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Marasme des Oréades

Marasmius oreades

Le marasme des Oréades (Marasmius oreades), ou faux mousseron, cariolette, coriolette ou carrioleta, appelé aussi « bouton de guêtres », est une espèce de champignons basidiomycètes de la famille des Marasmiaceae.

Le genre Marasmius auquel il appartient compte de nombreuses espèces caractérisées par leur résistance à la pourriture et leur aptitude à reprendre après dessiccation leur consistance première si on les humecte.

Bien que l'on trouve ce champignon jusqu'en plaine, les Oréades auxquelles il est dédié sont, comme leur nom[1] l'indique, des nymphes des montagnes.

Quant Ă  l'appellation « faux mousseron Â», elle le distingue des nombreuses autres espèces baptisĂ©es « mousseron Â» selon les rĂ©gions, dont le tricholome de la Saint-Georges qui pour les puristes serait le mousseron vrai. Lequel d'entre les mousserons est Ă  l'origine de l'anglais mushroom est bien difficile Ă  dire.

Description

Marasmius oreades
  • Chapeau de 2 Ă  6 cm, d'un roux pâle blanchissant encore par la sĂ©cheresse, ou fauve un peu carnĂ©, chamois ou brunâtre, coriace, Ă©lastique, campanulĂ© puis Ă©talĂ©, bosselĂ© et restant longtemps mamelonnĂ©, sillonnĂ© Ă  la marge.
  • Lames blanc carnĂ©, Ă©paisses, assez larges, très espacĂ©es et interveinĂ©es, libres.
  • Pied cylindrique, 4 Ă  10 cm, grĂŞle, plus pâle que le chapeau et s'Ă©claircissant vers le sommet, creux et Ă©lastique[2], très coriace, il se tord en se dessĂ©chant.
  • Chair mince, pâle, difficilement putrescible et partiellement hygrophane.
  • Odeur caractĂ©ristique de foin coupĂ© puis de sciure fraĂ®che lĂ©gèrement cyanique se dĂ©veloppant encore plus par dessication[3].

Écologie

Le Marasme des Oréades pousse du printemps à l'automne, souvent en grand nombre (en touffes, alignés formant des veines qui suivent les racines sous-jacentes ou parfois en ronds de sorcières) dans les clairières, prairies, voire pelouses, et au bord des chemins[4]. Dans l'Est du Canada, il pousse de juin à octobre, uniquement sur les pelouses.

La larve du coléoptère Pseudovadonia livida se développe dans l'humus et s'y nourrit du mycélium du Marasme des Oréades[5].

Comestibilité

Le marasme des Oréades est un excellent comestible, notamment en omelette. Il se prête aussi particulièrement bien à la dessiccation. Le pied coriace est généralement jeté, ou utilisé pour parfumer un bouillon.

Espèces proches et risques de confusion

Les marasmes comptent, comme dit plus haut, de très nombreuses espèces assez semblables, ne différant parfois que par des caractères microscopiques, et qui ne sont pas toutes aussi goûteuses, voire pas toutes comestibles.

Les débutants pourront également confondre, sans grand danger, Marasmius oreades avec certains laccaires, à la couleur plus uniforme et l'habitat plus forestier. D'autres confusions plus grossières avec de petits clitocybes comme le clitocybe laiteux, de taille similaire, avec un pied légèrement plus épais et un peu plus blanc avec des lamelles plus serrées et décurrentes ou inocybes poussant dans l'herbe ont été signalées. La prudence est de mise, car par exemple, le clitocybe laiteux est considéré comme très toxique.

Notes et références

  1. nom
  2. Revient Ă  sa place Ă  la pliure.
  3. Jacques Delmas, Les champignons et leur culture1989, Flammarion, la maison rustique, p. 459
  4. Edmund Gardweidner, Les champignons, Nathan, , p. 48
  5. (en) H Özdikmen, S Turgut, « A review on the genera Pseudovadonia Lobanov et al., 1981 and Vadonia Mulsant, 1863 (Coleoptera: Cerambycidae: Lepturinae) », Munis Entomology & Zoology, vol. 4, no 1,‎ (lire en ligne).

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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