Marcelle Delaunay
Marcelle Delaunay est une résistante française née le à Rivarennes et morte le à Azay-le-Rideau[1]. Elle est aussi connue sous le nom de Marcelle Delaunay Favreau, ou de Marcelle Favreau après son mariage.
Biographie
Marcelle Delaunay passe son enfance dans le village de Rivarennes (Indre-et-Loire) où ses parents tiennent le café-restaurant du bourg[2].
Elle y travaille après avoir obtenu son certificat d'études primaires à 14 ans. C'est dans ce cadre qu'elle entre en résistance[3] par le biais d'un client habitué du café[2].
L'engagement
En 1943, Marcel Blée cheminot syndicaliste[4] à la retraite, qui connait bien la famille Delaunay, propose à Marcelle de l'assister dans une opération de parachutage de la Résistance[5]. En effet, le champ de « La Prée » entre Rivarennes et Bréhémont a été choisi sous le nom de « Gide »[6], par le Bureau des opérations aériennes, le BOA créé par Jean Moulin cette année là . Marcelle s'implique rapidement[7]
Dès juillet 1943, elle intègre le réseau Rabelais du BOA[2] et devient agent P2, sous le nom de Cello, sous lieutenant chargé du renseignement gradé et rémunéré. Elle participe à l'opération Arrow dans la nuit du 15 au 16 juillet. Il s'agit de permettre l'atterrissages de deux avions Lysanders venus de Londres.
Elle participe à plusieurs autres opérations importantes, dont la mission Battering ram dans la nuit du 12 au 13 septembre 1943[2].
L'arrestation
Le 3 mars 1944, Marcelle est arrêtée par la gestapo à la suite de nombreuses arrestations de membres du groupe Rabelais et des opérateurs du terrain « Gide ». Elle est amenée à la Gestapo de Tours, dont le siège se situe rue George Sand. Elle est interrogée par Clara Knecht et emprisonnée à la prison de Tours[2] puis à Romainville[8]. Elle est ensuite déportée le 18 avril pour Ravensbrück. Elle y arrive le 22 avril. Elle est ensuite transférée le 04 juin au Kommando d’Holleischen (Holysov), dépendant de Flossenbürg, où elle arrive le 06 juin 1944[9] - [10].
Libération
Tandis que les troupes américaines s'approchent le , des partisans polonais libèrent le Kommando. Le 5 mai 1945, les Américains prennent les détenues en charge. Leur rapatriement s’étale ensuite pendant 5 semaines environ.
Distinctions
- MĂ©daille de la Resistance
- Croix de guerre avec Ă©toile d'argent (puis Palme)
- Chevalier de la LĂ©gion d'honneur en 1970 puis Officier de la LĂ©gion d'honneur en 1979
- Médaille du réseau Honneur et Patrie
Bibliographie
- Résistances en Touraine et en Région Centre, Bulletin de l'Association Eril (Études sur la Résistance en Indre et Loire) Revue Annuelle N.5 année 2010, Archives Départementales Indre et Loire, 1393PERC.
- Femmes de l'ombre en Touraine, Sylvie Pouliquen, PBCO Editions, novembre 2015
Notes et références
- Relevé des fichiers de l'Insee
- Sylvie Pouliquen, Femmes de l'ombre en Touraine, Monts, PBCO Editions, , 176 p. (ISBN 978-2-35042-050-9), p. 102-105
- « Les sommaires », sur eril37etcentrecom.wifeo.com (consulté le )
- Louis Botella, « BLÉE Marcel », dans Le Maitron, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)
- Jacques Pirondeau et Jean Rideau Berthier, « Marcelle Delaunay, une jeune tourangelle résistante et déportée », Résistances en Touraine et en Région Centre, Bulletin de l'Association Eril (Etudes sur la Résistance en Indre et Loire),‎ , Revue Annuelle N.5 année 2010, Archives Départementales Indre et Loire, 1393PERC.
- Sylvie Pouliquen, « LES FEMMES DE L’OMBRE DANS NOTRE RÉGION PENDANT LA RÉSISTANCE », Mémoires de l’Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Touraine, tome 27,‎ , p. 183-196. (lire en ligne)
- « Madame Favreau se souvient... | Ciclic », sur Mémoire (consulté le )
- Jean Stouff, « Cinq résistantes en Indre-et-Loire », sur Biblioweb (consulté le )
- « DELAUNAY – FAVREAU Marcelle | Flossenbürg », sur Flossenbürg | Association des déportés et familles de disparus du camp de concentration de Flossenbürg & Kommandos, (consulté le )
- « Dossier Marcelle Favreau, née Delaunay, membre du réseau de résistance Rabelais, arrêtée et torturée par la Gestapo de Tours en mars 1944, déportée à Ravensbrück et Holleischen », sur FranceArchives (consulté le )