Marino Lejarreta
Marino Lejarreta Arrizabalaga, né le à Berriz (Pays basque), est un coureur cycliste espagnol. Professionnel entre 1979 et 1992, il comptabilise plus de 50 victoires professionnelles dont le Tour d'Espagne 1982, après le déclassement d'Ángel Arroyo pour dopage. Coureur espagnol le plus régulier des années 1980, il a également remporté trois classiques de Saint-Sébastien (record), deux Tours de Catalogne et cinq Escalade de Montjuïc. Il a aussi remporté des étapes sur les trois grands tours, tout en finissant plusieurs fois dans le top 5 de ces trois courses.
Nom de naissance |
Marino Lejarreta Arrizabalaga |
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Pseudonyme |
Berrizko ihia |
Naissance | |
Nationalité | |
Distinction |
Crieur public de l'Aste Nagusia (d) () |
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1 grand tour Tour d'Espagne 1982 1 classement annexe de grand tour Classement par points Tour d'Espagne 1983 8 étapes dans les grands tours Tour d'Espagne (5 étapes) Tour d'Italie (2 étapes) Tour de France (1 étape) 3 classiques Classique de Saint-Sébastien 1981, 1982 et 1987 6 courses par étapes Tour de Catalogne 1980 et 1989 Tour de Burgos 1986, 1987, 1988 et 1990 |
Biographie
Débuts et famille
Marino Lejarreta est issue d'une famille de cycliste. Il grandit dans sa ville natale de Bérriz, au Pays basque, vers le mont Oiz. À l'âge de 16 ans, comme ses frères aînés Ismael (né en 1953) et Néstor, il commence à faire du vélo. Son premier vélo est assemblé à partir de pièces d'occasion. Il travaille ses qualités de grimpeur lors de voyages dans le massif voisin d'Aitxuri. En 1979, il fait son service militaire. Son frère Ismael passe professionnel en 1977. Celui-ci a un fils, Iñaki (1983-2012), également cycliste, décédé après avoir été heurté par une voiture lors d'un entraînement.
Carrière de coureur
Marino Lejarreta passe professionnel en 1979 chez Novostil. En 1980, il rejoint l'équipe Teka et connait ses premiers succès nationaux en remportant le Tour de Catalogne, une étape du Tour des Asturies et Escalade de Montjuïc. Son style de conduite - il se pliait sur le vélo mais ne rompait jamais - et son visage immobile lui valent rapidement le surnom de « El Junco de Bérriz »[1] - [2] (Le Roseau du Berriz[3]). En 1982, il participe pour la quatrième année au Tour d'Espagne. Il termine deuxième de la course. Cependant, le vainqueur initial, son compatriote Ángel Arroyo, est contrôlé positif au méthylphénidate et reçoit une sanction de dix minutes. Cela fait de Lejarreta le nouveau vainqueur avec 18 secondes seulement d'avance sur Michel Pollentier, tandis qu'Arroyo glisse à la 13e place[4]. Lors des championnat du monde sur route, il est seul en tête dans les derniers kilomètres, mais il est finalement repris et doit se contenter de la cinquième place. En 1983, il s'installe en Italie car il souhaite profiter de la culture cycliste italienne, mais aussi en raison de la situation politique fragile du Pays Basque[5].
Doté d'une endurance exceptionnelle, il enchaîne les trois grands tours nationaux en 1987, 1989, 1990 et 1991, en terminant le plus souvent à une place d'honneur. Coureur d'une parfaite régularité (15 fois dans les dix premiers d'un grand tour, six fois dans les cinq premiers du Tour du Pays basque, qu'il n'a jamais remporté, ou du Tour de Catalogne), s'il excelle dans les courses par étapes, il est capable de briller sur tous les terrains, depuis les classiques jusqu'au Grand Prix des Nations.
En avril 1992, il chute lors de la Klasika Primavera de Amorebieta, non loin de Bérriz, et est grièvement blessé. Bien qu'il soit revenu à la compétition en octobre de la même année lors du Tour de La Rioja, il met fin à sa carrière de cycliste en fin de saison[6] - [7].
Après carrière et en dehors du cyclisme
Il s'implique dans la Fundación Euskadi et à partir de 2000, il travaille dans diverses fonctions de direction d'équipe, chez O.N.C.E. et Liberty Seguros. Il devient ensuite commentateur pour la télévision basque EITB.
Alors qu'il est encore professionnel, il crée en 1991, associé au cycliste Miguel Indurain et au footballeur Genar Andrinúa, une chaîne de magasins de sport nommée Forum Sport[8]. Cette entreprise se développe dans toute l'Espagne et attire dans son actionnariat d'autres sportifs espagnols, comptant ainsi 59 d'entre eux en mai 2003[9]. Indurain déclare en 2016 que lui et Lejarreta ne sont plus impliqués dans l'entreprise[10].
Palmarès
Par années
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Marino Lejarreta Hommage à Marino Lejarreta à Oviedo. Lejarreta en 2017.
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Résultats sur les grands tours
Il a participé à 27 grands tours en terminant 15 fois dans les 10 premiers.
Tour de France
8 participations[11].
Tour d'Espagne
12 participations.
- 1979 : 30e du classement général.
- 1980 : 5e du classement général.
- 1981 : abandon
- 1982 : Vainqueur du classement général et de la 17e étape, maillot jaune pendant 3 jours
- 1983 : 2e du classement général, vainqueur du classement par points et des 6e, 8e (contre-la-montre) et 13e étapes, maillot jaune pendant 4 jours
- 1984 : abandon lors de la 17e étape.
- 1986 : 5e du classement général et vainqueur de la 8e étape (contre-la-montre).
- 1987 : 34e du classement général.
- 1988 : non partant au matin de la 10e étape.
- 1989 : 19e du classement général et vainqueur de la 2ea étape (contre-la-montre par équipes)
- 1990 : 55e du classement général.
- 1991 : 3e du classement général, vainqueur de la 2eb étape (contre-la-montre par équipes)
Tour d'Italie
7 participations.
Championnats du monde professionnels
12 participations.
- 1980 : abandon.
- 1981 : 15e au classement final.
- 1982 : 5e au classement final.
- 1983 : 25e au classement final.
- 1984 : 13e au classement final.
- 1985 : 57e au classement final.
- 1986 : abandon.
- 1987 : 38e au classement final.
- 1988 : 74e au classement final.
- 1989 : 11e au classement final.
- 1990 : 21e au classement final.
- 1991 : abandon.
Notes et références
- El Junco de Bérriz - AS.com
- Marino Lejarreta «El Junco de Bérriz»
- Les secrets de la réunion historique
- Confirmado el "doping" de Arroyo, Lejarreta probable ganador de la Vuelta
- Marino Lejarreta and Monte Oiz #2.
- Marino Lejarreta and Monte Oiz #1.
- El hermano de Lejarreta confirma el final de su carrera profesional
- (es) Eduardo Casado, « Qué fue de… Andrinúa », sur blogs.20minutos.es, .
- (es) Europa Press, « Forum Sport prevé en 2003 una facturación de 90 millones de euros e invertir en su red comercial 12,5 millones », sur europapress.es, .
- (es) Xavier G. Luque, « Miguel Indurain: “Andando en bici, al aire libre, es como me siento feliz” », sur lavanguardia.com, La Vanguardia, .
- « Les différents classements de Marino Lejarreta sur le Tour de France. », sur www.letour.fr (consulté le )
Liens externes
- Ressources relatives au sport :
- LesSports
- Mémoire du cyclisme
- (en) CycleBase
- (de) Munzinger
- (en + nl) ProCyclingStats
- (en) Site du Cyclisme