Marie de Heredia
Marie de Heredia, qui signait ses œuvres Gérard d'Houville (elle a aussi écrit sous le pseudonyme de Gérardine[1]), Marie de Régnier de son nom d'épouse, est une romancière, poétesse et dramaturge française, née le à Paris 7e et morte le à Suresnes[2]. Elle est la deuxième des trois filles de José-Maria de Heredia, la benjamine étant Louise.
Naissance | |
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Décès | |
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Nom de naissance |
Marie Louise Antoinette de Heredia |
Pseudonymes |
Gérard d’Houville, Gérardine |
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Activités | |
Père | |
Mère |
Louise de Heredia-Despaigne (d) |
Fratrie | |
Conjoint |
Henri de RĂ©gnier (Ă partir de ) |
Genre artistique | |
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Influencée par | |
Distinctions |
Biographie
Tout enfant, Marie de Heredia, Marie Louise Antoinette de Heredia de son nom complet, fréquente poètes et artistes : Leconte de Lisle, Anna de Noailles, Paul Valéry ou Pierre Louÿs sont accueillis chez son père. Elle écrit ses premiers vers à la bibliothèque de l'Arsenal, dont son père est le directeur. Sa vie sentimentale et familiale est assez agitée, elle épouse le poète Henri de Régnier, puis devient la maîtresse de Pierre Louÿs, père probable de son fils, Pierre de Régnier (1898-1943), futur journaliste. Elle a par ailleurs d'autres amants, Edmond Jaloux et son ami Jean-Louis Vaudoyer, le poète Gabriele D'Annunzio exilé à Paris entre 1910 et 1914 ou encore le dramaturge Henri Bernstein[3]. On lui prête aussi une relation saphique avec Georgie Raoul-Duval[4].
Son pseudonyme « Gérard d'Houville » vient du nom de jeune fille de sa grand-mère paternelle. Sous ce nom de plume, elle reçoit en 1918 le 1er prix de littérature de l'Académie française pour l'ensemble de son œuvre (première femme à obtenir ce prix).
En 1894, elle contribue à créer une canacadémie, l'Académie canaque, parodie de l'Académie française[5].
À partir de 1894, elle publie des poèmes dans la Revue des deux Mondes. Son premier roman, L'Inconstante, paraît en 1903.
Plusieurs peintres ont fait d'elle son portrait, parmi lesquels Jacques-Émile Blanche, Jean-Louis Forain. Pierre Louÿs en a fait un portrait décapant.
Ĺ’uvres
Romans
- L'Inconstante, 1903
- Esclave, 1905
- Le Temps d'aimer, 1908
- Le SĂ©ducteur, 1914
- Jeune Fille, 1916
- Tant pis pour toi, 1921
- Le Roman des quatre, 1923, Ă©crit en collaboration avec Paul Bourget, Henri Duvernois et Pierre Benoit.
- Le Chou, 1924
- La Vie amoureuse de l'Impératrice Joséphine, 1924 ; réédition en 1933 sous le titre L'Impératrice Joséphine
- L'Enfant, 1925
- Clowns, 1925
- Esclave amoureuse, 1927
- La Vie amoureuse de la Belle Hélène, 1928
- Le Charmant Rendez-vous, 1929
- Les RĂŞves de Rikiki, 1930
- Enfantines et Amoureuses, 1946
Recueil de nouvelles
- « Le papillon rouge » (ill. Edmond Dulac), L'Illustration,‎ , p. 13-16 (lire en ligne).
- Chez le magicien, 1926
Ouvrages de littérature d'enfance et de jeunesse
- Proprette et Cochonnet, 1926
- Victor Hugo raconté par l'image, 1930
Poésie
- Vingt poèmes, 1925
- Le Diadème de Flore, 1928
- Les Poésies de Gérard d'Houville, 1930
Théâtre
- Aujourd'hui et demain, 1916
- Il faut toujours compter sur l'imprévu, 1916
- La nuit porte conseil, 1917
- Le Chien chinois, 1920
- Le Sylphe, 1922
- L'heure exacte ou nul n'Ă©chappe Ă son destin, 1927
- Il ne faut pas dire : Fontaine.., 1927
- Je crois que je vous aime… : sept proverbes, 1927
- Lettres à Henri Mondor : autour de Stéphane Mallarmé, 2011 (publication posthume)
Autres publications
- Billet à M. Alfred de Musset après la représentation de Fantasio, 1925
- Falbalas et Fanfreluches : almanach des modes présentes, passées & futures pour 1925, 1925
- Paris et les voyages, 1925
- Opinions candides, 1926
- Adieu Ă d'Annunzio, 1935
- Au château de Bourdonné : le souvenir de José Maria de Hérédia, 1935
- Spectacles - le jardin de Mme de Noailles, 1935
- Introduction à Peau d'âme de Catherine Pozzi, 1935
Prix
- 1918 : Grand prix de littérature de l'Académie française, pour l'ensemble de son œuvre[6]
- 1955 : Prix Gustave Le Métais-Larivière de l'Académie française[6]
- 1958 : Grand prix de poésie de l'Académie française, pour l'ensemble de son œuvre poétique[6]
Hommages
- Impasse Marie-de-RĂ©gnier, dans le 16e arrondissement de Paris.
- Le drame historique français Curiosa, réalisé par Lou Jeunet, retrace la vie de Marie de Hérédia. Il est sorti en 2019.
Notes et références
- Fiche de la BNQ
- Archives de l’état civil de Paris en ligne, acte de naissance n° 7/1658/1875 ; avec mention marginale du décès
- G. Prince, Guide du roman de langue française (1901-1950), p. 47, University Press of America, Lanham (Maryland), 2002 (ISBN 0761821961).
- Marie de Heredia
- https://scribium.com/laurence-abensur-hazan/a/marie-de-regnier-une-femme-en-poesie-a-la-belle-epoque/
- « Gérard d’HOUVILLE », sur Académie française (consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
- Dominique Bona, Les Yeux noirs : les Vies extraordinaires des sœurs Heredia, Paris, J-C. Lattès, 1989
- Robert Fleury (1921-2010), Marie de RĂ©gnier, Paris, Plon, 1990
- Jean-Paul Goujon, Dossier secret : Pierre LouĂżs-Marie de RĂ©gnier, Paris, Christian Bourgois, 2002
- Robert Fleury, Marie de RĂ©gnier, l'inconstante, Paris, Omnibus, 2003
- Marie de Laubier (dir.), Une muse de la Belle Époque : Marie de Régnier, Paris, BNF, 2004 (ISBN 271772270X)
- Michel Peyramaure, Lilas blancs et roses noirs : le roman de Marie de RĂ©gnier, Paris, Calmann-LĂ©vy, 2022 (ISBN 978-2-7021-8742-5)
Filmographie
- Curiosa, drame historique français réalisé par Lou Jeunet, sorti en 2019.
Liens externes
- Quelques poèmes
- Notice biographique sur remydegourmont.org
- Site sur Pierre LouĂżs
- Ressource relative à la littérature :
- Ressource relative Ă la recherche :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :