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Marie-Louise Sarre

Marie-Louise Sarre, surnommĂ©e Puppi, (nĂ©e le  Ă  Neubabelsberg et morte en 1999 Ă  Ascona, Suisse) est une sculptrice allemande et la secrĂ©taire du Cercle Solf, groupe allemand de rĂ©sistance contre le nazisme.

Marie-Louise Sarre
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Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Domicile
Villa Sarre, Potsdam, Griebnitzsee (d) (-)
Activité
Père
Friedrich Sarre (en)
Mère
Maria Sarre (d)
Fratrie
Friedrich-Carl Sarre (d)
Hans Sarre (d)
Autres informations
Lieu de détention

Biographie

Marie-Louise Sarre est la fille de Friedrich Sarre, historien d'art et directeur de musĂ©e, et de sa femme Maria, nĂ©e Humann, la fille de l'archĂ©ologue Carl Humann. Elle a grandi dans la villa parentale cossue de Neubabelsberg, Ă  Potsdam. Par l'intermĂ©diaire de son père Friedrich, membre du SeSiSo-Club fondĂ© par Wilhelm Solf Ă  Berlin, Marie-Louise se lie d'amitiĂ© avec Lagi Solf. Elle dĂ©veloppe très tĂ´t une passion pour la sculpture, et rĂ©alise très tĂ´t un buste en bronze du philologue Werner Jaeger[1].

Sous le troisième Reich, Marie-Louise Sarre est secrĂ©taire au bureau du Groupe d'armĂ©es Centre.

Elle prend part au complot contre Hitler comme « courrier discret », selon ses propres termes, entre les membres de la RĂ©sistance[2]. Elle se rapproche de l'avocat Carl Langehn et ils sont tous deux arrĂŞtĂ©s Ă  l'automne 1943, peu après le voyage de celui-ci en Suisse, oĂą il avait pris contact avec Allen Dulles et l'OSS. Ils sont interrogĂ©s Ă  la prĂ©fecture de police de l'Alexanderplatz[3]. Marie-Louise Sarre connaissait les plans de Johannes Popitz et Carl Langbehn, qui souhaitaient impliquer Heinrich Himmler dans la conspiration. Langbehn est exĂ©cutĂ© en , Puppi Sarre est elle en « dĂ©tention prĂ©ventive » dans le camp de concentration de RavensbrĂĽck, oĂą elle tente d'adoucir avec courage et compassion le quotidien des autres dĂ©tenus. Sa cellule est au-dessus de celle d'Isa Vermehren, Ă  droite de celle d'Helmuth James von Moltke[4], Ă  gauche de celle d'Albrecht Theodor Andreas von Bernstorff. Elle retrouve Ă  RavensbrĂĽck Hanna Solf, Lagi Solf, Irmgard Zarden. Rudolf Pechel dit plus tard Ă  propos de Marie-Louise Sarre : « Elle Ă©tait l'ange blond de RavensbrĂĽck, notre Elsa Brändström »[5].

En , l'actrice Käthe Dorsch demande Ă  Hanns Johst, le prĂ©sident de la Chambre de la littĂ©rature du Reich, d'intercĂ©der auprès de Heinrich Himmler pour obtenir la libĂ©ration de Puppi Sarre. Dorsch, Ă©mue de la relation amoureuse entre Marie-Louise et Carl Langbehn, mobilise ses contacts. Hanns Johst lui rĂ©pond quatre semaines plus tard : « Mon cher Käthchen ! J'ai prĂ©sentĂ© au ReichsfĂĽhrer votre bonne lettre, avec la prière d'intervenir pour la famille Sarre. Il dĂ©plore de ne rien pouvoir entreprendre dans cette affaire. VoilĂ  tout. »[6] En , Puppi Sarre est transfĂ©rĂ©e pour raisons de santĂ© dans un hĂ´pital militaire SS, d'oĂą elle parvient Ă  s'enfuir pour rejoindre ses parents Ă  Neubabelsberg, le .

Marie-Louise Sarre rencontre Allen Welsh Dulles Ă  Francfort mi-, et lui fait un compte-rendu complet des activitĂ©s du Cercle Solf[2]. Sa mère et elle se rendent en Suisse deux semaines plus tard, oĂą elles trouvent soutien familial et une nouvelle patrie Ă  Ascona, au Monte VeritĂ .

Bibliographie

  • Hans Sarre: Von Babelsberg bis Freiburg. Erinnerungen. Vol. 1, Freiburg 1985, p. 48–50.
  •  Martha Schad: Frauen gegen Hitler. Schicksale im Nationalsozialismus. Heyne, Munich 2001, (ISBN 3-453-86138-8), p. 183–187.
  • Jens Kröger: Friedrich Sarre. Kunsthistoriker, Sammler und Connaisseur. In: Julia Gonnella, Jens Kröger : Wie die islamische Kunst nach Berlin kam. Der Sammler und Museumsdirektor Friedrich Sarre (1865–1945). Staatliche Museen zu Berlin, Museum fĂĽr Islamische Kunst und Dietrich Reimer Verlag, Berlin 2015, (ISBN 978-3-496-01544-4 et 978-3-88609-769-2), p. 40.

Voir aussi

Notes et références

  1. (en) « In Bronze for Posterity. Werner Jaeger at the Center for Hellenic Studies », Harvard Magazine,‎ , p. 104 (lire en ligne)
  2. (de) Allen Welsh Dulles, Verschwörung in Deutschland, Zurich,
  3. (de) Claus Langbehn, Das Spiel des Verteidigers. Der Jurist Carl Langbehn im Widerstand gegen den Nationalsozialismus, Berlin, Lukas,
  4. Von Moltke était de 1940 à 1944 avocat au sein du cabinet de Friedrich-Carl Sarre, le frère de Marie-Louise Sarre, et d'Eduard Wätjen, son beau-frère.
  5. (de) Rudolf Pechel, Deutscher Widerstand, Zurich, Erlenbach,
  6. (de) Martha Schad, Frauen gegen Hitler. Schicksale im Nationalsozialismus, Munich, Heyne, , 384 p. (ISBN 3-453-86138-8), p. 184–186

Liens externes

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