Max Chancy
Max Chancy, né le et mort le [1]) est un intellectuel haïtien qui a vécu longtemps au Canada.
Naissance |
Haïti |
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Décès |
Haïti |
Nationalité | Haïtienne |
Pays de résidence | Haïti et Canada |
Diplôme |
Doctorat en philosophie |
Profession |
Enseignant |
Autres activités |
Opposant politique |
Formation | |
Conjoint | |
Descendants |
Bernard Chancy, Jean-Pierre Chancy, Michel Chancy |
Biographie
Cursus
Diplômé de l'École normale supérieure de l'université d'État d'Haïti, il obtient également une licence en philosophie de la Sorbonne et un doctorat en philosophie à l'université Johannes Gutenberg de Mayence (Allemagne)[2].
Carrière
À la fin de ses études universitaires, Max Chancy revient en Haïti et enseigne à l'université d'État d'Haïti ainsi qu'au lycée Toussaint Louverture. En 1954, il cofonde le Centre d'études secondaires (CES) d'Haïti[3].
Parallèlement à ses activités d'enseignement, il s'engage dans le syndicalisme et est l'un des membres fondateurs de l'Union nationale des maîtres de l'enseignement secondaire (UNMES)[2]. Révolutionnaire opposé à la dictature de François Duvalier[4], il est membre du Parti populaire de libération nationale[2]. Il est arrêté et torturé en 1963.
Libéré, il émigre au Canada[5] en 1965 avec sa famille[6] en tant que réfugié politique[7] et s'établit à Outremont, Montréal.
Professeur de philosophie au Collège Édouard-Montpetit de 1970 à 1985 et chargé de cours à l'Université du Québec à Montréal (UQAM) de 1973 à 1977, il devient en 1980 membre du Conseil supérieur de l'éducation du Québec où il préside différents comités, notamment l'un sur « L'école québécoise et les communautés culturelles »[8] qui débouche sur le « Rapport Chancy »[9].
Toujours engagé dans le système éducatif de son pays d'origine[10], il contribue avec son épouse à la fondation en 1972 à Montréal de la Maison d'Haïti, une organisation dédiée à l'éducation[11].
Il rentre en Haïti en 1986 à la suite de la chute de Jean-Claude Duvalier[4]. Il y meurt en 2002.
Vie privée
Max Chancy est l'époux d'Adeline Magloire Chancy, ancienne secrétaire d'État à l'Alphabétisation[12] et Ministre à la condition féminine et aux droits de la femme. Ensemble, ils auront trois enfants, Bernard Chancy, Jean-Pierre Chancy et Michel Chancy.
Œuvres
Bibliographie
- Adeline Magloire-Chancy, Max Chancy (1928-2002), Fondation Gérard Pierre-Charles, , 88 p. (ISBN 9993572438, OCLC 326865561)
- Samuel Pierre, Ces Québécois venus d'Haïti : contribution de la communauté haïtienne à l'édification du Québec moderne, Presses internationales Polytechnique, , 545 p. (ISBN 2553014112)
Notes et références
- Haiti-Référence, « Fameux disparus : 2000 à 2004 », sur http://www.haiti-reference.com, (consulté le )
- Ikaly, « Biographie de Max Chancy », sur http://haiti.ikaly.ht (consulté le )
- Evens St-Pierre, Jean Kesma Sainte et Alain Gabriel Bocage, « À la découverte du Centre d’Études », sur https://www.jobpaw.com, (consulté le )
- « Décès du professeur Max Chancy », Haïti en Marche, vol. XVI, no 9, , p. 17 (lire en ligne)
- (en) Benoit Aubin, « Montreal's Haitians stage 2nd revolution », The Gazette, , B-4 (lire en ligne)
- « Creole : Adeline Chancy », sur http://www.gensdelacaraibe.org, (consulté le )
- Frantz Voltaire et Stanley Péan, « Contribution des artistes haïtiens dans le secteur culturel canadien », sur http://www.collectif2004images.org, (consulté le )
- Université de Sherbrooke, « Dépôt d'un rapport sur la problématique multiculturelle dans les écoles du Québec », sur http://bilan.usherbrooke.ca, (consulté le )
- « La reconnaissance de la diversité culturelle », sur http://canada.metropolis.net, (consulté le )
- Leslie Péan, « Les Luttes de l’Union Nationale des Étudiants haïtiens sous le gouvernement de Duvalier », sur http://www.alterpresse.org, (consulté le )
- La Maison d'Haïti, « Quelles ont été depuis toutes ces années les actions de la Maison d'Haïti ? », sur http://www.mhaiti.org (consulté le )
- Marie-Alice Théard, Haïti, la voie de nos silences : créativité...complexité...diversité : 117 femmes haïtiennes écrivent, vol. 1, , p. 173