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Marcel Boillat

Marcel Boillat, né le à Courtételle (alors dans le canton de Berne à cette époque) en Suisse et mort le à Ciudad Real en Espagne[1], est un militant politique suisse, animateur du Front de libération jurassien, un groupe séparatiste jurassien.

Marcel Boillat
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  90 ans)
Ciudad Real
Nationalité
Activité

Biographie

Issu d'une famille bourgeoise, Marcel Boillat est interne au collège Saint-Charles à Porrentruy[2] (1941-1944) puis au collège Maria-Hilf de Schwytz. Il intègre l’Ecole supérieure de commerce de Neuchâtel en 1945 dont il est diplômé en 1949[3].

Il reprend avec son demi-frère le commerce de vin en gros de son père, sous l'enseigne « Les petits-fils de Marcelin Boillat », puis transforme une exploitation agricole à Sornetan en auberge « En l’An 1851 » en [3].

En 1962, il fonde avec Jean-Marie Joset, un client de son établissement, et Pierre Dériaz, le Front de libération du Jura (FLJ)[3]. Durant deux ans, il vandalise des panneaux routiers, plastique des bâtiments militaires isolés et incendie deux fermes occupées, les Joux-Derrière aux Genevez le et Sous-la-Côte à Montfaucon le , acquises par le canton de Berne et revendues à la Confédération pour créer une place d’armes au district des Franches-Montagnes[2]. Le groupe s'attaque également en , à la scierie du chef du mouvement antiséparatiste Marc-André Houmard[2].

Il est arrêté avec Joset le et condamné en à huit ans de prison[2]. Ses commerces font alors faillite[3].

Le , après une première tentative ratée, il s’évade du pénitencier de Crêtelongue. Il traverse la France et se réfugie à Barcelone, puis Madrid où il est emprisonné du au , puis libéré sous le statut de réfugié politique après le refus de Franco de l’extrader. Il serait le premier « réfugié politique suisse »[2].

En 1968, il divorce de sa première femme, mère de ses deux enfants, et épouse une Espagnole en 1970. Ensemble, ils s'installent à Daimiel, au sud de Madrid, où il travaille dans la construction puis comme chauffeur. En 1977, il devient chef du personnel d'un commerce alimentaire[3].

A la retraite, il s'adonne à la peinture. Il revient à l'automne 1987, une fois la demande d’extradition prescrite, dans le Canton du Jura pour la quarantième Fête du peuple jurassien[2].

En 2014, il expose une quarantaine de toiles Ă  la Nef au Noirmont[2].

Il décède le 5 avril 2020 à l’hôpital de Ciudad Real, en Espagne, puis a été inhumé le lendemain dans son village d’adoption de Daimiel[4] - [5]

Notes et références

  1. « Marcel Boillat s’en est allĂ© Â», sur rfj.ch, 7 avril 2020
  2. Serge Jubin, « Marcel Boillat, du patriotisme jurassien violent Ă  la peinture zen Â», Le Temps, 21 octobre 2014
  3. Dictionnaire du Jura
  4. www rfj ch, RFJ, Radio Fréquence Jura, « Marcel Boillat s’en est allé », sur www.rfj.ch (consulté le )
  5. « L'ex-activiste du FLJ Marcel Boillat est décédé à 90 ans en Espagne », sur rts.ch, (consulté le )

Annexes

Filmographie

  • « Le Terroriste suisse », Christian Moser et Christian Iseli, 1987.

Liens externes

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