Micere Githae Mugo
Micere Githae Mugo (née Madeleine Micere Githae le dans la colonie et protectorat du Kenya[1] et morte le [2] - [3]) est une dramaturge, autrice, activiste, instructrice et poète kenyane[4].
Naissance | Baricho (en) |
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Décès |
(Ă 80 ans) |
Nom de naissance |
Madeleine Micere Githae |
Nationalités | |
Formation |
Université Makerere Université du Nouveau-Brunswick Université de Toronto Lycée pour filles de l'Alliance (en) |
Activités |
A travaillé pour | |
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Membre de |
Elle enseigne la littérature au département d'études afro-américaines à l'université de Syracuse. En 1982, elle est condamnée à s'exiler du Kenya en raison de son militantisme sous la dictature de Daniel Arap Moi, et déménage au Zimbabwe puis aux États-Unis. Elle enseigne l'orature, la littérature et l'écriture créative. Elle a publié six livres, une pièce de théâtre co-écrite avec Ngugi wa Thiong'o et trois monographies. Elle édite des journaux et participe à la création du programme scolaire du Zimbabwe. L'East African Standard la mentionne dans sa liste des 100 personnes les plus influentes du Kenya en 2002[5].
Biographie
Elle naît en 1942 à Baricho dans le district de Kirinyaga (colonie et protectorat du Kenya). Fille de deux professeurs progressifs et politiquement actifs dans le combat pour l'indépendance du Kenya[6], elle va à l'Alliance Girls High School et y suit une éducation de haut niveau[7]. Elle devient une des premières élèves noires d'une académie jusque-là soumise à la ségrégation.
En 1966, elle obtient une licence de l'université Makerere. En 1973, elle est diplômée d'un Master de l'université du Nouveau-Brunswick, et elle part effectuer son doctorat, qu'elle obtient en 1978, à l'université de Toronto.
Militante pour les droits humains, elle est harcelée par la police et arrêtée[8]. Ses deux filles et elle sont forcées de fuir le Kenya en 1982 après la tentative de coup d'État du gouvernement Daniel Arap Moi[9], après lequel elle devient une cible publique du gouvernement. Elle perd sa nationalité kényane, mais reçoit la citoyenneté zimbabwéenne en 1984. Elle ne revient jamais vivre au Kenya[10].
Carrière
Elle devient enseignante de l'université de Nairobi en 1973[11], et en 1978 ou 1980, elle devient doyenne de la faculté des arts, ce qui fait d'elle la première doyenne universitaire du pays. Elle enseigne jusqu'en 1982 à l'université de Nairobi.
À New York, elle fonde et préside la communauté pan-africaine de New York, où elle organise des programmes de bénévolat dans deux prisons. Elle devient porte-parole d'Amnesty International et une consultante de la série de Blackside Africa on the Horizon. Elle intègre le conseil d'administration du SARIPS (Southern Africa Regional Institute for Policy Studies) à Harare.
Arrivée aux États-Unis, elle enseigne les études pan-africaines à l'université Syracuse.
Publications
Théâtre
- The Long Illness of Ex-Chief Kiti, East African Literature Bureau, 1976
- The Trial of Dedan Kimathi (co-écrit avec Ngũgĩ wa Thiong'o), Heinemann, 1976
Poésie
- Daughter of My People, Sing!, East African Literature Bureau, 1976
- My Mother's Song and Other Poems, East African Educational Publishers, 1994
Critiques littéraires
- Visions of Africa: The Fiction of Chinua Achebe, Margaret Laurence, Elspeth Huxley, and Ngũgĩ wa Thiong'o, Kenya Literature Bureau, 1978
- African Orature and Human Rights, National University of Lesotho, 1991
Autobiographie
- Writing & Speaking from the Heart of My Mind, Africa World Press, 2012
Prix et distinctions
- Top 100 des personnes qui ont le plus influencé le Kenya au XXe siècle, East African Standard – 2002
- Prix de la recherche africaniste – 2007
- Prix du Courage, Girl Scout Council of Central New York
- Présidente d'United Women of Africa
- Prix CNY Women of Distinction – 2008,
- Prix Lifetime Community Service de Syracuse
- Prix Beyond Community Recognition, Inc. – 2004,
- Prix des droits humains, Commission des droits de l'homme du comté d'Onondaga – 2004.
- Prix de l'écriture de la Fondation Rockefeller – 1992
- Prix de la Fondation Ford pour la recherche sur l'orature africaine et les droits de l'homme 1987–90
- Prix Marcus Garvey de la branche canadienne de l'UNIA (1985).
Notes et références
- « Micere Githae Mugo », sur Manchester Hive (consulté le )
- (en) « Distinguished playwright & poet, Micere Mugo, dies at 81 », sur Citizen Digital, (consulté le )
- (en) Perpetua Etyang, « Renowned writer, poet Micere Mugo is dead », sur The Star, (consulté le )
- « Micere Mugo (Micere Githae Mugo) Biography – (1942–), (Micere Githae Mugo), Visions of Africa, The Long Illness of Ex-Chief Kit, Disillusioned », Jrank.org
- Judy Holmes, « Micere Githae Mugo to receive 2011 Prize for Excellence in Masters Level Teaching at Syracuse University », College of Arts and Sciences, Syracuse University,
- (en) Margaret Busby, « Micere Githae Mugo », dans Daughters of Africa, , p. 551
- « Alliance Girls High School: Historical Perspectives », Alliancegirlshigh.com, (consulté le )
- « Women's WORLD », Wworld.org
- « A Conversation with Micere Mugo & Ngugi wa Thiong'o », Moraagitaa.com
- « Micere Githae Mugo: Biography from », Answers.com,
- The Companion to African Literatures, Oxford, J. Currey, , 166–167.
Liens externes
- Ressource relative Ă l'audiovisuel :