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Mercedes-Benz Ponton

En , apparaissent les premières Mercedes de l’après-guerre : le type ponton. Succédant au type 170, elles seront construites jusqu’en 1959 ou 1962 selon les modèles.

Mercedes-Benz type ponton
Mercedes-Benz Ponton
Mercedes-Benz type Ponton

Marque Mercedes-Benz
Années de production 1953 - 1962
Moteur et transmission
Moteur(s) 4 et 6 cylindres essence et diesel
Transmission propulsion, boîte manuelle, ou automatique
Châssis - Carrosserie
Carrosserie(s) berline, coupé, cabriolet
Chronologie des modèles

« Ponton »

Ponton (de l’anglais pontoon : son sens premier (sens américain) désigne un élément de carrosserie automobile intégrant tout à la fois l’aile et le garde-boue. Ponton dans son sens européen, également adopté par les Britanniques, désigne un modèle de voiture dont les portières se fondent dans les ailes, vers l'avant comme vers l'arrière. C'est ainsi qu'un ensemble de modèles Mercedes-Benz se nomme le type « Ponton » :

Ces autos paraissent bien finies aux yeux de la clientèle française, disposent d’une gamme étendue d’accessoires (radio, antibrouillard, chauffage additionnel à l'arrière, cuir, accoudoirs, etc.) et d’un tableau de bord très complet et luxueux pour l’époque.

Présentation

On distingue cinq familles : les trois premiers chiffres désignent la cylindrée, les majuscules D, S, E, L signalent une exécution alors que les minuscules a, b, c, d désignent des évolutions dans le type :

Type W105 : 1956–1959: berline, 6 cylindres, 2L2, déclinée en 219.

Type W120 : Berline, 4 cylindres : 1953–1962 : décliné en 180, 180a, 180b, 180c, 180D, 180Da, 180Db

Type W121: 4 cylindres : 1953–1962 : berline, déclinée en 190, 190b, 190d, 190Db, 1955–1962 : roadsters/coupé décliné en 190SL.

Type W128 : 6 cylindres, 2L2 injection : 1958–1960: berline 220SE, 1958–1960: coupé 220SE, 1958–1960: cabriolet 220SE.

Type W180 : 6 cylindres 2L2 carburateur : 1954–1959: berline 220a, 220S, 1956–1959: coupé 220S, 1956–1959: cabriolet 220S.

