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Marie-Odette Dubois-Violette

Marie-Odette Dubois-Violette, née Marie-Odette Blaise le à Plottes et morte le à Paris 15e[1], est une docteure en mathématiques, enseignante et inspectrice générale française.

Marie-Odette Dubois-Violette
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Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Laurence Marie Odette Blaise
Nationalité
Formation
École normale supérieure (à partir de )
Activités
Père
LĂ©on Blaise (d)
Conjoint
Pierre-Louis Dubois-Violette (d)
Autres informations
Directeur de thèse
Distinction

Biographie

NĂ©e en 1918 Ă  Plottes, Ă  proximitĂ© de Tournus, fille de LĂ©on Blaise, un gĂ©nĂ©ral de l'armĂ©e de l'air polytechnicien[2], Marie-Odette Blaise intègre l'École normale supĂ©rieure en 1938, dernière annĂ©e oĂą le concours est entièrement ouvert aux femmes[3], mais parvient nĂ©anmoins Ă  suivre une scolaritĂ© relativement normale[4]. Durant sa troisième annĂ©e d'Ă©cole, elle Ă©pouse le physicien Pierre-Louis Dubois-Violette, issu de la promotion prĂ©cĂ©dente, et obtient l'agrĂ©gation « masculine Â» de mathĂ©matiques[5]. L'annĂ©e suivante, alors qu'elle est autorisĂ©e Ă  suivre une quatrième annĂ©e d'Ă©tude Ă  l'Ă©cole malgrĂ© les rĂ©ticences du directeur, elle se lance dans une thèse tout en accouchant de son premier fils, Michel[5].

De 1942 Ă  1945, elle bĂ©nĂ©ficie d'une bourse de recherche au CNRS, et enseigne Ă  l'École normale supĂ©rieure de jeunes filles en 1943-1945[5]. Durant ces annĂ©es, elle participe Ă  la RĂ©sistance aux cĂ´tĂ©s de son mari, qui reçoit la mĂ©daille de la rĂ©sistance pour son action[2]. Après la naissance de sa fille Anne en 1945, elle enseigne un an au lycĂ©e fĂ©minin de Saint-Étienne[5]. De 1946 Ă  1950, elle travaille sur sa thèse au CNRS comme attachĂ©e de recherche[5]. Elle soutient en une thèse « consacrĂ©e Ă  l'Ă©tude de rĂ©seaux de courbes tracĂ©es sur une surface compacte et localement homĂ©omophes Ă  un faisceau de droites parallèles non-dĂ©terminĂ©es par une Ă©quation diffĂ©rentielle[4] Â» dirigĂ©e par Arnaud Denjoy. C'est Ă©galement en 1950 que naĂ®t son troisième enfant, Françoise[5].

Après sa thèse, Dubois-Violette se voit proposer pour seul poste dans l'enseignement supĂ©rieur celui de maĂ®tre de confĂ©rences Ă  l'universitĂ© de Carthage, en Tunisie française, qu'elle refuse comme « incompatible avec sa vie de famille Â», et entame une carrière dans le secondaire[4] en rĂ©gion parisienne[5]. Ă€ la suite du dĂ©cès de son mari mort en , elle doit accepter un poste prenant en mathĂ©matiques spĂ©ciales au lycĂ©e FĂ©nelon de Paris[5]. Membre du jury de l'agrĂ©gation de mathĂ©matiques Ă  la fin des annĂ©es 1960[5], elle accepte en 1971 la proposition de devenir la première femme Ă  occuper la fonction d'inspecteur gĂ©nĂ©ral de l'Instruction publique du groupe des mathĂ©matiques[4]. Elle supervise notamment le dĂ©ploiement des « mathĂ©matiques modernes Â» dans le secondaire[2].

Elle prend sa retraite en [5]. L'année suivante, elle reçoit la Légion d'honneur[5]. Elle consacre sa retraite à sa famille, aux voyages, à l'organisation de réunions d'anciens élèves de l'ENS et aux expositions jusqu'à ce que sa santé se dégrade brutalement en ; elle meurt trois mois plus tard à Paris, âgée de 86 ans[2].

Annexes

Bibliographie

  • Jacqueline Ferrand, « Notices sur les camarades dĂ©cĂ©dĂ©s : Blaise (Laurence, Marie-Odette, Ă©pouse Dubois-Violette », Recueil annuel de l'Association amicale de secours des anciens Ă©lèves de l'École normale supĂ©rieure « Recueil 2006 »,‎ , p. 63-66.

Liens externes

Notes et références

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. Ferrand 2006, p. 65.
  3. Il le fut à nouveau l'année suivante pour celles qui avaient échoué en 1938.
  4. Ferrand 2006, p. 64.
  5. Ferrand 2006, p. 63.
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