Maurice Bouvet (psychanalyste)
Maurice Bouvet, né le à Eu (Seine-Maritime) et décédé à Paris le , est un psychiatre et un psychanalyste français.
Président Société psychanalytique de Paris | |
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Michel CĂ©nac (d) |
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Décès |
(Ă 48 ans) 20e arrondissement de Paris |
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Biographie
Formation
Fils d'un ancien élève de l'École polytechnique[1], Maurice Bouvet fait ses études classiques à Clermont-Ferrand et y réalise ses études de médecine, jusqu'à l'externat. Il fait ensuite son internat à Paris, puis est chef de clinique dans le service du professeur Maxime Laignel-Lavastine, tout en se formant également en psychopathologie. Il devient psychiatre des hôpitaux psychiatriques dans l'Oise. Durant ces mêmes années, il fait une psychanalyse avec Georges Parcheminey puis des contrôles avec Sacha Nacht et John Leuba. Maurice Bouvet devient adhérent en 1946 de la Société psychanalytique de Paris, puis titulaire en 1948. Au moment de la scission au sein de la SPP de 1953, il choisit de rester dans la Société. Souffrant d'une maladie hypertensive, il est mort jeune, sans enfants, à un moment où son enseignement oral était une référence pour de nombreux jeunes analystes[2].
Recherches
Maurice Bouvet est connu pour ses écrits sur la relation d'objet, sur le transfert. Ses articles et plusieurs de ses cours ont été réunis par Michel de M'Uzan dans deux ouvrages posthumes, La Relation d’objet. Névrose obsessionnelle, dépersonnalisation (1967) et Résistances, Transferts. Écrits didactiques (1968). Il a notamment été l'analyste d'André Green, de Michel de M'Uzan, de François Perrier.
Le prix Maurice-Bouvet
Son influence sur la psychanalyse et sa disparition précoce ont amené la Société psychanalytique de Paris, à l'instigation de Pierre Marty et Michel Fain, à créer en 1963 le prix Maurice Bouvet destiné soit à récompenser un jeune psychanalyste francophone pour un article clinique publié dans l’année, soit pour célébrer l’œuvre d’un psychanalyste[3]. Ainsi, sont notamment récompensés Jean Kestemberg, Janine Chasseguet-Smirgel, Maria Török, Joyce McDougall ou encore Jean Guillaumin[4].
Publications
- La Relation d'objet. Névrose obsessionnelle, dépersonnalisation, t. 1, Payot, 1967.
- Résistances, Transfert, Écrits didactiques, in Œuvres psychanalytiques, t. 2, Payot, 1968.
- La cure psychanalytique classique, coll. « Le fil rouge », PUF, 2007, (ISBN 2130550851)
Références
- Mijolla 2002.
- « Prix Bouvet Histoire » Société psychanalytique de Paris », sur www.spp.asso.fr (consulté le )
- Cf. Michel de M’Uzan, « Hommage à Maurice Bouvet », Revue française de psychanalyse, 2013/4, vol. 77, p. 1151-1152.
- Liste des lauréats, site de la Société psychanalytique de Paris.
Voir aussi
Bibliographie
- Alain de Mijolla, « Bouvet, Maurice Charles Marie Germain », p. 224-225, in Alain de Mijolla (dir.), Dictionnaire international de la psychanalyse 1. A/L. Calmann-Lévy, 2002, (ISBN 2-7021-2530-1) ( : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.)
- Michel de M'Uzan, Quelques remarques sur les écrits de Maurice Bouvet, Revue française de psychanalyse, t. XXIV, no 6, 1960 (rééd. 2013, 4, vol. 77, p. 1153-1154.
Liens externes
- Ressource relative à la santé :
- Hommage sur site de la Fédération européenne de psychanalyse, [lire en ligne]