Melih Gökçek
Melih Gökçek, né le à Keçiören, est un homme politique turc, membre du Parti de la justice et du développement (AKP). Il est maire d'Ankara de 1994 à 2017.
Maire d'Ankara | |
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Député turc |
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Université Gazi (en) Université d'Ankara |
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Osman Gökçek (d) |
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Partis politiques | |
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Biographie
Melih Gökçek est propriétaire d'une chaîne de télévision dont il confie la direction à son fils et président d'honneur d'un club de football.
Il est réélu maire d'Ankara en 2009. Des soupçons de fraudes entachent l'élection, en raison des coupures d'électricité à répétition au moment du décompte des bulletins. Certains observateurs dénoncent « un système à l'azerbaïdjanaise ». Réélu en 2014, l'opposition dépose un recours, estimant le scrutin entaché d’irrégularités[1].
Il reçoit l'ordre en de démissionner de son poste de maire. Recep Tayyip Erdogan avait souligné « l'usure » de certains pans de l'AKP[2]. Il démissionne le et Mustafa Tuna, maire AKP de Sincan (une municipalité de l'agglomération d'Ankara) depuis 2009, est élu par les conseillers municipaux d'Ankara comme nouveau maire le suivant[3].
Lui-même ancien membre des Loups gris, il utilise les membres de l'organisation pour maintenir l'ordre dans certains quartiers de la ville[4].
Il crée un immense parc à thème sur les dinosaures, à l'emplacement d'une ancienne forêt, projet d'un coût de 750 millions de dollars, dénoncé comme un « massacre de la nature ». Élu en 2020, Mansur Yavaş, opposant à l'AKP, abandonne le parc, misant plutôt sur l'embellissement des espaces verts existants[5].
Décrit par Le Figaro comme un « moustachu corrompu aux allures de fayot pro-Erdogan », il est la cible de critiques de la part de son successeur Mansur Yavaş pour le clientélisme et les pots-de-vin qui avaient cours sous son mandat. En 2020, noms à l'appui, le nouveau maire critique dans une vidéo les promotions par piston obtenues sous le mandat de Melih Gökçek[5].
Prises de position
Opposé au droit à l'avortement, il déclare que « des femmes tuent leur bébé né d'un adultère. Elles feraient mieux de se suicider plutôt que de tuer leur enfant » ou encore « pourquoi un enfant dont la mère s'est fait violer doit mourir ? C'est sa mère qui doit mourir »[1].
Lors du mouvement protestataire de 2013, il dénonce les manifestants, qu'il voit comme des « provocateurs à la solde de l'étranger », et prend pour cible la correspondante de la BBC, qu'il accuse d'être « une espionne et une traîtresse »[4].
En , lors du séisme de 2017 en mer Égée, après que des tremblements de terre ont secoué la Turquie, il défend l'hypothèse qu'ils aient été provoqués artificiellement par des puissances étrangères[6] - [5], désignant un navire de prospection sismique marine au large de la Turquie comme étant suspecté de l'avoir provoqué comme une arme sismique[7].
Références
- « Grâce à « Melih le fou », l’AKP garde la haute main sur Ankara », Le Monde, (lire en ligne)
- « Turquie: le maire d'Ankara démissionne "sur ordre d'Erdogan" », L'Orient-Le Jour, (lire en ligne, consulté le )
- « Turquie: Mustafa Tuna élu maire d'Ankara », sur aa.com, (consulté le )
- Dorothée Schmid, La Turquie en 100 questions, Texto, , p. 153
- Delphine Minoui, « Mansur Yavas, l’homme qui fait trembler Recep Tayyip Erdogan », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le ).
- « Turquie : le maire d'Ankara sûr qu'une force étrangère provoque les séismes », leparisien.fr, (lire en ligne, consulté le )
- https://www.lepoint.fr/monde/seismes-en-turquie-la-folle-theorie-du-maire-d-ankara-07-02-2017-2103051_24.php