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Matilda (roman)

Matilda (titre original : Matilda) est un roman pour l'enfance et la jeunesse de Roald Dahl et illustré par Quentin Blake.

Matilda
Auteur Roald Dahl
Pays Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Genre Littérature d'enfance et de jeunesse
Version originale
Langue Anglais britannique
Titre Matilda
Éditeur Puffin
Date de parution 1988
ISBN 0142410373
Version française
Traducteur Henri Robillot
Éditeur Gallimard
Collection Folio Junior
Date de parution 1994
Illustrateur Quentin Blake
Couverture Quentin Blake
Nombre de pages 234
ISBN 2-07-051254-1

Récit

Première partie

Le livre raconte l'histoire de Matilda Verdebois Matilda Wormwood dans la version originale en anglais[1] , une fillette dotée de grandes capacités intellectuelles. Elle apprend seule à lire et écrire, si bien qu'à l'âge de 4 ans et demi, elle connaît la plupart des grands classiques de la littérature britannique. Paradoxalement, elle n'est l'objet que de sarcasmes pour ses deux ignobles parents : l'un est un escroc vendant des voitures volées et en occasion et sa mère ne joue qu'au loto. Tous les soirs ils mangent devant la télévision, les plats sur les genoux. Le début du roman retrace la vie de Matilda chez elle, jusqu'au moment où elle entre enfin à l'école primaire Lamy-Noir. Dès ses premiers jours à l'école, son institutrice, Mlle Candy, remarque son talent, aussi bien en lecture qu'en mathématiques, et demande qu'elle passe dans une classe supérieure. Mais la directrice, la redoutable Mlle Legourdin, refuse, prétextant que Matilda serait en réalité une abominable manipulatrice, suivant les propos du père de la jeune fille. Refusant de laisser cette situation telle quelle, mais impuissante face à cette mégère, Mlle Candy fait alors en sorte que Matilda puisse réellement travailler, sans pour autant délaisser le reste des enfants, qui vouent un véritable culte à l'institutrice.

Partie centrale du roman

Matilda découvre accidentellement qu'elle possède des pouvoirs extraordinaires. Elle est douée de télékinésie : elle peut en effet contrôler toutes sortes d'objets à distance rien qu'avec ses yeux. La découverte de ses pouvoirs se fait alors que Matilda se retrouve accusée d'avoir mis un triton dans le pichet d'eau de Mlle Legourdin. Folle de rage, la petite fille utilise son pouvoir et renverse le pichet contenant le triton, offrant ainsi une belle mais indétectable vengeance. Confiante mais également interloquée, la fillette en parle à Mlle Candy, qui, très curieuse, emmène Matilda chez elle pour en discuter.

La petite fille s'aperçoit alors que Mlle Candy est très pauvre. Celle-ci lui explique qu'après la mort mystérieuse de son père, elle a vécu avec sa tante, qui la traitait comme une bonne à rien, et qui lui demande, aujourd'hui encore, le remboursement des sommes qu'elle a dû consacrer à son enfance. Finalement, Mlle Candy avoue que cette tante n'est autre que Mlle Legourdin, la directrice.

Matilda trouve alors un plan pour se débarrasser de Mlle Legourdin : alors que cette dernière inspecte la classe de Mlle Candy, elle écrit au tableau un message grâce à ses pouvoirs. Se faisant passer pour le fantôme du père de Mlle Candy, elle demande à Mlle Legourdin de rendre à Mlle Candy sa maison (occupée depuis la mort du père par Mlle Legourdin) et son salaire. À la vue de ce message, Mlle Legourdin s'évanouit. Le lendemain, Mlle Legourdin a disparu.

Épilogue

Le testament du père de Mlle Candy est retrouvé, et il s'avère que celle-ci était en fait effectivement héritière du domaine de son père. D'autre part, Matilda est autorisée à passer en classe supérieure. Elle perd alors ses pouvoirs, ce que Mlle Candy explique par le fait que désormais, elle doit consacrer toute son énergie à suivre les cours, faits pour des enfants plus âgés qu'elle.

Cependant, la justice finit par rattraper M. Verdebois, le père de Matilda, qui revendait des voitures volées. Il décide de partir en Espagne, mais Matilda veut rester avec Mlle Candy. La famille, qui l'a toujours considérée « à peu près comme une croûte sur une plaie », accepte immédiatement. Seul son jeune frère se retourne vers elle avant de partir. Matilda et Mlle Candy sont heureuses car elles pourront être ensemble pour la vie.

Controverse

Roald Dahl prend le parti, dans certains de ses romans et en particulier dans Matilda de s'adresser directement aux enfants, d'être de leur côté et de les opposer aux adultes souvent dépeints comme des personnes immorales[2]. Pour l'universitaire Florence Casulli, les parents de Matilda sont « décrits comme ignorants et paresseux »[3], son père est carrément un escroc, il finira d'ailleurs par fuir à l'étranger pour échapper à la police.

Adaptations

Au cinéma

En comédie musicale

Notes et références

  1. Antoine Oury, « Matilda, l'héroïne de Roald Dahl, a 30 ans et elle est bibliothécaire », sur actualitte.com,
  2. Université d'Angers, « Peut-on tout dire aux enfants ? La controverse Roald Dahl », sur franceculture.fr,
  3. [PDF] Florence Casulli, université d'Angers, « La "sursignifiance" du personnage en littérature de jeunesse : l'exemple des textes de Roald Dahl », sur hypotheses.org,
  4. Cécile Mury, « Matilda de Danny DeVito », sur telerama.fr,
  5. Charles Martin, « Matilda : une comédie musicale Tim Burtonesque (critique) », sur premiere.fr,
  6. (en) Patrick Healy, « Royal Shakespeare Company Bringing Dahl’s ‘Matilda the Musical’ to Broadway », nytimes.com, The New York Times,

Liens externes

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