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Marilyn Silverstone

Marilyn Rita Silverstone ( – ) Ă©tait une photojournaliste et une nonne bouddhiste[1].

Marilyn Silverstone
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  70 ans)
NĂ©pal
Nationalité
Formation
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Membre de

Jeunesse

Fille aĂ®nĂ©e de Murray et Dorothy Silverstone, elle est nĂ©e Ă  Londres[1]. Son père, nĂ© de parents polonais installĂ©s aux Etats-Unis, Ă©tait directeur gĂ©nĂ©ral de United Artists[2] et prĂ©sident des activitĂ©s internationales de 20e Century Fox[3], collaborant avec Charlie Chaplin et d'autres Ă©toiles montantes du cinĂ©ma Ă  Londres. La famille retourne aux Etats-Unis juste avant le dĂ©clenchement de la Seconde Guerre mondiale en Europe[4].

Silverstone a grandi Ă  Scarsdale, New York. Après avoir obtenu son diplĂ´me au Wellesley College, elle devient rĂ©dactrice en chef adjointe de l'ActualitĂ© artistique, de Industrial design et d'Interiors au dĂ©but des annĂ©es 1950[1]. Elle dĂ©mĂ©nage ensuite en Italie pour rĂ©aliser des films documentaires.

Photojournaliste

Silverstone devient une photojournaliste active en 1955, documentant des sujets variés au fil de ses voyages en Europe, en Afrique et au Moyen-Orient.

En 1956, elle se rend en Inde pour faire le portrait de Ravi Shankar. Elle retourne dans le sous-continent en 1959 ; ce qui devait n'ĂŞtre qu'un court voyage marque le dĂ©but d'une fascination pour l'Inde, qui perdure tout au long de sa vie[5]. Ses photographies de l'arrivĂ©e en Inde du dalaĂŻ-lama, rĂ©chappĂ© de l'invasion chinoise du Tibet, font la couverture du magazine Life.

Elle est aussi l'auteur de photos du dalaĂŻ-lama lors de l'inauguration de la Maison du Tibet Ă  New Delhi le [6].

Pendant cette pĂ©riode, elle rencontre et entame une relation amoureuse avec le journaliste Frank Moraes[3]. Ce dernier Ă©tait alors rĂ©dacteur-en-chef de The Indian Express. Le couple vit ensemble Ă  New Delhi jusqu'en 1973, au contact de politiciens, de journalistes, d'intellectuels[1], et de diplomates. Moraes Ă©crit plusieurs Ă©ditoriaux qui dĂ©plaisent Ă  la Première ministre Indira Gandhi, et la situation se dĂ©tĂ©riore au point que le couple dĂ©cide de se retirer Ă  Londres[3].

Au fil des annĂ©es, la rĂ©putation de photographe de Silverstone grandit. En 1967, elle rejoint Magnum Photos[7], une agence qui ne compte alors que cinq femmes parmi ses membres. Le travail de Silverstone pour Magnum inclut des reportages sur des sujets très variĂ©s, allant du portrait d'Albert Schweitzer au couronnement du Shah d'Iran[1].

Elle meurt alors qu'une exposition consacrĂ©e Ă  son travail et Ă  celui des femmes photographes de Magnum Ă©tait sur le point d'ĂŞtre prĂ©sentĂ©e Ă  la Scottish National Portrait Gallery[8]. Ses collègues lui rendent hommage lors du sĂ©minaire organisĂ© par l'universitĂ© de St Andrews Ă  cette occasion[9].

Nonne bouddhiste

Le monastère de Shéchèn en 2016 durant sa reconstruction après les séismes de 2015 au Népal.

La conversion de Silverstone au bouddhisme aurait commencĂ© lorsqu'elle est atteinte des oreillons pendant son adolescence[3]. Elle raconte en effet qu'alors qu'elle souffrait de cette maladie frĂ©quente chez les enfants, elle fit la lecture du livre Tibet Secret de Fosco Maraini, un ouvrage qui la marque profondĂ©ment[1].

A la fin des annĂ©es 1960, Silverstone effectue un reportage sur le lama bouddhiste tibĂ©tain Khanpo Rinpoche et, lorsque celui-ci vient Ă  Londres pour un traitement mĂ©dical dans les annĂ©es 1970, il sĂ©journe chez elle. Silverstone dĂ©cide alors d'apprendre le tibĂ©tain afin d'Ă©tudier le bouddhisme avec lui. Après la mort de Moraes en 1974, elle rejoint le cercle d'un autre lama respectĂ©, Dilgo Khyentse RinpochĂ©, et quitte Londres pour rejoindre le monastère de ShĂ©chèn du NĂ©pal[10] - [3].