Les différentes motorisations

Mercedes-Benz Ponton 190
  • 180 : 1953, au salon de Paris est prĂ©sentĂ©e cette première monocoque Mercedes de tourisme. Par la suite (1955 Ă  1970), les structures des vĂ©hicules europĂ©ens vont s’inspirer des principes portĂ©s par la 180 (pare-chocs Ă©lastiques, freins aĂ©rodynamiques, tableau de bord rembourrĂ©, rĂ©troviseur jour/nuit...). Cette voiture du segment mĂ©dian du moyen de gamme est plutĂ´t simple, spacieuse et dispose de biens de qualitĂ©s en dĂ©pit de son moteur de conception ancienne : le 1 767 cm3 Ă  arbre Ă  cames latĂ©ral, ses performances datent quelque peu. S’il est très souple (la 4e peut ĂŞtre conservĂ©e jusqu’à 40 km/h) avec une mise Ă  tempĂ©rature en quelques minutes, ses 52 ch offrent une vitesse de croisière Ă  un petit 100/105 km/h en dĂ©passant difficilement les 125. Il lui faut bien 18 s pour atteindre 80 km/h avec une 3e plafonnant Ă  90 et 30 s pour tendre vers les 100. En montagne, il faut souvent solliciter la 2e. Ces performances la classent tout juste au-dessus d’une Aronde ou d’une 403. Elle se situe cependant bien au-dessus de la moyenne pour ses Ă©quipements : très confortable, dotĂ©e d’un chauffage sĂ©parĂ© gauche-droite avec dĂ©givrage intĂ©grĂ©, d'un essuie-glace avec lave-glace de sĂ©rie (1956) dont la surface balayĂ©e surprenait pour l’époque... Sa tenue de route est bien meilleure que la 170 mais en retrait par rapport Ă  celle d’une 403. Son entretien est remarquablement conçu, aisĂ© et bon marchĂ© : la lubrification de ses 22 points de graissage est Ă  effectuer tous les 2 000 km. MalmenĂ©s par la Peugeot 403, les 180b et c seront condamnĂ©s par la sortie de la DS 19. Ce modèle, rare en France, perdurera dans les pays privilĂ©giant la robustesse et la longĂ©vitĂ© Ă  la technicitĂ©.
  • 180a : / juillet 59, 65 ch Ă  4 500 tours/min et 135 km/h. La 180a n’est pas du tout une amĂ©lioration de la 180 (moteur 1 767 cm3) mais hĂ©rite bien du tout nouveau moteur de la 190 (1 897 cm3) : le moteur en service depuis 20 ans a droit Ă  une retraite.
  • 180b : / aoĂ»t 61, 68 ch Ă  4 400 tours/min et 135 km/h
  • 180c : / octobre 62, 68 ch ch Ă  4 400 tours/min et 135 km/h. Elle est vendue 1,5 million de francs (le double d’une berline 2L française). Une Aronde ou une 403 : 700 000 Francs, la 15 CitroĂ«n (6 cyl. 2L8 77ch) : 900 000 Francs, une Versailles : 1 000 000 de Francs. Aux yeux des Français, elle se substitue aux Ford V8, Hotchkiss.
  • 180D : oct 1953 / juillet 59. C’est l’époque des Perkins et Peugeot-indenor fumants, bruyants et poussifs. Le Diesel de ces annĂ©es lĂ  n’est pas très prisĂ© (l’Auto-Journal prĂ©voit mĂŞme sa disparition pour 1970), le prix extrĂŞmement faible de son carburant rend attrayant le prix du kilomètre roulĂ©. Les performances de ce 1 770 cm3 Ă  arbre Ă  cames en tĂŞte de 40 () puis 43 ch (180D) le classe Ă  paritĂ© avec un 1000 Ă  1 200 cm3 essence. Sa fiabilitĂ© est lĂ©gendaire (150 000 Ă  200 000 km sans intervention sur l’équipage mobile). Pour dĂ©marrer, il faut mettre le contact, tourner la manette vers la droite sur son premier cran (les bougies chauffent)… au bout d’une trentaine de secondes, un voyant s’allume au rouge, tourner encore un cran vers la droite et le moteur s’ébroue, accompagnĂ© de ces rĂ©sonances mĂ©talliques caractĂ©ristiques des premiers Diesel. En s’échauffant, le ralenti devient moins chaotique, moins bruyant : il faut convenir que cette 180D est bien un des premiers Diesel parfaitement au point avec une avance centrifuge du point d’injection alliant Ă©conomie de carburant (10 %) et puissance, une totale absence d’odeur.
  • 180Db : Ă  , puissance inchangĂ©e : 43 ch Ă  3 500 tours/min. La 180Db atteignait les 114 km/h (120 au compteur) pour une consommation moyenne de 10 L avec des accĂ©lĂ©rations très modestes : il lui faut 21 secondes pour atteindre 80 km/h et 43 s pour les 100 km/h. Son couple lui confère les relances Ă  40 km/h en 3e. Son prix en 1955 est de 1,9 million de francs, c’était une voiture faite pour durer privilĂ©giant l’économie d’usage tant en coĂ»t d’usage qu’en consommation.
  • 180Dc : juin 61 / octobre 62, puissance portĂ©e Ă  48 ch Ă  3 800 tr/min
La 190SL
  • 190 SL : , prĂ©sentĂ©e au New York Motor Show, elle devient accessible au salon 1955 de Genève. Elle paraĂ®t Ă©tonnement basse et large. Son moteur issu de la 300 ne reprend aucune caractĂ©ristique des 180 et 220. Ce 1 897 cm3 aligne 105 ch et flirte sans peine avec les 6 200 tr/min.
