Mathias Poncet de La Rivière
Mathias Poncet de La Rivière (né à Paris en 1707 et mort à Paris le ) est un ecclésiastique qui fut évêque de Troyes de 1742 à 1758.
Mathias Poncet de La Rivière | |
Biographie | |
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Naissance | Paris |
Décès | Paris |
Évêque de l'Église catholique | |
Ordination épiscopale | |
Évêque de Troyes | |
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Autres fonctions | |
Fonction religieuse | |
Abbé de Nouaillé, de Montebourg et de Saint-Bénigne. | |
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | |
Biographie
Mathias Poncet de La Rivière est le fils de Pierre Poncet (1666-1728), président au parlement de Paris, comte d'Ablis, et de Jeanne Severt. Par sa mère, il est le neveu d'Elisabeth Christine Severt, épouse de Pomponne Mirey[1], et du conseiller au Parlement Jean Jacques Severt, un des rapporteurs du procès du régicide Damiens et homme « fort attaché à la société des cydevant soi-disant jésuittes »[2]. Par son père, il est le neveu de Michel Poncet de La Rivière, évêque d'Angers.
Destiné à l'Église, il est accueilli comme chanoine d'Angers par son oncle paternel qui veille à son éducation. Il est pourvu en commende dès 1730 de l'abbaye Saint-Junien de Nouaillé-Maupertuis dans le diocèse de Poitiers. Il devient vicaire général de l'évêché de Séez pendant l'épiscopat de Jacques Lallement.
Il est désigné pour l'évêché de Troyes en 1742. Il est confirmé le et est consacré en septembre suivant par l'archevêque de Sens Jean-Joseph Languet de Gergy. En 1745 il obtient la commende de l'abbaye de Montebourg. L'administration de son diocèse est particulièrement conflictuelle. « Petit prélat constitutionnaire » selon l'expression du marquis d'Argenson[3], il s'emploie à faire respecter la bulle Unigenitus. Il a de ce fait de nombreux démêlés avec les Appelants, le chapitre de chanoines, les curés, les magistrats et le parlement de Paris qui soutiennent les jansénistes locaux. Son intransigeance pousse le roi à l'exiler à Méry-sur-Seine en 1755 puis à Murbach en 1756 où il devient l'aumônier de Stanislas Leszczynski, duc de Lorraine. Rentré dans son évêché en 1757, il décline l'offre d'un transfert à l'évêché d'Aire pour reprendre la résistance à ses opposants. Mais le roi Louis XV le pousse à se démettre le [4].
Il devient alors le dernier abbé de l'abbaye Saint-Bénigne de Dijon[5] jusqu'à ce que la mense abbatiale soit rattachée à celle de l'évêché de Dijon en 1775[6]. Il meurt en 1780 à Paris où il résidait en fait.
Il s'est fait remarquer par ses prêches et ses oraisons funèbres qui seront publiées en 1804 particulièrement celles de Marie-Thérèse d'Espagne (1746), Catherine Opalinska (1747), Anne-Henriette de France (1752), Louise-Elisabeth de France duchesse de Parme (1760) et Elisabeth Farnèse reine d'Espagne (1766). Il prononce également un sermon lors de la prise d'habit de Louise-Marie de France chez les carmélites le .
Iconographie
L'église Saint-Martin de Mœurs conserve une huile sur toile du XVIIIe siècle où Mathias Poncet de la Rivière est représenté en prière auprès des bergers venus adorer l'Enfant Jésus.
Notes et références
- Françoise Launay, « Les identités de D’Alembert », Recherches sur Diderot et sur l'Encyclopédie [En ligne], 47 | 2012, mis en ligne le 02 septembre 2013, consulté le 10 août 2020. URL : http://journals.openedition.org/rde/4949 ; DOI : https://doi.org/10.4000/rde.4949. En ligne
- Siméon-Prosper Hardy, Mes loisirs, ou Journal d'événemens tels qu’ils parviennent à ma connoissance (1753-1789), Daniel Roche et Pascal Bastien (dir.), Presses Universitaires de Laval, 2008, volume 1 (1753-1770), p. 549-550 (5 décembre 1769).
- Journal et mémoires du marquis d'Argenson, E. J. B. Rathery (éd.), vve Jules Renouard, 1867, tome 9, p. 309. (août 1756). Numérisé.
- Armand Jean, Les évêques et les archevêques de France depuis 1682 jusqu'à 1801, Paris et Mamers, 1891, p. 376-377.
- qu'il échange à l'abbé commendataire Pierre Desmarets, contre son abbaye de Montebourg.
- Dominique Dinet, Religion et société : les Réguliers et la vie régionale dans les diocèses d'Auxerre, de Langres et de Dijon (fin XVIe -fin XVIIIe siècle), Publications de la Sorbonne, Paris, 1999, volume II (ISBN 2859443576), p. 477.