Marie Baranger
Marie-Mélanie Baranger, née à Angoulême le et morte le , est une peintre française.
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(Ă 101 ans) Poitiers |
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Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 425, 1 pièce, -)[1] |
Elle a contribué à la redécouverte de la peinture à fresque au XXe siècle.
Biographie
Marie Baranger naît le à Angoulême, seconde d’une famille de quatre enfants. En 1927, elle entre aux Ateliers d'art sacré où elle reçoit l’enseignement de Maurice Denis[2] qui l’influence profondément et se forme à la technique de la fresque sous la direction de Paul Baudoüin.
Elle exécute sa première œuvre à fresque dans l’église de Migné-Auxances, dans le Poitou en 1933 ; à cette même époque, elle seconde Marthe Flandrin qui réalise sa fresque sur Catherine de Sienne pour l’église du Saint-Esprit. En 1934, avec son frère aîné polytechnicien Pierre Baranger, elle fonde l’Association Art et Louange. Cette nouvelle initiative, parmi les multiples mouvements de régénérescence des arts sacrés, veut d’emblée transcender les frontières nationales et « rendre au Saint-Sacrement, par l’Art Sacré, l’honneur qui lui est dû en toutes contrées du monde ». George Desvallières lui-même sensibilisait ses élèves et compagnons des Ateliers à cette dimension « mondiale » de leur mission. Chacune de ses journées commence par la participation à l’eucharistie, après quoi elle se met au travail. Elle entrera en 1944 dans le tiers-ordre franciscain.
Réfugiée dans les Landes pendant une partie de la Seconde Guerre mondiale, et vraisemblablement à la demande de quelques curés, elle réalise plusieurs programmes de peinture à fresque. La plus importante de ces réalisations fut sans conteste celle de Saint-Pierre-du-Mont, totalement détruite dans les années 1980.
Marie Baranger se lance dans ses premiers grands voyages à partir de 1949. Rome l’a chargée de préparer l’exposition missionnaire prévue en 1950. Ainsi voyage-t-elle à travers l’Afrique de l’Ouest : Sénégal, Haute-Volta (Burkina Faso), Guinée, Côte d'Ivoire, Togo… Son projet permanent est d’adapter la symbolique et les objets du culte catholique aux Églises émergentes des régions encore colonisées et à leurs cultures particulières. Mais cela surtout à travers la sensibilisation et la formation d’artisans et d’artistes locaux chargés de décorer eux-mêmes leurs églises avec leur technique et leur symbolique propre. Forte de ses expériences, elle est conviée en 1965, en qualité d’experte, à participer aux travaux du concile Vatican II.
Marie Baranger meurt le .
Notes et références
- « ark:/36937/s005b015dcc728a8 », sous le nom BARANGER M. (consulté le )
- Édouard-Joseph, Dictionnaire biographique des artistes contemporains, tome 1, A-E, Art & Édition, 1930, p. 75.