  • 190 : , la 190 n’est pas seulement une version amĂ©liorĂ©e : son tout nouveau moteur provient du mythique 300 amputĂ© de 2 cylindres et dĂ©gonflĂ© Ă  75 ch Ă  4 600 tr/min. Elle se distingue de la 180 par une forme de calandre nouvelle.
  • 190b : : cette dernière Ă©volution offrait 80 ch Ă  200 tr/min plus haut, correspondant Ă  un 145 km/h. Peu de choses permettaient de diffĂ©rencier la 180/52 ch de la 190/80 ch sauf un essai routier.
  • 190D : / : ce Diesel disposait de 50 ch Ă  4 000 tr/min, ce qui est amplement suffisant pour soutenir un 120 km/h.
  • 190Db : / septembre 60, puissance inchangĂ©e.
  • 220a : , Mercedes a sorti avec celle-ci une de ses plus belles rĂ©ussites commerciale. Elle possède deux roues de secours, l’intĂ©rieur en cuir naturel rouge ou beige, la radio FM. La sobriĂ©tĂ© de la 180 fait place Ă  un luxe cossu. Bien de ses acheteurs ayant choisi de conserver une auto dix ans, quitte Ă  payer 40 Ă  50 % de plus, ont Ă©tĂ© sĂ©duits : tout y est : confort, nervositĂ©, rapiditĂ©. Cette 220a a Ă©tĂ© consacrĂ©e meilleure berline 2L au monde. En 1955, la suspension avant a Ă©tĂ© entièrement revue. Le haut du tableau de bord est en bois prĂ©cieux « Ă  grains fins » intĂ©grant un ensemble rectangulaire de compteur-voyant-manomètres très complet : la lecture de la vitesse se fait par une aiguille Ă  dĂ©filement horizontal. Avec une 2e montant Ă  75, une 3e Ă  110, elle est plus nerveuse que la grande majoritĂ© des autos de tourisme (15/6 CitroĂ«n comprise). Elle passe de 0 Ă  60 km/h en 6,8 s, de 0 Ă  115 km/h en 21 s. Sa vitesse de croisière « normale Â» se situe entre 120–130 km/h pour une vitesse de pointe de 150 km/h. Sa succession fut assurĂ©e par la 219 et la 220S.
  • 220S : , les doubles carburateurs Solex du 220S succèdent au 220a avec 100 ch Ă  4 800 tr/min. L’aptitude Ă  grimper jusqu’à 6 000 tr/min lui permet d’atteindre 160 km/h dans des conditions de nervositĂ©s et de reprises dignes des autos de sport de l’époque. Les freins sont servo-assistĂ©s et leur efficacitĂ© est comparable Ă  celui d’une berline des annĂ©es 1970. Elle refuse souvent de dĂ©marrer moteur chaud.
  • 219 : , elle aussi eut la charge de succĂ©der Ă  la 220a. En combinant la plateforme et l’arrière des 180 avec l’avant et le moteur des 220 bridĂ© Ă  85 ch (90 ch en 1957), elle devint le 6 cylindres le meilleur marchĂ© de la gamme Mercedes. Apparaissant comme une sous 220 ….. de finition plus discrète que la 220a (enjoliveurs moins voyant, phares additionnels supprimĂ©s, glaces arrière ne descendant pas complètement), elle fut un peu boudĂ©e et mal-aimĂ©e. De nos jours, elle est particulièrement recherchĂ©e.
  • 220SE : / , Cette 220S enrichie du E de l’injection indirecte (c’est-Ă -dire dans les tubulures d’admission)…, mais bien se garder de confondre la 220SE (du type W128) avec la 220S (du type W180), reprĂ©sente l’ultime Ă©volution de la gamme ponton. L’équipement intĂ©rieur est particulièrement soignĂ© : chrome, cuir, bois. Le nouveau moteur M127 Ă  culasse en alliage lĂ©ger, arbre Ă  cames en tĂŞte avec basculeurs, injection mĂ©canique Bosch (gestion du dĂ©bit d’essence en fonction des tempĂ©rature ambiante et pression atmosphĂ©rique) apporte alors 115 ch. Cette grande innovation qu’est l’injection d’essence est le fruit de la collaboration Mercedes - Bosch d’abord sur les automobiles de course (300SL, 300SLR...) ensuite dĂ©clinĂ©e en production industrielle sur cette 220SE. Ce moteur dĂ©livrera par la suite 122ch dans les 220SE des W111. Le cabriolet reprend les fermetures de capotes Ă  compas des annĂ©es d’avant-guerre. Plus tard, Mercedes Ă©changera ce principe d’injection et les droits contre ceux de la suspension hydraulique plus aisĂ©ment maĂ®trisable que la suspension pneumatique. Il y a eu autant de berlines construites que de coupĂ©+cabriolet, c’est le coupĂ© qui est le plus rare.

L’après ponton

La 230S

Avec les années 1960, arrivent les W110, W111 & W112.

Nettement plus longues, plus larges et « très dans leur temps » (d’ailleurs cette série fut par la suite plutôt critiquée pour avoir par trop concédé à la mode).

Les W110, 111, 112 sont encore proches des pontons.

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