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Maturité gymnasiale en Suisse

En Suisse, la maturité gymnasiale est un certificat de fin d'études qui s'obtient dans une école de maturité (appelée gymnase, collège ou lycée selon les cantons). La maturité gymnasiale certifie trois (Jura, Vaud, Neuchâtel), quatre (Fribourg, Genève) ou même cinq (Valais) années (selon les cantons) de programme d'études qui suivent l'école obligatoire. Elle permet un accès direct dans toutes les écoles supérieures de Suisse (hormis les hautes écoles spécialisées qui demandent en complément un stage pratique d'une année, parfois même un examen d'admission). Si historiquement la maturité gymnasiale est le premier certificat de maturité proposé en Suisse, elle constitue aujourd'hui avec la maturité professionnelle et la maturité spécialisée un des trois piliers qui mènent vers une formation supérieure. De façon générale, la maturité gymnasiale atteste une maturité personnelle acquise dans un cadre scolaire qui se distingue par un haut niveau de connaissance et de culture générale.

Selon que la maturité a été délivrée à la suite d'un examen cantonal ou fédéral (ce qui permet aux élèves de l'enseignement privé d'accéder à ce diplôme), on distingue la maturité cantonale de la maturité fédérale. Dans les faits, il n'y a aucune différence de reconnaissance entre ces deux diplômes sur le plan national, mais entre un certificat de maturité fédérale et un certificat de maturité cantonale, ce dernier est reconnu seulement sur le territoire suisse pour l'entrée en facultés suisses et autres universités helvétiques (selon l'ordonnance fédérale du sur la reconnaissance des certificats de maturité gymnasiale et le Règlement de la CDIP du sur la reconnaissance des certificats de maturité gymnasiale).

Maturité cantonale

Sceau embossé au bas d'un certificat de maturité, Genève, 1974

La maturité cantonale clôt les études secondaires supérieures dans les établissements scolaires publics. Elle relève de la compétence des cantons et est reconnue sur tout le territoire suisse depuis 2006 au contraire de la maturité fédérale qui est reconnue en dehors de la Suisse. Selon les cantons, 3 à 5 ans de scolarité post-obligatoire sont nécessaires pour se présenter aux examens. Ces derniers comportent les branches qui composent la maturité fédérale ainsi que les éventuelles branches exigées au niveau cantonal comme la philosophie. Le programme est similaire à celui de la maturité fédérale mais souvent plus approfondi que ce dernier.

Maturité fédérale

Les examens de maturité fédérale sont organisés trois fois l'an (en février, en juin dans le canton du Tessin, et en août) dans les trois régions linguistiques par le Secrétariat d'État à l'éducation et à la recherche et se déroulent en deux partiels. Les candidats peuvent s'inscrire à la maturité fédérale sans avoir fréquenté d'école de maturité, même en tant qu'autodidactes. La majorité des candidats est cependant issue d'écoles privées.

L'organisation de l'examen a connu d'importantes modifications il y a quelques années (disparition des sections latine, scientifique, socio-économique, moderne, nouveau mode de calcul des moyennes, etc.). L'examen de la maturité fédérale est considéré comme plus difficile que l'examen cantonal car les notes de l'année ne sont pas prises en compte, les examens sont rédigés par une commission indépendante et les candidats ne sont pas interrogés par leurs professeurs. Cependant les candidats bénéficiant d'établissements privés (majorité des candidats à la maturité fédérale) ont souvent un programme ciblé pour réussir l'examen final. La maturité fédérale est reconnue à l'étranger cependant la maturité cantonale est souvent considérée plus difficile à terminer.

Premier partiel

La première partie est composée de six examens. Tous les examens ont une pondération égale à 1. Les disciplines examinées peuvent être regroupée en trois groupes.

  • Domaine des sciences humaines : gĂ©ographie et histoire.
  • Domaine des sciences expĂ©rimentales : biologie, chimie et physique.
  • Domaine des arts : arts visuels ou musique.

