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Manuel AntĂłnio Gomes

Manuel António Gomes (dit Père Himalaya), né le à Santiago de Cendufe (Portugal) et décédé le à Viana do Castelo (Portugal), est un prêtre catholique, scientifique et inventeur portugais.

Manuel AntĂłnio Gomes
Biographie
Naissance
Décès
Pseudonyme
Padre Himalaya
Nationalité
Formation
Saint Peter and Paul Seminair (d)
Activités

Biographie

Ses parents Antonio Gomes Fernandes et Maria Joaquina Gomes da Rocha étaient de pauvres paysans. Ils eurent sept enfants dont deux devinrent prêtres : Gaspar et Manuel qui naît le à Santiago de Cendufe, commune de Arcos de Valdevez dans le nord du Portugal. Comme c'était souvent le cas à l'époque, il passa par le séminaire de Braga pour ses études philosophiques et théologiques. De cette époque il garde le surnom de 'Padre Himalaya', dû à sa très grande taille. Après son ordination sacerdotale, () il s'inscrivit à l'université de Coimbra pour des études scientifiques. Il s'intéresse à toutes les sciences, lisant beaucoup. Il étudie l'hydrothérapie, le traitement de l'eau, le traitement par les plantes, les médecines naturelles et en particulier, l'énergie solaire.

En il lit un article décrivant des expériences sur l'énergie solaire réalisées par Augustin Mouchot, un scientifique français: cela l'interpelle profondément. Il poursuit ses études scientifiques et définit les bases de principe de son premier four solaire. Au printemps 1899, Himalaya part pour Paris grâce à une bourse octroyée par D. Emília Josefina dos Santos et grâce à l'appui de l'évêque de Braga. Il arrive à Paris à temps pour visiter l'Exposition universelle de 1900.

En 1900, le père Gomes commence ses expĂ©riences avec la construction d'un four solaire. C'est dans les PyrĂ©nĂ©es-Orientales, au coll del Buc aussi col d'UltrĂ©re ou d'UltrĂ©ra (en catalan) près de Sorède qu'il construit le plus grand four solaire de l'Ă©poque, avec plus de 7 mètres de diamètre. Pour la première fois une tempĂ©rature de 1 500 °C est atteinte, permettant, entre autres, la fusion du fer. Il est possible que le homme de science songeât Ă  la possibilitĂ© de fabriquer des diamants artificiels en vertu des expĂ©riences du cĂ©lèbre chimiste français Henri Moissan. Toutefois le principal objectif, comme il l'expliquait, Ă©tait d'obtenir des azotes fertilisantes chimiques pour l'agriculture. Depuis longtemps, cette question Ă©tait une prĂ©occupation de l'industrie. Dans la seconde moitiĂ© du XIXe siècle, le besoin d'une agro-industrie augmentait. Le nitrate du Chili Ă©tait un fertilisant très connu et constituait une Ă©norme richesse dont les Anglais, Allemands et AmĂ©ricains se disputaient les bĂ©nĂ©fices.

Vers le le père Gomes put obtenir la plus haute température. Dans sa correspondance, il écrivait à Gaspar, son frère resté au Portugal : « La machine est prête à travailler. Ne parle à personne de ce que je fais, jusqu'à la fin de les travaux, dit juste que tout va bien....les expériences ont commencé voici trois jours, les résultats sont bons, grâce à Dieu. Il est bon de noter que cette machine est une perfection et qu'elle marche à merveille. Elle fond le métal en grande quantité et montre de toute évidence que tout ce que nous voulons obtenir, nous l'obtiendrons. Ici il y a aussi de la bonne eau mais en petite quantité, j'ai arrangé un tonneau avec un abattant, ainsi je peux prendre des bains qui me font un bien immense »[1] Lui-même se soignait par des ablutions d'eau froide et par les plantes. L'appareil était devenu une grande attraction. Beaucoup de visiteurs montaient à pied ou à cheval pour le voir.

Ses expériences terminées l'homme de science Himalaya quitte Sorède et rejoint Paris. Un matin de septembre il se rendit chez l'abbé Coll et sa sœur Marguerite pour les remercier de leur hospitalité et leur expliquant qu'il n'avait plus d'argent pour continuer ses expériences solaires. Une calèche l'attendait pour l'amener à Argelès et d'Argelès il prit le train pour Paris.

Durant son long voyage il se remémora tout ce temps passé à Sorède, ce petit village des Pyrénées-Orientales. Pendant longtemps il y eut une échange de correspondance entre l'abbé Coll et sa sœur et lui.

En 1904 il participe à l'Exposition universelle de Saint-Louis aux États-Unis, il y présente un four solaire révolutionnaire, le "Pyrheliophere", qui permet d'atteindre une température de plus de 4 000 °C. Il y reçoit le premier prix de l'exposition.

De retour au Portugal il poursuit ses études et recherches scientifiques sur le concept d'un canon, d'explosif, et même de procédés à faire tomber la pluie.

Un des pionniers dans l'étude des énergies renouvelables et de l'énergie solaire en particulier, le père Manuel Gomes mourut dans l'anonymat le plus complet à 65 ans en 1933 à Viana do Castelo (nord du Portugal).

Sources

  • Source principale : biographie publiĂ©e en 2001 par Jacinto Rodrigues (en portugais), traduction en français en cours.
  • Un film est rĂ©alisĂ© en 2005 par Jorge Antonio (a utopia do padre himalaya).
  • La revue Massana AlbĂ©ra numĂ©ro 19, de .

Notes et références

  1. Lettre à Gaspar le 15 août 1900

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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