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Mathias de l'Obel

Mathias (ou Mathieu) de l’Obel (ou de Lobel ou Delobel, en latin Lobelius) est un médecin et botaniste flamand, né en 1538 à Lille alors aux Pays-Bas espagnols et mort le à Highgate, au nord de Londres, en Angleterre.

Mathias de l'Obel
Mathias de l’Obel à 66 ans.
Biographie
Naissance
Décès
Formation
Activités
Autres informations
Maître
Directeur de thèse
Influencé par
Abréviation en botanique
Lobel

Biographie

Taxus extrait d’Icones Stirpium de 1591.

De l’Obel étudie à université de Montpellier auprès de Guillaume Rondelet, qui le tient en haute estime. Il est également probable qu'il ait suivi des cours, voire qu'il ait été inscrit, dans les universités de Louvain, Pise et Padoue[1].

Il pratique la médecine de 1571 à 1581 à Anvers et à Delft, où il est le médecin de Guillaume le Taciturne, prince d'Orange En 1584, il quitte les Pays-Bas pour fuir la guerre civile et gagne l'Angleterre, où il demeurera jusqu’à sa mort. Il est le surintendant du jardin botanique de Hackney fondé par le baron Edward la Zouche (en). Il devient également le botaniste du roi Jacques Ier.

En collaboration avec Pierre Pena, il fait paraître Stirpium adversaria nova en 1571 ; en 1576 paraît Plantarum seu stirpium historia, traduit en flamand en 1581 sous le titre de Kruydtboeck.

Dans son Stirpium, l’Obel dĂ©crit de façon prĂ©cise environ 1 500 espèces, avec indication des localitĂ©s oĂą les espèces ont Ă©tĂ© rĂ©coltĂ©es : c’est une vĂ©ritable flore des environs de Montpellier, mais il dĂ©crit aussi des plantes du Tyrol, de Suisse et de Hollande. Cet ouvrage est illustrĂ© de 268 gravures sur bois.

Le second, Plantarum est plus qu’une simple adaptation du premier avec un index en sept langues et plus de 2 000 illustrations (dont la plupart sont tirĂ©es des ouvrages de Clusius, de Rembert Dodoens et de Pierandrea Mattioli. De l’Obel le dĂ©dicace Ă  la reine Élisabeth Ire. Il est imprimĂ© par Christophe Plantin et connaĂ®t un grand succès. On y trouve aussi l'embryon d'une classification plus rĂ©ussie que chez les auteurs prĂ©cĂ©dents : il rĂ©unit avec justesse les roseaux, les graminĂ©es et les cĂ©rĂ©ales, mais aussi, dans un autre groupe les trèfles et les oxalis Ă  cause de leurs feuilles subdivisĂ©es en trois.

Charles Plumier lui a dédié le genre Lobelia (de la famille des Campanulaceae).

On lui attribue une tentative de classification des plantes qui prendrait comme fondement l’étude des feuilles, alors que Conrad Gesner préférait déjà la baser sur celle des fleurs[2].

Publications

En ligne

Bibliographie

  • Édouard Morren, « Mathias de l'Obel, sa vie et ses Ĺ“uvres, 1538–1616 », dans FĂ©dĂ©ration des sociĂ©tĂ©s d'horticulture de Belgique, Bulletin, 1876
  • Armand Louis, Mathieu de l'Obel, 1538-1616 : Ă©pisode de l'histoire de la botanique, Gand-Louvain, Story-Scientia, 1980, 544 p. (ISBN 90-6439-178-5)
  • Jean-Marie Pelt, « Mathias Delobel : une erreur d’aiguillage », dans La Cannelle et le panda : les grands naturalistes explorateurs autour du Monde, Paris, Fayard, 1999 (ISBN 978-2213-60466-4)

Notes et références

  1. Louis, p. 57-68.
  2. Pelt.
  3. Dans le calendrier grégorien.

Liens externes

Lobel est l’abréviation botanique standard de Mathias de l'Obel.

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