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Mariano Stabile

Mariano Stabile (né le à Palerme en Sicile et mort le à Milan) était un baryton-basse italien.

Mariano Stabile
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  79 ans)
Milan
Nationalité
Formation
Activités
Conjoint
Gemma Bosini (en)
Autres informations
Tessiture
Baryton-basse (en)
Label
Fonotipia (en)

Biographie

Après des Ă©tudes Ă  l'AcadĂ©mie Sainte-CĂ©cile de Rome avec Antonio Cotogni, il dĂ©bute Ă  Palerme en 1909 dans La Bohème (rĂ´le de Marcello). Il chante ensuite en Italie, Ă  Buenos Aires, Ă  Paris. Mais sa carrière prend un tournant crucial, en 1921, quand Arturo Toscanini lui demande d'ĂŞtre son Falstaff pour la rĂ©ouverture de Scala de Milan. Dans ce rĂ´le qu'il incarnera 1200 fois de par le monde[1], il impose « son gĂ©nie de la diction, sa bonhomie, son alacritĂ©[2]. Â»

En 1923 il crĂ©e le rĂ´le-titre du Belfagor d'Ottorino Respighi. Il chante ensuite Ă  Covent Garden de 1926 Ă  1931, Ă  Salzbourg de 1935 Ă  1939. Son rĂ©pertoire comprenait plus de soixante rĂ´les[3], parmi lesquels on peut mentionner « un Don Giovanni caressant, mais aussi, avec Bruno Walter en 1937 Ă  Salzbourg, dans Les Noces de Figaro, un comte d'une autoritĂ© aristocratique idĂ©ale[2]. Â». Il chanta aussi Rossini, prenant part Ă  la rĂ©surrection de Il turco in Italia (Le Turc en Italie) avec Maria Callas Ă  la Scala, en 1955. Baryton-bouffe, il se distingua en Dulcamara (L'elisir d'amore de Donizetti), en Schicchi (Gianni Schicchi de Puccini), ou en Malatesta (Don Pasquale de Donizetti) ; mais il incarna Ă©galement un grand baron Scarpia dans la Tosca de Puccini.

En 1959, âgé de soixante et onze ans, il quitte la scène pour se consacrer à l'enseignement au festival de Pesaro.

Ses principales qualitĂ©s sont « la puretĂ© d'une diction millimĂ©trĂ©e, mais aussi une Ă©mission vocale presque tĂ©norisante, cherchant la luminositĂ© et la souplesse[2] », mĂŞme dans les rĂ´les rĂ©clamant un certain poids vocal, comme Falstaff ; en ce sens il incarne la tradition italienne des barytons Ă  l'Ă©mission haute et claire. Le critique musical AndrĂ© Tubeuf Ă©crit justement Ă  son sujet qu'il fut « sottile : svelte, gracile de voix, Ă©lĂ©gant et insinuant [...] Et ses enregistrements Ă©chelonnĂ©s sur quinze ans (au studio) et plus de trente (live) ne montrent pas de sensible perte de substance d'une voix qui jamais ne valut par la pâte ou le poids. Mais quels mots ! Quelle Ă©loquence ! Elle lui servira jusque dans un Iago et un Scarpia mĂ©morables[4]. Â» Le cĂ©lèbre tĂ©nor suĂ©dois Nicolai Gedda disait de lui, en rĂ©fĂ©rence Ă  un air cĂ©lèbre de Rigoletto : « La Donna e mobile, Falstaff e Stabile. »

Notes et références

  1. Livret du coffret de 14 CD Verdi : les grands opéras - vol. 1, La Discothèque idéale de Diapason / vol. XIII, 2018, p. 31.
  2. Bertrand Dermoncourt (dir.), Tout Verdi, Robert Laffont, coll. « Bouquins », , p.616.
  3. Le Nouveau Dictionnaire des interprètes, sous la direction de Alain Pâris, Robert Laffont, collection « Bouquins », 2015, p. 909.
  4. André Tubeuf, Les Introuvables du chant verdien, L'Avant Scène Opéra, hors-série, 1986, p. 147.

Liens externes

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