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Megalonotini

Description

Ces punaises sont semblables aux Rhyparochromini, et on ne dispose pas encore de critère pour différencier ces deux tribus au stade adulte. Au stade juvénile, la suture abdominale des juvéniles ne se termine pas en « Y » chez les Megalonotini, alors que c'est le cas chez les Rhyparochromini.

Chez les adultes, les stigmates abdominaux sont ventraux, sauf sur les segments 3 et 4 où ils sont dorsaux. Des latérotergites intermédiaires sont présents. Les bords du pronotum sont en général non marginés. Chez les juvéniles, trois ouvertures de glandes odoriférantes sont visibles[2] - [3].

RĂ©partition et habitat

Cette tribu a une répartition principalement paléarctique, où elle est la plus diversifiée. Deux, peut-être trois espèces se rencontrent dans la zone néarctique, sans doute par extension à travers le détroit de Béring, Sphragisticus nebulosus et Megalonotus sabulicola[4], toutes deux présentes au Québec[5].

Dans la région afrotropicale, on en rencontre quelques genres et espèces, dont un, Dermatinoides Slater & Sweet, 1973, particulier et isolé, inapte au vol, a été décrit d'Afrique du Sud. Enfin, quelques espèces sont présentes dans la région indomalaise. Les Megalonotini sont par contre absents des zones néotropicale et australienne[2].

Dans les hypothèses de peuplement, il est difficile de trancher si les Megalonotini étaient dès le départ répandus en Afrique et en Eurasie, s'il s'agit d'un groupe paléarctique qui a atteint l'Afrique au Tertiaire, ou d'un groupe africain qui a atteint le Paléarctique et s'y est diversifié. Selon James A. Slater, l'existence du genre Dermatinoides, endémique d'Afrique du Sud et isolé, s'expliquerait par une présence ancienne et large des Megalonotini en Afrique, adaptés à des conditions plutôt sèches, qui auraient très fortement régressé lors de périodes mésiques (avec plus d'humidité), et qui auraient subi la concurrence des espèces dominantes de Myodochini et de Rhyparochromini lorsque la savane se serait à nouveau développée[6].

En France, on en rencontre 18 espèces, dans les genres Icus, Lamprodema, Lasiocoris, Megalonotus, Piezoscelis, Proderus, Sphragisticus et Tempereocoris[7].

Les Megalonotini sont des habitants de la litière du sol[3].

Biologie

Il s'agit de granivores plutĂ´t polyphages[3].

Systématique

Cette tribu a été établie en 1957 par James Alex Slater qui la sépare de celle des Rhyparochromini (établie dès 1872 par Carl Stål). Elle a été confirmée en 1961 par Slater & Sweet[8], et par Sweet en 1967[9] et les auteurs subséquents[2].

Le genre type de cette tribu est Megalonotus Fieber, 1861 (dont l'espèce type est M. chiragra (Fabricius, 1794))[10].

Aucune fossile n'a été attribué à ce groupe[11].

Aujourd'hui, le groupe contient une vingtaine de genres et un peu plus de 80 espèces, dont le site Lygaeoidea Species Files donne un catalogue en ligne[10]. Péricart donne une clé des genres et des espèces paléarctiques[3].

  • Megalonotus antennatus, Lettonie.
    Megalonotus antennatus, Lettonie.
  • Megalonotus praetextatus, Allemagne.
    Megalonotus praetextatus, Allemagne.
  • JuvĂ©nile de Megalonotus praetextatus.
    Juvénile de Megalonotus praetextatus.
  • Sphragisticus nebulosus, Lettonie
    Sphragisticus nebulosus, Lettonie
  • Tethallotrum heteronotus, IsraĂ«l.
    Tethallotrum heteronotus, Israël.

Liste des genres

Selon BioLib (01 février 2023)[12], complété par Lygaeoidea Species Files[10] :

  • genre Afralampes Slater, 1998
  • genre Allocentrum Bergroth, 1894
  • genre Anepsiocoris Puton, 1886
  • genre Anepsiodes Reuter, 1882
  • genre Dermatinoides Slater & Sweet, 1973
  • genre Hadrocnemis Jakovlev, 1881
  • genre Hispanocoris Costas & Vazquez, 1999
  • genre Icus Fieber, 1860
  • genre Lamprodema Fieber, 1860
  • genre Lasiocoris Fieber, 1860
  • genre Leptomelus Jakovlev, 1882
  • genre Megalonotus Fieber, 1860
  • genre Metastenothorax Reuter, 1884
  • genre Microthisus Lindberg, 1958
  • genre Pezocoris Jakovlev, 1875
  • genre Piezoscelis Fieber, 1870
  • genre Polycrates StĂĄl, 1865
  • genre Proderus Fieber, 1860
  • genre Sphragisticus StĂĄl, 1872
  • genre Tempereocoris Pericart, 1995
  • genre Tethallotrum Scudder, 1962

Liens externes

Notes et références

  1. Integrated Taxonomic Information System (ITIS), www.itis.gov, CC0 https://doi.org/10.5066/F7KH0KBK, consulté le 1 février 2023
  2. (en) Randall T. Schuh et Christiane Weirauch, True bugs of the world (Hemiptera, Heteroptera) : classification and natural history., Manchester, Siri Scientific Press, , 800 p. (ISBN 978-0-9957496-9-6 et 0-9957496-9-8, OCLC 1125224106, lire en ligne), p. 594-602
  3. Jean Péricart, Hémiptères Lygaeidae euro-méditerranéens, vol. 3, vol. 84c, Fédération française des Sociétés de Sciences naturelles, , 468 p. (lire en ligne), pp. 83-184
  4. « Tribe Megalonotini », sur bugguide.net (consulté le )
  5. « Rhyparochromidae punaises Hétéroptère Hémiptère », sur entomofaune.qc.ca (consulté le )
  6. (en) J. A. Slater, « A Synopsis of the Zoogeography of the Rhyparochromidae (Heteroptera: Lygaeidae) », Journal of The New York Entomological Society,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. Zicrona, « Liste des Hétéroptères de France : Pentatomomorpha », sur Zicrona, (consulté le )
  8. (en) James A. Slater et Merrill H. Sweet, « A Contribution to the Higher Classification of the Megalonotinae (Hemiptera: Lygaeidae)1 », Annals of the Entomological Society of America, vol. 54, no 2,‎ , p. 203–209 (ISSN 1938-2901 et 0013-8746, DOI 10.1093/aesa/54.2.203, lire en ligne, consulté le )
  9. (en) Merrill Henry Sweet, « The Tribal Classification of the Rhyparochrominae (Heteroptera: Lygaeidae)1 », Annals of the Entomological Society of America, vol. 60, no 1,‎ , p. 208–226 (ISSN 1938-2901 et 0013-8746, DOI 10.1093/aesa/60.1.208, lire en ligne, consulté le )
  10. « tribe Megalonotini: Lygaeoidea Species File », sur lygaeoidea.speciesfile.org (consulté le )
  11. « Rhyparochromidae (seed bug) », sur paleobiodb.org (consulté le )
  12. BioLib, consulté le 01 février 2023
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