Les examens de première partie durent h 20 Ă  l'exception des arts visuels (h) et de la musique (oral)

Second partiel

La seconde partie est composée de six (sept en comptant le TM) disciplines. Les examens ont généralement une pondération supérieure aux examens de première partie. Les disciplines examinées sont les suivantes. (La pondération est entre parenthèses.).

  • Français (3) : Ă©crit (dissertation) et oral (analyse de texte).
  • Allemand ou italien (2 ou 3) : Ă©crit (texte inconnu et rĂ©daction) et oral (analyse de texte).
  • Anglais (2 ou 3) : Ă©crit (texte inconnu et dissertation) et oral (analyse de texte).
  • MathĂ©matiques (2 ou 3) : Ă©crit (4 problèmes Ă  rĂ©soudre) et oral (dĂ©monstration de thĂ©orème).
  • Option spĂ©cifique (3) : mathĂ©matiques-physique, biochimie, Ă©conomie-droit, arts visuels, espagnol, russe, etc.) : Ă©crit et oral.
  • Option complĂ©mentaire (1) : physique, chimie, biologie, gĂ©ographie, histoire, philosophie, etc.) : oral.
  • Travail de MaturitĂ© (1) : Ă©crit et oral (soutenance). Seuls les travaux de type recherche sont acceptĂ©s, contrairement Ă  la maturitĂ© cantonale.

Le candidat choisit une option forte (allemand ou italien, mathématiques, anglais) qui aura une pondération de 3. Les examens de seconde partie durent h à l'exception du français et des mathématiques (h).

À noter que l'option complémentaire ne doit pas être la même que l'option spécifique.

Calcul des points

Le total de la pondération est de 21 points. Les prestations sont exprimées en notes entières et en demi-notes. La meilleure note est 6; la plus mauvaise est 1. Les notes en dessous de 4 sanctionnent des prestations insuffisantes.

L'examen de maturitĂ© est rĂ©ussi si le candidat :

  • a obtenu un total supĂ©rieur Ă  105 points (moyenne gĂ©nĂ©rale de 5).

Si ce total n'est pas atteint, l'examen est Ă©galement rĂ©ussi si le candidat :

  • a obtenu un total de 84 (moyenne gĂ©nĂ©rale de 4) Ă  105 points et
  • la somme pondĂ©rĂ©e des Ă©carts de points par rapport Ă  4 dans ces disciplines soit infĂ©rieure ou Ă©gale Ă  7. (par exemple: si l'Ă©lève a eu 3 en français, 3 Ă©tant 1 en dessous de 4, multipliĂ© par le coefficient de la branche (français est coefficient 3), donc cela fait dĂ©jĂ  3 en dessous, etc.) ;
  • n'a pas plus de 4 notes infĂ©rieures Ă  4.

Travail de Maturité (TM)

Ce travail se fait par des collĂ©giens et collĂ©giennes, ceux-ci le commencent (en fonction des cantons) soit en dĂ©but de 2e semestre de la 3e annĂ©e du collège et se finit en 4e annĂ©e, soit en dĂ©but de 3e annĂ©e et se finit en mars de la mĂŞme annĂ©e scolaire (que le cursus compte 3 ou 4 ans).

Il compte en gĂ©nĂ©ral 6 000 mots ou une vingtaine de pages ; le sujet peut ĂŞtre choisi par l’élève ou imposĂ© par le professeur.

Il y a 2 catĂ©gories de TM : les TM de recherche ou les TM artistiques. Les travaux de maturitĂ© fĂ©dĂ©rale sont uniquement de type recherche. De plus, le travail de maturitĂ© doit ĂŞtre liĂ© Ă  une discipline de la maturitĂ©.

L'élève est accompagné d'un maître de TM qui l'aidera à faire ce travail.

Après Ă©dition de ce TM, les collĂ©giens doivent avoir une soutenance, qui consiste Ă  dĂ©fendre leur travail par oral et ils seront notĂ©s dessus. La note du TM dĂ©pend notamment de 3 facteurs :

  1. PrĂ©sence aux rendez-vous avec le maĂ®tre de TM (suivi du travail) ;
  2. QualitĂ© du travail ;
  3. Pertinence de la soutenance ;

Notes et références

Liens externes