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Massacre de l'école de Mpondwe

Le massacre de l'école de Mpondwe est une tuerie en milieu scolaire survenue le , lorsque des rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) attaquent une école à Mpondwe, une ville du district de Kasese, dans l'ouest de l'Ouganda, à la frontière avec la République démocratique du Congo. Quarante-deux personnes ont été tuées, dont 38 élèves[1].

Massacre de l'école de Mpondwe
Localisation Mpondwe, Kasese, Ouest, Ouganda
Coordonnées 0° 01′ 41″ nord, 29° 44′ 09″ est
Date
Morts 42 morts
Blessés 8 blessés
Organisations Forces démocratiques alliées
Mouvance Terrorisme islamiste

Contexte

L'école secondaire de Mpondwe Lhubiriha est un internat situé à Mpondwe, dans le district de Kasese. Il s'agit d'un établissement privé, construit par une ONG dirigée par des Canadiens. Au moment de l'attaque de juin 2023, 63 élèves des deux sexes y vivaient. Selon les déclarations de la première dame et ministre de l'éducation Janet Museveni, la propriété et le contrôle de l'école faisaient l'objet d'un litige[2] - [3].

En 1987, un groupe d'insurgés chrétiens, l'Armée de résistance du Seigneur, a lancé une insurrection en Ouganda. Le plus important de leurs enlèvements massifs a eu lieu dans une école secondaire à Aboke, dans le district d'Apac, dans la région du Nord. Des groupes d'insurgés islamistes ont commis des attentats suicides en 2010 à Kampala, ainsi qu'en 2021 à Kampala et dans les districts de Mpigi et de Nakaseke, dans la région centrale. L'attaque contre l'école secondaire de Mpondwe Lhubiriha est la première attaque des Forces démocratiques alliées (ADF) contre une école ougandaise depuis 25 ans : en juin 1998, le massacre de Kichwamba a été perpétré par les ADF à l'Uganda Technical College, Kichwamba, près de la frontière avec la République démocratique du Congo, tuant 80 étudiants qui ont été brûlés vifs dans leurs dortoirs et en enlevant plus de 100 autres[3].

Attaque

L'attaque contre l'école secondaire de Mpondwe Lhubiriha à Mpondwe a coûté la vie à 41 personnes (38 élèves, un garde de l'école et deux résidents locaux)[4] - [5] et a fait huit blessés graves, six autres personnes ont été enlevées[6].

L'attaque s'est produite vers 23h30, heure locale. Selon des sources locales, les assaillants étaient cachés depuis 2 jours dans le village avant de commettre le massacre. Le commando a regroupé rapidement les élèves de l’internat, puis les assaillants ont demandé aux personnes musulmanes de s’identifier car « les rebelles ont dit qu'ils ne tuaient pas d'autres croyants », puis ont tué principalement à l’arme blanche les étudiants de confession chrétienne, prouvant la nature sectaire de l’attaque[7].

Après avoir pillé les réserves de nourritures, les terroristes ont brûlé le dortoir, brûlant vif les étudiants restants qui avaient réussi à se cacher. Certains des corps présentaient des brûlures importantes, ce qui a nécessité des tests ADN à des fins d'identification. Les assaillants ont mis le feu aux matelas des étudiants et auraient déclenché des explosions dans les environs[3], ce qui explique la mort de 17 des étudiants[4].

Auteurs

Selon le général de division Olum, les forces de sécurité avaient reçu des renseignements indiquant la présence de rebelles dans la zone frontalière du côté de la République démocratique du Congo (RDC) pendant au moins deux jours avant l'attaque. La police ougandaise a identifié les Forces démocratiques alliées (ADF) comme responsables de l'attaque[3].

Suites

Fred Enanga, porte-parole de la police nationale, a déclaré qu'un grand nombre de corps ont été transportés à l'hôpital de Bwera. Les autorités ont déclaré que les soldats ont poursuivi le groupe, qui s'est enfui en direction du parc national des Virunga en RDC. En outre, l'armée ougandaise a mobilisé des avions pour aider à localiser le groupe rebelle. Selon l'agence de presse AFP, il reste un nombre important d'étudiants dont on ne sait pas où ils se trouvent[3].

Le ministère de l'Éducation et des Sports a versé 5 millions de shillings (environ 1 350 dollars) à chacune des familles endeuillées pour les aider à payer les frais d'obsèques. Les étudiants blessés ont reçu 2 millions de shillings pour les aider à couvrir leurs frais médicaux[8].

Notes et références

  1. (en) « Dozens killed, six abducted in attack on Uganda school », sur www.aljazeera.com (consulté le )
  2. (en) « Attacked school had ownership wrangles- Janet », sur Monitor, (consulté le )
  3. (en-GB) « Uganda school attack: Dozens of pupils killed by militants linked to Islamic State group », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. (en) « Kasese Attack: The agony of identifying loved ones », sur New Vision (consulté le )
  5. (en) Isaac Yee,Larry Madowo,Bethlehem Feleke,Chris Lau,Heather Chen, « ISIS-linked rebel group attacks Ugandan school, killing dozens », sur CNN, (consulté le )
  6. (en) « ADF attack Kasese, over 25 civilians confirmed dead », sur New Vision (consulté le )
  7. https://www.thegatewaypundit.com/2023/06/uganda-militants-tied-islamic-state-storm-school-murder/
  8. (en) « Kasese ADF attack: Families receive sh5m each for burial expenses », sur New Vision (consulté le )
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