Marie Rose Guiraud
Marie Rose Guiraud est une chorégraphe et danseuse ivoirienne, née le à Oyably dans la préfecture de Kouibly et morte le à Abidjan à la polyclinique Farah à Marcory aux environs de 20h[1].
Biographie
Jeunesse et formation
Marie Rose Guiraud, née en 1944[2], commence sa carrière artistique à quatre ans dans son village natal, dans la région de Man[3]. Elle devient chanteuse et danseuse traditionnelle et spirituelle. En 1963, alors qu'elle a 19 ans, elle interrompt ses études secondaires pour se lancer dans la vie active[3]. Elle travaille successivement comme secrétaire à l'Assemblée Nationale de Côte d'Ivoire puis au Camp Galiéni à Abidjan[4]. Son talent artistique est reconnu par les Français sous la révolte.
En 1966, elle part pour la France où elle entreprend une formation d'infirmière, pour laquelle elle obtient un certificat[5]. Elle se rend ensuite en Belgique, au Conservatoire royal de Bruxelles. Elle y obtient les diplômes supérieurs d'art dramatique, de danse rythmique et de diction française[5]. Elle achève son cursus en 1972 par une formation à l'école de comédie musicale de Paris et à l'école de danse américaine moderne et contemporaine[4] - [6].
Carrière
À la fin de ses études, elle rentre en Côte d’Ivoire pour devenir la directrice du département des danses, des arts et des traditions africaines de l'Institut national supérieur des arts et de l'action culturelle (INSAAC)[3] où elle exerce aussi le métier de professeur de danse traditionnelle. En 1974, elle crée Les Guirivoires ou Ivoires de Guiraud[4] - [7] - [8], sa propre compagnie de danse. Dès 1975, elle s'investit à la création du groupe de danse ivoirien appelé ballet national avec Condé Mamadou[9] - [7]. En 1981, elle crée l'École de danse et d'échange culturel (EDEC)[10].
Elle est la fondatrice de plusieurs institutions sociales et caritatives en Afrique et aux États-Unis[4] et a une expérience de l'éducation des enfants issus de milieux difficiles[3], avec pour objectif de les aider dans leur réinsertion sociale. Invitée en 1977 comme ambassadrice culturelle par le département d'État américain, elle anime des ateliers et spectacles de danses africaines et réalise des conférences dans plus de trente États[3]. Elle est plusieurs fois décorée par différents pays et institutions[3].
Après une longue période passée hors de son pays d'origine, Guiraud revient en Côte d'Ivoire en 2013 pour former l'EDEC[4], une école de formation de jeunes talents de la danse et de la musique africaine qu'elle gère avec son époux, assistée d'une administration[4].
Ouvrages
- La Survivante, Frat-Mat Editions (ISBN 978-2-8-49-48239-1, lire en ligne)[4]
Distinctions
- 2014: Commandeur de l'ordre national de CĂ´te d'ivoire[13]
Notes et références
- « 48 heures après le décès de Rose-Marie Guiraud: Des révélations sur les derniers instants de la chorégraphe ivoirienne »
- « Décès de Marie Rose Guiraud : Meiway est inconsolable », sur afrique-sur7.fr (consulté le ).
- Guide du Petit Futé (ISBN 979-1033177791, lire en ligne).
- Rose Marie Guiraud, La survivante, Frat-Mat Editions (ISBN 978-2-8-49-48239-1, lire en ligne).
- Bruno Gnaoulé- Oupoh, La littérature ivoirienne, Karthala (ISBN 2-86537-841-1, lire en ligne).
- « Ecole de danse et d’échange culturel (EDEC) L’EDEC de Guiraud est dans la tourmente »
- « L’histoire de Marie Rose Guiraud, une pionnière de la danse traditionnelle en Côte d'Ivoire ».
- « (portrait) Marie-Rose Guiraud : Retour sur la vie d’une pionnière de la danse en Côte d’Ivoire ».
- « Marie Rose Guiraud ».
- « Reportage / La fondation Rose Marie Guiraud - Le cri de coeur des Guirivoires », sur news.abidjan.net.
- « Côte-d’Ivoire: Les fans de Rose-Marie Guiraud entre larmes et souvenirs après le décès de l´icône », sur connectionivoirienne.net, (consulté le ).
- « Décès de l'Ivoirienne Marie Rose Guiraud à l'âge de 76 ans », sur afrique-sur7.fr (consulté le ).
- « Art et spectacle / Marie Rose Guiraud: une vie bien remplie », .
Liens externes
- Ressource relative Ă l'audiovisuel :