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Marcel Orfidan

Marcel Lucien Orfidan (né le à Izernore et mort le à Oyonnax), est un athlète français, spécialiste du 110 mètres haies et du saut en longueur. En 1920, il remporte le 110 m haies des championnats de France. La même année, il fait partie de la sélection française qui prend part aux Jeux olympiques se déroulant à Anvers.

Marcel Orfidan
Image illustrative de l’article Marcel Orfidan
Marcel Orfidan en 1920
Informations
Disciplines saut en longueur, 110 mètres haies
Période d'activité 1918 - 1921
Nationalité Drapeau de la France France
Naissance
Lieu de naissance Izernore
Décès
Lieu de décès Oyonnax
Taille 1,71 m
Club CS Oyonnax
Palmarès
Championnats de France 1 - 1

Biographie

Jeunesse

Marcel Orfidan naît le . Il est le fils de Barthélémy Orfidan, facteur au village d'Izernore, et de Marie Hélène Riampon[1].

Âgé de 17 ans au début de la Première Guerre mondiale, il est incorporé aux effectifs du 23e régiment d'infanterie à compter du 8 janvier 1916. Il restera dans les rangs de l'armée jusqu'à sa démobilisation en janvier 1920[2].

Carrière sportive

Marcel Orfidan connaĂ®t une carrière sportive fulgurante. Il semble dĂ©buter l'athlĂ©tisme aux alentours de 1914 puisqu'en juin de cette annĂ©e, il participe aux championnats rĂ©gionaux de la rĂ©gion de Lyon[3]. En 1918, alors dans les rangs de l'armĂ©e, il obtient une deuxième place au saut en longueur des CritĂ©riums nationaux militaires en sautant 6,04 m[4]. L'annĂ©e suivante, il saute m lors d''une compĂ©tition Ă  Oyonnax[5].

L'annĂ©e 1920 fut celle de ses succès. Il dĂ©bute sa saison en remportant, le 9 mai, un concours de saut en longueur Ă  Lyon avec une performance de 6,06 m. Il remporte Ă©galement une course de 110 m haies lors de la mĂŞme compĂ©tition[6]. Deux semaines plus tard, il saute 6,56 m Ă  Strasbourg, soit 50 centimètres de plus que lors de sa prĂ©cĂ©dente apparition[7]. Il participe Ă©galement Ă  un nouveau 110 mètres haies[8], expĂ©rience qu'il rĂ©itĂ©rera dĂ©but Ă  la mi-juin Ă  Oyonnax[9]. Le 20 juin, il s'essaie au 100 mètres et au saut Ă  la perche en accomplissant les performances respectives de 11 s 8 et 2,60 m[10]. DĂ©but juillet, il remporte le 110 m haies et le saut en longueur des championnats du Lyonnais[11].

Les sauteurs en longueur français des Jeux de 1920. De gauche à droite : Charles Guézille, Marcel Orfidan, Charles Courtin, Eugène Coulon.

Aux championnats de France, Marcel Orfidan accède Ă  la finale Ă  4 du 110 m haies avec le dernier temps des qualifiĂ©s[12]. Le lendemain, le 18 juillet, il devient champion de France de l'Ă©preuve Ă  la surprise gĂ©nĂ©rale. Bien que coupant la ligne d'arrivĂ©e en 3e position derrière GĂ©o AndrĂ© et Henry Bernard, ces derniers sont dĂ©classĂ©s pour avoir renversĂ© plus de trois haies dans leur course[13] - [14]. Il remporte Ă©galement une mĂ©daille de bronze au saut en longueur avec un saut mesurĂ© Ă  6,59 m[15] - [16]. Ces rĂ©sultats lui permettent d'ĂŞtre sĂ©lectionnĂ© pour reprĂ©senter la France aux Jeux olympiques[17]. Ă€ Anvers, il est Ă©liminĂ© des qualifications de la longueur avec un meilleur saut Ă  6,39 m[18], ce qui aboutit Ă  une 14e place finale. Bien qu'annoncĂ© Ă©galement sur 110 mètres haies, il ne participe finalement pas Ă  l'Ă©preuve[17]. De retour en France, il participe notamment Ă  un match opposant l'Ă©quipe des Etats-Unis Ă  une sĂ©lection du Sud-Est de la France[19].

Dès 1921, la présence d'Orfidan sur les pistes se réduit. Il ne prend pas part aux championnats de France bien qu'annoncé, dans un premier temps, uniquement sur saut en longueur[20] - [21]. A partir de 1922, ses apparitions sont inexistantes. En 1923, il est élu à la commission athlétisme du CS Oyonnax[22]. En 1926, il entraîne un groupe de la Fédération sportive du travail à Oyonnax[23]. Sa présence autour d'un stade est signalée une dernière fois en septembre 1949[24].

