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Marcelle Monod

Marcelle Monod, née le à Arcachon (Gironde) et morte le à Paris, est diplômée infirmière de la Maison de santé protestante de Bordeaux et directrice du Comité américain pour les régions dévastées puis de la maison de santé protestante de Nîmes.

Marcelle Monod
Fonction
Directrice
Maison de santé protestante de Nîmes
-
Étienne Grellet (d)
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  60 ans)
Nationalité
Formation
Activité

Biographie

Marcelle Monod est la fille du pasteur de l’Église réformée Paul Monod et d’Hélène Courtain. Elle arrive à 19 ans à l’école de la Maison de santé protestante de Bordeaux (MSP)[1], venant de Lille. Elle est titulaire d’un certificat d’études secondaires et d’un brevet élémentaire. Elle a une bonne connaissance de l’anglais et joue du violon.

Elle Ă©tudie Ă  la MSP du au , oĂą elle est la condisciple d’Eva Durrleman et de ThĂ©rèse Matter. Pendant la guerre, elle est affectĂ©e Ă  divers hĂ´pitaux militaires jusqu’en 1918. Après 1919, elle est avec Élisabeth Rouffiac une des seize infirmières visiteuses françaises engagĂ©es par le ComitĂ© amĂ©ricain pour les rĂ©gions dĂ©vastĂ©es (Card)[2] fondĂ© par Anne Morgan, qui prolonge son action dans l’Aisne. 

Carrière

Elle fait un séjour pour compléter ses études aux États-Unis, financé par une bourse du Card (Comité américain pour les régions dévastées). À son retour des États-Unis, elle est à la tête d’un service de vingt-cinq infirmières visiteuses[3]. Elle dispose comme chaque infirmière visiteuse d’une camionnette Ford. Elle a en responsabilité un certain nombre de villages de l’Aisne, où elle s’occupe aussi bien des femmes enceintes que des enfants et des vieillards. Elle est remarquée pour sa compétence.

Quand le Card envisage de créer un hôpital-école en France, c’est sur elle que se porte son choix pour en assurer la direction, mais le projet ne se réalise pas.

Après 1923, elle prend la direction du Centre social de la rue Clavel dans le dix-neuvième arrondissement de Paris. Elle est membre du Conseil de perfectionnement des Ă©coles d’infirmières. 

École évangélique de Nîmes

De 1936 à 1947, elle dirige la maison de santé protestante de Nîmes. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle y recueille deux élèves infirmières juives, Denise et Hélène Weill, qu’elle cache sous une fausse identité.

Notes et références

  1. Évelyne Diebolt (préf. de Jacques Ellul), La Maison de Santé protestante de Bordeaux (1863-1934), Vers une conception novatrice des soins et de l'hôpital, Toulouse, éditions Érès,
  2. Évelyne Diebolt, Jean-Pierre Laurant, Anne Morgan, une Américaine en Soissonnais (1917-1953). De la reconstruction des régions dévastées à l'action sociale, Soissons, AMSAM, 1990.
  3. Archives de l’Association d’hygiène sociale de l’Aisne, 1923-1952, Soissons.

Voir aussi

Archives

  • Archives de la Maison de santĂ© protestante de Bordeaux
  • Archives de la Maison de santĂ© Ă©vangĂ©lique de NĂ®mes.
  • Archives de la fondation Rockefeller, New York (USA).
  • MusĂ©e national de la coopĂ©ration franco-amĂ©ricaine, BlĂ©rancourt (Aisne): archives du ComitĂ© amĂ©ricain des rĂ©gions dĂ©vastĂ©es (1917-1923).
  • Archives de l’Association d’hygiène sociale de l’Aisne, 1923-1952, Soissons. 
  • Archives de l'Association Anne Morgan, 1952-2017, Anne Morgan, Soissons (Aisne).

Bibliographie

  • Corine Negre, Les Ĺ“uvres dans le protestantisme nĂ®mois (1561- 1945), thèse de N.D, Montpellier III, 1988.
  • Samuel Ingrand, Histoire de la maison de santĂ© protestante, NĂ®mes, Lacour, 1988.
  • Évelyne Diebolt et Jean-Pierre Laurant, Anne Morgan, une AmĂ©ricaine en Soissonnais (1917-1953). De la reconstruction des rĂ©gions dĂ©vastĂ©es Ă  l’action sociale, Soissons, AMSAM, 1990.
  • Évelyne Diebolt, La Maison de SantĂ© protestante de Bordeaux (1863-1934), Vers une conception novatrice des soins et de l’hĂ´pital, prĂ©face de Jacques Ellul, Ă©ditions Érès, 1990 .
  • Évelyne Diebolt, Les Femmes dans l’action sanitaire, sociale et culturelle, 1901-2001 ; Les associations face aux institutions, Paris, Femmes et associations, 2001.
  • Évelyne Diebolt, « Femmes protestantes face aux politiques de santĂ© publique 1900-1939 », in Gabrielle Cadier-Rey (dir.), Femmes protestantes aux XIXe et XXe siècles , Bulletin de la sociĂ©tĂ© d’histoire du protestantisme français, vol. 146, janvier-fĂ©vrier-, p. 91-132.
  • Évelyne Diebolt, « La philanthropie fĂ©minine amĂ©ricaine face Ă  la guerre. L’exemple du CARD », Des AmĂ©ricaines en Picardie au service de la France dĂ©vastĂ©e 1917-1924 , Historial de la Grande Guerre, PĂ©ronne (Somme), Publications de la RĂ©union des musĂ©es nationaux, 2002.
  • Geneviève Poujol, Un fĂ©minisme sous tutelle, les protestantes françaises (1810-1960), Paris, Les Ă©ditions de Paris, 2003.
  • Roger-Henri Guerrand et Marie-Antoinette Rupp, Brève histoire du service social en France, 1896-1976, Toulouse, Ă©ditions Privat, 1978.

Articles connexes

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