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Manuel González

Manuel del Refugio González Flores, né le à Matamoros et mort le à Chapingo, est un officier de l'armée mexicaine, homme d'État, président du Mexique du au .

Manuel González
Illustration.
Fonctions
Président des États-Unis mexicains [1] (intérim)
–
(3 ans, 11 mois et 29 jours)
Prédécesseur Porfirio Díaz
Successeur Porfirio DĂ­az
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Matamoros (Tamaulipas, Mexique)
Date de dĂ©cès (Ă  59 ans)
Lieu de décès Chapingo (État de Mexico, Mexique)
Parti politique Libéral
Liste des présidents du Mexique

Biographie

Jeunesse et carrière militaire

Manuel González est né dans le rancho d'El Moquete à Matamoros, dans l'État mexicain de Tamaulipas. Fils d'un agriculteur nommé Fernando, qui meurt en combattant lors de la guerre américano-mexicaine en 1847, il va à l'école primaire puis travaille comme aide dans le commerce de l'un de ses oncles avant d'être enrôlé dans la milice pour y combattre des brigands en 1851. En 1853, il est soldat dans le 1er bataillon de ligne et prend part à la campagne contre la révolution d'Ayutla entre 1854 et 1857, combattant avec le parti réactionnaire sous les ordres du chef de guérilla Cohos. Jusqu'en 1861, il participe à tous les engagements entre partisans libéraux et réactionnaires.

Lorsque les armées alliées de France, du Royaume-Uni et d'Espagne envahissent le Mexique en , il met son épée au service du dirigeant libéral, Benito Juárez. Il reçoit l'ordre de rejoindre le général Vidaurri près de la frontière nord ; mais en 1863, ce dernier se plaint auprès du ministre de la guerre du caractère hostile de Gonzalez, et demande qu'il soit rappelé. Après avoir accompagné le président Juárez dans sa fuite de Mexico jusqu'à San Luis Potosi, il retourne dans les montagnes d'Hidalgo qu'il tient jusqu'en 1865. Vers la fin de l'année, il traverse à marche forcée le centre des troupes françaises et impériales, rejoignant le général Escobedo, pour l'accompagner dans son avance vers le sud. Il est promu colonel en 1866, brigadier-général en 1867, et en juin il investit la capitale aux côtés d'Escobedo, Corona et Berriozabal. En 1869, il est nommé gouverneur du palais du gouvernement par Juarez, poste qu'il occupe pendant deux ans, il est alors arrêté pour complicité dans la disparition du palais d'une plaque en argent et or ayant appartenu à l'empereur Maximilien. Il profite de la révolution de 1871 pour s'échapper et rejoindre les troupes de Porfirio Diaz[2] - [3].

Rebelle puis ministre de Diaz

Il refuse ensuite de se soumettre au gouvernement de Lerdo de Tejada, et en , rejoint la troisième rĂ©bellion de Diaz, puis organise dans les États de l'Est des corps de cavalerie lĂ©gère qu’harcèlent les forces gouvernementales. Le , pendant la bataille dĂ©cisive de Lomas de Tecoac, entre Alatorre et Diaz, Gonzalez arrive Ă  la tĂŞte de 3 000 cavaliers, et grâce Ă  une vigoureuse attaque dĂ©sorganise et dĂ©route totalement les troupes d'Alatorre. Cette action est Ă  la base du renversement du gouvernement Lerdo. En 1878, Diaz nomme Gonzalez ministre de la guerre. L'annĂ©e suivante, il est nommĂ© commandant en chef du district du Nord-ouest oĂą il jugule bientĂ´t tous les mouvements sĂ©ditieux. De retour Ă  Mexico? le Congrès le nomme gĂ©nĂ©ral de division et lui accorde le titre de « Pacificateur de l'Occident » .

En , il démissionne de son poste de ministre de la guerre parce que Diaz a annoncé sa candidature à la présidence. Déclaré élu le , il assure la présidence de l'exécutif dès le et nomme alors Diaz ministre des travaux publics.

