotion de la coopération décentralisée franco- nigérienne. Les actions réalisées, avec l'appui de coopérants volontaires, ont notamment porté sur l'hôpital, la rénovation du barrage et des aménagements urbains, et des échanges humains entre bonnevillois et habitants de Téra.

Sous l'inspiration de Michel Meylan, alors député - maire de Bonneville), le Contrat de Rivière Arve est né de la volonté de 33 communes depuis Vallorcine au-dessus de Chamonix qui, à travers leurs syndicats intercommunaux, ont rassemblé les partenaires techniques et financiers indispensables à la mise en œuvre de ce projet. C'est encore à ce jour, l’un des plus importants contrats de rivière en France.

Porté à l’origine par le Comité de Rivière Arve constitué en 1989, le contrat de rivière Arve prend une nouvelle dimension avec la création en 1994 du SM3A sous l’impulsion de Michel Meylan, son président fondateur. Cette structure intercommunale est aujourd'hui compétence sur tout ou partie de 94 communes du bassin versant de l'Arve, réparties sur 2 communautés d'agglomération, 9 communautés de communes et 2 syndicats. En 2008, son successeur Martial Saddier étend l'action du syndicat aux affluents et met en place un schéma d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE) sur le bassin versant. Aujourd’hui le SM3A est compétent pour la prévention des inondations, la préservation des milieux aquatiques et la gestion des cours d’eau. Il est également autorité GEMAPI "GEstion des Milieux Aquatiques et Prévention des Inondations"

Avec Robert Borrel à l’époque maire d’Annemasse, Michel Meylan, alors Président du conseil d’administration de l’hôpital du Faucigny à Bonneville, est l’initiateur de la fusion des hôpitaux de Bonneville et Annemasse. Dans un contexte délicat à l’approche des élections municipales de 1995, il n’a pas hésité à porter ce projet alors que, déjà, la question de la réorganisation de l’offre de soins était posée par l’autorité sanitaire à l’échelle d’un vaste territoire couvrant la vallée de l’Arve jusqu’au Genevois.

Le 7 décembre 1994, l’hôpital d’Annemasse et l’hôpital de Bonneville fusionnent pour donner naissance au Centre Hospitalier Intercommunal Annemasse-Bonneville (CHIAB). Le 28 septembre 1998, l’Agence Régionale d’Hospitalisation approuve la construction du futur hôpital sur un site unique. Le 1^er février 2012 est accueilli le premier patient au sein du Centre Hospitalier Alpes Léman (CHAL) qui sera inauguré le 1^er février 2013. Aujourd’hui, le CHAL est l’établissement de référence du groupement hospitalier de territoire (GHT) Léman-Mont-Blanc regroupant 6 autres sites hospitaliers (Thonon-les-Bains, la Roche-sur-Foron, Reignier, La Tour, Sallanches, Chamonix).

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