Marie Seznec Martinez
Marie Seznec Martinez est une styliste française, ancienne mannequin et ambassadrice de Christian Lacroix, puis directrice de la haute couture chez Christian Lacroix, née le à Quimper (Finistère) et morte à Monaco le .
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Biographie
Marie Seznec grandit à Quimper, au sud de la Bretagne. De ses parents tenant une boutique de prêt-à -porter à Quimper devant la cathédrale, elle acquiert le goût de la mode[1].
Arrivée à Paris à dix-huit ans, elle suit des cours au Studio Berçot[2], école de mode, et travaille pour différents stylistes (collections maille, accessoires, ceintures, sacs). En 1982, elle est styliste et mannequin à l'occasion, quand elle est remarquée par l'agence Marilyn lors d'une parution dans le magazine Elle[3] - [4].
Elle entame une carrière de mannequin, « pour s'amuser » dit-elle. Elle défile alors pour Jean Paul Gaultier, Issey Miyake, Cacharel, Kenzo, Yohji Yamamoto, Adeline André ou Hermès. Ses cheveux blancs, qu'elle porte depuis l'âge de quinze ans, participent largement à son succès en tant que mannequin[5] - [4].
Chez Hermès, elle fait la rencontre de Christian Lacroix qui l'engage à ses côtés, chez Jean Patou, comme mannequin-cabine. En 1985, elle bénéficie d’une belle exposition médiatique du fait de sa couleur de cheveux peu commune, en tournant dans le clip destiné au marché américain de la chanson « Captain of her heart » du groupe suisse Double, en compagnie entre autres de la jeune Denise Richards. En 1987, elle devient l'égérie de Christian Lacroix lorsqu'il crée sa propre maison, et porte la robe de mariée[6] dès la première collection. Christian dit qu'il aime « son côté bonbon et enfant du XVIIIe siècle ». Elle signe un contrat d'exclusivité avec la maison.
Amie de Claude Challe, c'est par son entremise qu'elle fait la connaissance de Hubert Boukobza, alors patron des Bains, avec qui elle passe trois ans[7]. Le , elle rencontre Jacques Martinez, peintre et sculpteur. C'est le « coup de foudre ». Il la demande en mariage le vendredi suivant, et ils se marient peu après à Tourrettes-sur-Loup.
Deux ans plus tard, Christian Lacroix lui propose de diriger les salons haute couture de la maison Christian Lacroix. Elle y connaît un certain succès, salué entre autres dans les pages roses du Figaro ou dans Madame Figaro[8], jusqu'à la fermeture du département haute couture début [9]. Elle lance alors sa propre marque[2].
Elle meurt d'un cancer le Ă Monaco[2].
Notes et références
- Marie Seznec, Passion haute couture, finisterehebdo.com
- (en) Laure Guilbault, « Marie Seznec Martinez Dies at 57 », sur wwd.com, WWD
- "Le charme fou des cheveux blancs", Elle no 1926, 6 décembre 1982
- Olivier Saillard, « Dans le secret des muses des créateurs », Styles, sur lexpress.fr, L'Express, (consulté le )
- Les Jupes de Marie, article sur Marie Seznec Martinez paru dans L'Officiel de la mode no 823, page 80, en 1998
- Didier Grumbach, Histoires de la mode, Paris, Éditions du Regard, (1re éd. 1993 Éditions du Seuil), 452 p. (ISBN 978-2-84105-223-3), p. 380
- Hubert Boukobza et Jean-François Kervéan, Dix mille et une nuits, Paris, Robert Laffont, , 288 p. (ISBN 978-2-221-14476-3), « Far breton », p. 110 à 112
- Je ne joue plus Ă ĂŞtre Lacroix, je le suis, Figaro Madame, 5 mai 2007
- Pas de sauveur pour la maison de couture Christian Lacroix, Le Monde, le 01.12.09