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Margarete Dessoff

Emma Margarete Dessoff ( – ) est une cheffe de chœur et enseignante de chant allemande.

Margarethe Dessoff
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  70 ans)
Locarno
Nationalité
Formation
Activités
Père

Biographie

Affiche du premier concert de la chorale Dessoff'schen Frauenchors Ă  Francfort le 16 mars 1907.

Margarete Dessoff naît le à Vienne[1], où son père, Felix Otto Dessoff, est maître de chapelle à l'opéra de la cour depuis 1860[1]. À l'âge de six ans, elle quitte Vienne pour Francfort, après que son père y a été nommé maître de chapelle à l'opéra de la ville[2]. Elle y étudie le chant d'abord avec Jenny Hahn, une élève de Jules Stockhausen, puis, au Conservatoire Hoch, avec Marie Hanfstängl (en) et Gustav Gunz (de)[3]. Selon Sabine Fröhlich, sa voix est gâchée par les cours de chant, ce qui la pousse à s'orienter vers la direction de chorale[4]. Elle fonde une chorale féminine de 35 chanteuses, qui donne son premier concert à Francfort le . Cette chorale interprète des œuvres spécialement écrites pour des chœurs féminins, telles celles de Johannes Brahms, qui n'étaient jusque-là pas données en concert[5] - [6]. Margarete Dessoff forme à compter de 1912 la Frankfurter Bachgemeinde et le Frankfurter Madrigal-Vereinigung, une formation de seize chanteuses[7], tout en donnant des cours au conservatoire de Francfort[8] - [2]. Elle dirige dans les concerts les chœurs et l'orchestre avec une technique et un sentiment salués par le critique Willy Werner Göttig[9].

En 1922, elle s'installe à New York, où elle enseigne à partie de 1923 à l'Institute of Musical Art[8] - [2]. En 1924, elle forme avec Angela Diller une chorale féminine, l'Adesdi Chorus of Women's Voices[10] - [11], qui interprète des œuvres composées pour des voix féminines[12], puis en 1928 une chorale mixte, A Cappella Singers of New York et les Vecchi Singers, une chorale consacrée à la musique de chambre[13]. Elle est en 1926 la première femme à diriger un grand concert à New York, celui donné par la Schola Cantorum en décembre de cette année-là[14] - [15]. Les trois formations créées par Margarette Dessoff sont réunies à compter de 1930 sous le nom de Dessoff Choirs (en)[16] - [8]. Sous ce nom, la chorale interprète un répertoire allant de compositions médiévales[12] à Friede auf Erden d'Arnold Schönberg[17], Golgotha de Frank Martin ou Songs of Praise and Lamentations de George Perle[13].

Elle se retire en Suisse en 1936[8], où elle décède à Locarno en [8] - [2].

Références

  1. Peter Clive, Brahms and His World: A Biographical Dictionary, Scarecrow Press, (lire en ligne), p. 102-104.
  2. (de) Ilse Korotin, BiografiA: Lexikon österreichischer Frauen, vol. 1, Böhlau Verlag, (lire en ligne), p. 580.
  3. (de) Joachim Draheim et Gerhard Albert Jahn, Otto Dessoff (1835 - 1892): ein Dirigent, Komponist und Weggefährte von Johannes Brahms ; anlässlich der Otto-Dessoff-Ausstellung in Karlsruhe, Wien, Baden-Baden, Chemnitz, Dresden, Frankfurt am Main, Kassel, Leipzig u. Zwickau, Verein der Freunde der Wiener Philharmoniker Katzbichler, , p. 33.
  4. (de) Sabine Fröhlich, « Die Chordirigentin Margarete Dessoff (1874 - 1944) : Vortrag zur Vernissage der Ausstellung über Otto Dessoff am 3.10.2005 im Museum Judengasse, Frankfurt am Main », sur Edmundbrownless, .
  5. (en) Sophie Drinker, Brahms and his women's choruses, Merion, (lire en ligne), p. 68.
  6. (en) Sophie Drinker, Music and Women: The Story of Women in Their Relation to Music, Feminist Press at CUNY, (lire en ligne), p. 258-259.
  7. (en) Richard Poate Stebbins, Frank Damrosch Let The People Sing, Duke University Press, (lire en ligne), p. 228.
  8. (en) Don Randel, The Harvard Biographical Dictionary of Music, Harvard University Press, (lire en ligne), p. 211.
  9. (de) « Konzert », Neue Zeitschrift für Musik,‎ , p. 170 (lire en ligne).
  10. (en) Andrea Olmstead, Juilliard: A History, University of Illinois Press, (lire en ligne), p. 80-81.
  11. (en) Barbara Sicherman et Carol Hurd Green, Notable American Women: The Modern Period : a Biographical Dictionary, Harvard University Press, (lire en ligne), p. 195.
  12. (en) Judy Chicago, The Dinner Party: Restoring Women to History, Monacelli Press, (lire en ligne), p. 478.
  13. (en) Mark A. Boyle, « The Dessoff Choirs », sur Grove Music Online, (DOI 10.1093/gmo/9781561592630.article.A2218959).
  14. (en) « Margarette Dessoff and her work as choral interpreter: Woman Conductor to Appear With Schola Cantorum as First Guest Leader », New York Times,‎ (lire en ligne).
  15. (en) Kristine Helen Burns, Women and music in America since 1900: an encyclopedia, vol. 1, Greenwood Press, , p. 117.
  16. (en) « Dessoff Choirs records », sur NYPL.
  17. (en) Sabine Feisst, Schoenberg's New World: The American Years, Oxford University Press, (lire en ligne), p. 191.

Liens externes

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