Marcelle Guillemot
Marcelle Guillemot, née à Paris 14e le et morte à Paris 12e le , est une résistante française reconnue Juste parmi les nations par Yad Vashem en 1989 pour son action en faveur des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, particulièrement pour son organisation du sauvetage de nombreux jeunes juifs parisiens.
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(à 53 ans) 12e arrondissement de Paris |
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Biographie
Marcelle Guillemot naît en 1907[1] - [2], le , dans le 14e arrondissement de Paris[3]. Elle devient assistante sociale à Paris. Elle a trente-deux ans au début de la Seconde Guerre mondiale.
Pendant l'Occupation, elle est la directrice de la Clairière, une œuvre protestante médico-sociale située à Paris dans le quartier des Halles, et comportant un patronage d'enfants[4]. Elle reçoit le la visite de Suzanne Spaak, une résistante envoyée par le pasteur du temple protestant de l'Oratoire du Louvre auquel est rattaché la Clairière, Paul Vergara. Suzanne Spaak lui donne son plan pour sauver les enfants juifs hébergés par l'Union générale des israélites de France (UGIF), et qui risquent d'être déportés en Allemagne[4].
Marcelle Guillemot se poste le lendemain à la sortie du temple[4] où le pasteur a lancé un appel aux bonnes volontés[2]. Elle recrute une trentaine de fidèles, qu'elle charge d'aller chercher des enfants à l'UGIF comme pour les emmener en promenade[4].
Soixante enfants juifs lui sont ainsi amenés le lundi à la Clairière. Marcelle Guillemot, avec l'aide de paroissiens et d'éclaireuses unionistes, organise leur placement dans des familles à Paris puis en banlieue et en province. Les enfants sont convoyés par des éclaireuses aînées. Ils seront tous saufs[4] - [2]. Elle cache des employées de l'UGIF dans des familles de la paroisse[2].
Marcelle Guillemot et Paul Vergara font ensuite de la Clairière un centre de secrétariat de la Résistance et une « boîte aux lettres » pour les courriers, postes émetteurs, armes et journaux[2].
La Gestapo se présente le au centre qu'elle dirige. Elle ne leur ouvre pas, détruit rapidement tous les papiers et documents compromettants concernant les activités de résistance et de sauvetage, puis s'enfuit par la verrière du toit et se cache à proximité[4][2].
Après la guerre, elle reçoit la médaille de la Résistance[2]. Elle siège au Comité central de la Ligue internationale contre l'antisémitisme (LICA)[2].
Elle meurt en 1960[1], le , dans le 12e arrondissement de Paris[3].
Reconnaissance
Marcelle Guillemot est reconnue Juste parmi les nations le par l'institut de Yad Vashem pour son implication dans le sauvetage des Juifs[4].
Bibliographie
- Paul Vergara, Une assistante sociale : Marcelle Guillemot, 1907-1960, , 66 p.
- « Guillemot, Marcelle », dans Israel Gutman, Lucien Lazare, Dictionnaire des Justes de France, Jérusalem et Paris, Yad Vashem et Arthème Fayard, (ISBN 2-213-61435-0), p. 306-307.
- Patrick Cabanel, « Marcelle Guillemot (1907-1960), le pasteur Paul Vergara et Marcelle Vergara », sur oratoiredulouvre.fr (consulté le ).
- « Marcelle Guillemot, Marcelle et Paul Vergara, une œuvre protestante », sur paris.justes-parmi-les-nations.fr (consulté le ).
- « Dossier n° 4392 : Marcelle Guillemot », sur yadvashem-france.org, Yad Vashem France (consulté le ).
Notes et références
- Vergara 1962.
- Patrick Cabanel, « Marcelle Guillemot (1907-1960), le pasteur Paul Vergara et Marcelle Vergara », sur oratoiredulouvre.fr (consulté le ).
- Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 12e, n° 2659, vue 8/31.
- Gutman et Lazare 2003, p. 306.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (en) « The Righteous Among the Nations Database : Guillemot Marcelle », sur righteous.yadvashem.org (consulté le ).