Manuel González voulut moderniser la circulation monétaire en rendant plus pratiques les pièces utilisées pour les petites transactions quotidiennes, à l'instar des États-Unis qui avaient introduit une pièce de 5 cents en cupronickel et réduit le poids et le diamètre de leurs pièces de 1 cent, il fit mettre en circulation une grande quantité de pièces en nickel, de 1, 2 et 5 centavos, de conception moderne, ceci également dans le but de pallier le manque chronique de numéraire de faible valeur[4]. Les commerçants n'acceptèrent pas ces nouvelle pièces à leur valeur faciale car étant fiduciaires, cela aboutit même à une émeute le [5] qui conduit à leur retrait et à leur rachat par le gouvernement.

La proposition de permettre au gouvernement l'utilisation d'environ 18 000 000 de livres de dĂ©penses afin d'amĂ©nager la dette anglaise conduit Ă  une nouvelle Ă©meute en . La mĂŞme annĂ©e, la banque du Monte de Piedad est forcĂ©e de suspendre ses activitĂ©s en raison des manĹ“uvres d'une institution rivale, et parce que des rumeurs indiquent que le gouvernement dĂ©sire remettre Ă  la banque une demande d'emprunt obligataire, ce qui se rĂ©vĂ©lera infondĂ©. Gonzalez publie Ă©galement un dĂ©cret abolissant la libertĂ© de la presse.

Le , il remet le gouvernement à son successeur le général Diaz, avec les caisses de l'État totalement vides. Il est ensuite gouverneur de l'État de Guanajuato, jusqu'à sa mort. Le , une résolution est présentée au Congrès contre l'ancien président pour appropriation de fonds publics et est transmise en novembre au grand jury du Congrès, qui ne donnera aucune suite.

Manuel González meurt le dans sa propriété de Chapingo. Le linguiste, professeur et universitaire Manuel González Montesinos (1897-1965) est son petit-fils.

Notes et références

  1. .
  2. (en) Burton Kirkwood, History of Mexico., Westport, CT, Greenwood Publishing Group, Incorporated, , 1re Ă©d., 245 p., poche (ISBN 978-1-4039-6258-4, lire en ligne), p. 107.
  3. (en) Burton Kirkwood, History of Mexico., Westport, CT, Greenwood Publishing Group, Incorporated, , 1re Ă©d., 245 p., poche (ISBN 978-1-4039-6258-4, lire en ligne), p. 100.
  4. .
  5. .

Bibliographie

  • (es) Lucas Alamán, Historia de MĂ©xico desde los primeros movimientos que prepararon su independencia en 1808 hasta la Ă©poca presente, MĂ©xico D.F., Fondo de Cultura EconĂłmica,
  • (es) Carmen Blázquez DomĂ­nguez, Veracruz, una historia compartida, Mexico, Gobierno del Estado de Veracruz, Instituto Veracruzano de Cultura, , 369 p. (ISBN 968-6173-60-9)
  • (es) Francisco Bulnes, La guerra de Independencia, MĂ©xico, Distrito Federal, 1910.,
  • (es) Carlos MarĂ­a de Bustamante, Cuadro histĂłrico de la RevoluciĂłn mexicana, MĂ©xico D.F., INEHRM, (rĂ©impr. 1985)
  • (es) Luis Garfias Magana, Guerrilleros de MĂ©xico : Personajes famosos y sus hazanas, desde la Independencia hasta le RevoluciĂłn mexicana, MĂ©xico D.F., Panorama, , 138 p.
  • Alexander Von Humboldt, Essai politique sur le royaume de la Nouvelle-Espagne, Paris,
  • (es) Luis Pazos, Historia sinĂłptica de MĂ©xico : de los Olmecas a Salinas, MĂ©xico D.F., Diana, , 165 p. (ISBN 968-13-2560-5)
  • (es) Guillermo Prieto, Memorias de mis tiempos, Editorial Pátria, (rĂ©impr. 1906)
  • Vicente Rivas Palacio (coord.), Julio Zárate, MĂ©xico a travĂ©s de los siglos, vol. III : La guerra de independencia (1808 - 1821), MĂ©xico D.F., Cumbre, (rĂ©impr. 1970)
  • Vicente Rivas Palacio (coord.), Juan de Dios Arias, Enrique de OlavarrĂ­a y Ferrari, MĂ©xico a travĂ©s de los siglos, vol. IV : MĂ©xico independiente (1821 - 1855), MĂ©xico D.F., Cumbre, (rĂ©impr. 1970)

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