En 1977, elle prononce ses vĹ“ux de nonne bouddhiste[1]. Son nom bouddhiste est Bhikshuni Ngawang Chödrön[11], ou Ani Marilyn pour ses proches. InstallĂ©e Ă  Kathmandu, elle effectue des recherches sur les coutumes menacĂ©es du Rajasthan et des royaumes de l'Himalaya[1].

En 1999, elle retourne aux États-Unis pour le traitement d'un cancer et apprend qu'il est en phase terminale. Son souhait est alors de mourir au Népal, où elle avait passé les vingt-cinq dernières années. Cependant, aucune compagnie aérienne n'accepte de transporter une passagère à la santé si fragile. Elle résout le problème en convainquant un docteur en vacances de l'accompagner lors de son retour à Katmandou[3].

Le voyage s'avère difficile. Elle est Ă  peine consciente et une escale est nĂ©cessaire Ă  Vienne. Elle meurt en 1999 au monastère de ShĂ©chèn[12] près de Katmandou[13] qu'elle avait Ĺ“uvrĂ© Ă  crĂ©er et dĂ©velopper[3]. Elle disait, au sujet de sa propre vie : "Je peux dire que tout cela, je l'ai vĂ©cu"[14].

SĂ©lection de travaux

Livres de Silverstone

  • Gurkhas And Ghosts: The Story Of A Boy In Nepal, Londres, Methuen Publishing, 1964. [rĂ©Ă©ditĂ© par Criterion Books, New York, 1970 (ISBN 0-316-92875-5).]
  • Bala: Child of India, New York, Hastings House, 1968. (ISBN 0-8038-0670-1).
  • Ocean of Life: Visions of India and the Himalayan Kingdoms, New York, Aperture Foundation, 1985. (ISBN 0-89381-195-5).

Livres avec des contributions de Silverstone

  • Luree Miller, The Black Hat Dances: Two Buddhist Boys in the Himalayas (photographies de Marilyn Silverstone), New York, Dodd, Mead and Company, 1987. (ISBN 0-396-08835-X)

Traductions du tibétain en anglais

  • The namthar of JetsĂĽn Mingyur Paldron[15]
  • Participe Ă  la traduction pour The Life of Shabkar publiĂ© par Matthieu Ricard.

Notes

  1. (en) Douglas Martin. "Marilyn Silverstone, 70, Dies; Photographer and Buddhist Nun", New York Times, October 4, 1999.
  2. Magnum Photos: Silverstone thumbnail archives, PAR179950 (DRG19XXXXX W00X37) Noel Thompson. "No! This is not about the Derby," Daily Sketch (London). June 2, 1938.
  3. Khan, Naseem. "Obituary: Marion Silverstone", The Independent (London). October 6, 1999.
  4. Hillelson, John. "Marilyn Silverstone: She abandoned the glamour of photojournalism to become a Buddhist nun in Nepal", The Guardian, October 2, 1999.
  5. Martin, Russell. (1999). Magnum: Fifty Years at the Front Line of History, p. 201.
  6. « Magnum Photos Home », sur magnumphotos.com (consulté le ).
  7. Silverstone biography, Magnum Photos web site.
  8. Gaby Wood, "Magnum forces: Gaby Wood gets on a train with five of the century's best photographers and meets the woman who stole Arthur Miller's heart from Marilyn Monroe", The Guardian, 7 novembre 1999.
  9. Magnum Photos: Silverstone thumbnail archives, PAR179924 (DRG19XXXXX Z00X25)
  10. In the News Winter 1999
  11. Matthieu Ricard, The Life of Shabkar: The Autobiography of a Tibetan Yogi, 1994, p. xi.
  12. « Marilyn Silverstone (1929-1999) », sur blogspot.com (consulté le ).
  13. (en-US) Douglas Martin, « Marilyn Silverstone, 70, Dies; Photographer and Buddhist Nun », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. Harrod, Horatia. "Magnum: snapshots of history", The Daily Telegraph (London), October 28, 2007.
  15. (en) Judith Simmer-Brown, Dakini's Warm Breath: The Feminine Principle in Tibetan Buddhism, p. 304

Références

Liens internes

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