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Masque Goli

Le Masque Goli, dansé au centre chez les Baoulés et au centre-ouest chez les Wan/Gouro de Kounanhiri, est un masque danseur sacré du patrimoine culturel ivoirien[1].

Origines du masque

Le masque goli est originaire du peuple wan. Ces derniers qui, rĂ©sidant en premier Ă  BouakĂ©, avaient pour danse le « goli », l’une de leurs plus anciennes danses qui a pour symbole le masque Goli[2]. D’aprĂšs les Wan, le goli imite le dragon quand il danse. Ses gestes brusques et rĂ©pĂ©tĂ©s pendant la danse sont ceux d’un esprit qui habite provisoirement la personne qui le porte. On retrouve le nom Goli sur des personnes qui le portent en vue de leur protection personnelle, ou au sein d’une famille pour en pĂ©renniser le nom de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration. L’homme par exemple, s’appellera Goli Bi, qui signifie le fils de Goli, puis la femme Goli Nan, signifiant la fille de Goli. On sacrifie un mouton ou un poulet au masque Goli lorsque le porteur du nom tombe malade, pour qu’il retrouve la santĂ©. Chez les baoulĂ© qui ont fait du masque Goli sien Ă  leur arrivĂ©e Ă  BouakĂ© vers 1900[2], Goli fait allusion au fils de Nyamien, le Dieu du ciel ou le pĂšre de KplĂ©-KplĂ©. Goli est chez les baoulĂ© une divinitĂ© protectrice, un fĂ©tiche ou « Amouin » en langue baoulĂ©[2].

Description générale du masque

Chez les Gouro, le Goli est un masque heaume avec une forme de tĂȘte de buffle. Chez les baoulĂ©, le Goli qui est le masque le plus important du panthĂ©on, a un visage de crocodile sur lequel figure un Ă©lĂ©phant, et sur les cĂŽtĂ©s, deux disques rouges symbolisant le soleil. Il est taillĂ© dans du bois mi-dur. Le costume du danseur Goli se compose essentiellement d’une cape en peau d’antilope sur un amas de fibres de feuilles de palmier fraiches, puis d’une jupe en fibres de raphia. De mĂȘme, il porte des grelots aux pieds et une peau de panthĂšre sur le dos[2].

Occasions de sortie du masque

Le Masque Goli est une ĂȘtre surnaturel qui apparait lors des Ă©vĂšnements importants comme les obsĂšques de chefs, d’initiĂ©s et dĂ©positaires du masque ; ainsi que lors des rĂšglements de conflits. Ses apparitions nĂ©cessitent des sacrifices pour conjurer le mauvais sort[3]. Il apparait aussi lors de la naissance d’un bĂ©bĂ© « goli » pour danser afin que ce dernier reçoive une bĂ©nĂ©diction. De mĂȘme, le Goli peut faire sa sortie lors de festivitĂ©s d’une journĂ©e impliquant tout le village mais ne perdant en rien son caractĂšre sacrĂ©[2].

Types de masques et rĂŽle[3]

Quel que soit le type, le Goli est un masque protecteur que l’on adore dans les forĂȘts sacrĂ©es. Il y en a plusieurs :

  • Le Gloin (le pĂšre) : ConsidĂ©rĂ© comme le pĂšre protecteur, il garde le village de tous les maux, accompagne les dĂ©funts dans l’au-delĂ , rĂšgle les conflits entre populations du mĂȘme village et de villages distincts.
  • Le Kpan (la mĂšre) : mĂšre protectrice du village avec un visage humain de femme peint en rouge avec des nattes, elle accompagne les femmes dans la fĂ©conditĂ© et la grossesse.
  • Le Kouassi blĂ© (le grand fils) : Avec son visage circulaire, des cornes d’antilopes, des yeux globuleux et une bouche rectangulaire, il est le messager du Gloin, chargĂ© de rapporter les Ă©vĂšnements se passant au village.
  • Le Gbakla Gboko (le deuxiĂšme fils) : Il sort lors des funĂ©railles de personnes ordinaires pour reprĂ©senter ses parents (le Gloin et le Kpan).
  • Le KplĂ© kplĂ© (le dernier fils)
  • Le AntĂ© dandi (la grande fille)
  • Le AntĂ© (la petite sƓur)

Notes et références

  1. « Rezo-Ivoire .net | le masque goli du sacre a la rejouissance », sur rezoivoire.net (consulté le )
  2. « Dossier/ Le masque ‘’goli’’ - Du sacrĂ© Ă  la rĂ©jouissance - Abidjan.net News », sur news.abidjan.net (consultĂ© le )
  3. « La ville de sikensi », sur www.fatom.org (consulté le )
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