Massacre du Circeo

Les victimes étaient deux jeunes amies, Donatella Colasanti (1958-2005) et Rosaria Lopez (1956-1975) issues des quartiers modestes de Rome qui ont rencontré par hasard trois jeunes fils de la bourgeoisie romaine, par ailleurs militants néofascistes, Gianni Guido, Angelo Izzo et Andrea Ghira[2]. Elles sont emmenées sous prétexte d'une fête dans la villa du père d'Andrea Ghira où elles seront frappées et torturées pendant trente-six heures. Alors que Rosaria Lopez meurt sous les sévices des trois bourreaux, Donatella Colasanti parviendra à feindre la mort et sera retrouvée dans le coffre d'une voiture le lendemain[3].

L'onde de choc médiatique qu'a représenté cette affaire dans l'Italie de l'époque a marqué les esprits. Italo Calvino, Pier Paolo Pasolini et plusieurs mouvements féministes participèrent activement à la médiatisation de ce procès des années de plomb en Italie, où les questions politiques de lutte des classes se mêlent à des interrogations féministes et sécuritaires[2] - [4]. De nombreux films dans les années qui suivent font allusion à cette tragédie, par exemple dans des poliziotteschi comme Brigade spéciale, Violence à Rome ou Comme des chiens enragés[5]. Le roman d'Edoardo Albinati La scuola cattolica paru en 2016 ainsi que son adaptation cinématographique sortie en 2021 et réalisée par Stefano Mordini reviennent également sur ce crime.

• Serena Gentilhomme, Circeo : Anatomie d’un massacre annoncé, Librinova, 2018, 147 p. (ISBN 979-10-262-1547-9, lire en ligne)
• Pierre Adrian, Les bons garçons, Équateurs, 2020, 266 p. (ISBN 978-2-84990-696-5)

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