Après l'athlétisme

Après sa brève carrière athlétique, Marcel Orfidan devient négociant d'articles pour peigne à Oyonnax[2].

Il connaît ensuite quelques déboires avec la justice puisqu'en janvier 1926, il est condamné à 10 mois de prison par le tribunal de Nantua pour violences sur un agent dépositaire de l'autorité publique[2] - [25]. En appel, cette peine fut ramenée à 1 mois[26].

Marcel Orfidan se marie avec Marie Augustine Curtet Ă  Oyonnax en 1927[27].

Il meurt le 21 août 1979 à Oyonnax, à l'âge de 82 ans[1].

Palmarès

Palmarès national
Date Compétition Lieu Résultat Épreuve Temps
1920 Championnats de France Paris 1er 110 m haies 17 s 2
3e Saut en longueur 6,59 m
Palmarès international
Date Compétition Lieu Résultat Épreuve Temps
1920 Jeux olympiques Anvers 14e Saut en longueur 6,39 m

Records

Épreuve Marque Lieu Date
110 mètres haies 17 s 2 Paris
Saut en longueur 6,65 m Inconnu

Notes et références

  1. « Acte de naissance de Marcel Orfidan, Izernore, 1897, acte n°5, lot 45698 » Accès libre, sur archives.ain.fr (consulté le )
  2. « Fiche militaire de Marcel Orfidan, classe 1897, matricule n°1061, 1R0175. » Accès libre, sur https://www.archives.ain.fr/ (consulté le )
  3. « Club sportif : », L'Eclaireur de l'Ain,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  4. « La journée finale des Critériums militaires nationaux d'athlétisme », La Dépêche, no 18171,‎ , p. 2 (lire en ligne Accès libre)
  5. « Fête sportive du 10 août », Le Jura, no 34,‎ , p. 3 (lire en ligne Accès libre)
  6. « C.S.O », L'Eclaireur de l'Ain,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  7. « Après les épreuves de Strasbourg », L'Intransigeant, no 14539,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  8. « Les finales du Bessonneau », L'Auto, no 7100,‎ , p. 1 (lire en ligne Accès libre)
  9. « C.S.O », L'Eclaireur de l'Ain,‎ , p. 3 (lire en ligne Accès libre)
  10. « Un beau succès des "Enfants du Devoir" », L'Eclaireur de l'Ain,‎ , p. 3 (lire en ligne Accès libre)
  11. « Chronique sportive », L'Eclaireur de l'Ain,‎ , p. 3 (lire en ligne Accès libre)
  12. « Hier, eut lieu la première réunion », Le Petit Journal, no 21003,‎ , p. 2 (lire en ligne Accès libre)
  13. « Au Stade Pershing : les résultats », L'Ere nouvelle, no 210,‎ , p. 5 (lire en ligne Accès libre)
  14. « Les championnats de France d'athlétisme », L'Intransigeant, no 14594,‎ , p. 3 (lire en ligne Accès libre)
  15. « Club sportif », L'Eclaireur de l'Ain,‎ , p. 3 (lire en ligne Accès libre)
  16. Gérard Dupuy, « Les finalistes des championnats de France - 1888 à 1969 », sur cdm.athle.com (consulté le )
  17. « Nos représentants d'Anvers. Nous avons la quantité. », La Presse, nouvelle Série no 5406,‎ , p. 3 (lire en ligne Accès libre)
  18. « L'exploit de l'athlète français Guillemot aux Jeux olympiques », Excelsior, no 3537,‎ , p. 2-3 (lire en ligne Accès libre)
  19. « Amérique contre Sud-Est de la France », L'Intransigeant, no 14653,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  20. « Athlétisme - Les championnats de France », Le Figaro, 3e série, no 188,‎ , p. 6 (lire en ligne)
  21. « Athlétisme - Les championnats de France », Le Journal, no 10493,‎ , p. 5 (lire en ligne)
  22. « Chronique sportive », L'Eclaireur de l'Ain,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  23. « Fédération sportive du Travail. Première épreuve, premiers succès », L'Eclaireur de l'Ain,‎ , p. 2 (lire en ligne Accès libre)
  24. « Le grand meeting d'athlétisme », L'Eclaireur de l'Ain,‎ , p. 3 (lire en ligne Accès libre)
  25. « Un jugement incroyable ! », L'Eclaireur de l'Ain,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  26. « En appel », L'Eclaireur de l'Ain,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  27. « Etat-civil d'Oyonnax - Publications », L'Eclaireur de l'Ain,‎ , p. 3 (lire en ligne Accès libre)

Liens externes

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