Manon Dancourt
Marie-Anne-Armande Carton Dancourt, dite Manon Dancourt, est une actrice française née à Paris en 1684 et morte dans cette même ville, le .
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Louise Marie Madeleine Guillaume de Fontaine Marie Anne Louise Fontaine Françoise-Thérèse Guillaume de Fontaine (d) |
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Biographie
Fille de Florent Carton Dancourt et de Marie-Thérèse Le Noir de La Thorillière, elle tient des rôles d'enfants en 1695 et est reçue à la Comédie-Française le .
Actrice médiocre mais au physique avenant, elle abandonne le théâtre en 1702[1]. Sa sœur cadette, Mimi Dancourt, eut plus de chance et de talent sur les planches.
Armande Dancourt épouse le à Paris[2], paroisse de Saint-Sulpice, Jean-Louis-Guillaume de Fontaine (1666-1714), commissaire et contrôleur de la Marine et des Guerres au département des Flandres et de Picardie.
De son union, sont nés deux enfants légitimes, l'aînée Jeanne-Marie-Thérèse en 1703 et Jules-Armand le [3].
Elle est la maîtresse du financier Samuel Bernard. De cette relation, sont nées trois filles naturelles. La première, Louise-Marie-Madeleine Guillaume de Fontaine (1706-1799), qui épouse le à Paris[4] en l'église Saint-Roch, le fermier général Claude Dupin, propriétaire du château de Chenonceau et du marquisat du Blanc. La seconde, Marie-Louise Guillaume de Fontaine (1710-1765), qui épouse le en l'église Notre-Dame-de-Grâce-de-Passy, Antoine Alexis Panneau d'Arty, directeur général des aides de 1737 à 1743. Enfin la troisième, Françoise-Thérèse Guillaume de Fontaine (1712-1765), qui épouse Monsieur Nicolas Vallet seigneur de La Touche, le à Passy.
Armande Dancourt devient Dame de la seigneurie de Passy le par l'acquisition du château de Passy auprès de Jacques-Daniel de Gueutteville, seigneur d'Orsigny et grâce aux générosités de Samuel Bernard qui lui donne les fonds nécessaires[5]. Après le décès de ce dernier, elle vend le château le à Gabriel Bernard, comte de Rieux, le fils cadet de Samuel Bernard. L'acte de vente stipule qu'elle demeurait rue du Luxembourg, paroisse Saint-Roch à Paris. L'année suivante, Armande Carton Dancourt meurt à Paris le 13 février 1740 d'un cancer au sein[6].
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Robert Ranjard, Le secret de Chenonceau, Tours, Éditions Gibert-Clarey, (1re éd. 1950), 256 p. (BNF 41676433), « Monsieur et madame Dupin », p. 177 à 210.
- Élisabeth de Clermont-Tonnerre (dir.), Histoire de Samuel Bernard et de ses enfants, Paris, Éditions Édouard Champion, (1re éd. 1914), 430 p. (lire en ligne)
- Henri de Jouvencel (dans La Revue hebdomadaire no 43 de Fernand Laudet), Gentilshommes et comédiens : les Dancourt, t. 10, Paris, Éditions de la Librairie Plon, (1re éd. 1909), 40 p. (lire en ligne), « Les Dancourt »
- Gaston de Villeneuve-Guibert, Le portefeuille de madame Dupin : Dame de Chenonceaux, Paris, Éditions Calmann-Lévy, , 606 p. (lire en ligne)
- Gustave Desnoiresterres, Épicuriens et lettrés : XVIIe et XVIIIe siècles, Paris, Éditions Georges Charpentier, , 470 p. (BNF 30333532, lire en ligne), chap. VII (« La famille Fontaine »), p. 438 à 450.
- Jean-Jacques Rousseau, Les Confessions de Jean-Jacques Rousseau, vol. 1er (2e partie), Paris, xviiie siècle, 182 p. (présentation en ligne, lire en ligne), chap. VII (« Madame Dupin »), p. 151 à 152 (Paris) et 177 à 178 (Chenonceau).
Notes et références
- Robert Ranjard, Le secret de Chenonceau, Tours, Éditions Gibert-Clarey, (1re éd. 1950), 256 p. (BNF 41676433), « Monsieur et madame Dupin », p. 177 à 210
- Source : registre des mariages de la paroisse de Saint-Sulpice de l'année 1702, page 90. Ce registre a été détruit lors de l'incendie de l'Hôtel de ville de Paris, le .
- Gustave Desnoiresterres, Épicuriens et lettrés : XVIIe et XVIIIe siècles, Paris, Éditions Georges Charpentier, , 459 p. (BNF 30333532, lire en ligne).
- Source : registre des mariages de la paroisse Saint-Roch de l'année 1722, page 14. Ce registre a été détruit lors de l'incendie de l'Hôtel de ville de Paris, le 24 mai 1871.
- Élisabeth de Clermont-Tonnerre (dir.), Histoire de Samuel Bernard et de ses enfants, Paris, Éditions Édouard Champion, (1re éd. 1914), 430 p. (lire en ligne), p. 98.
- Léopold Mar, Documents : Extraits du journal des religieux barnabites desservants de l'église de Passy, t. 1, Paris, Éditions de la Société historique d'Auteuil et de Passy, (1re éd. 1894), 40 p. (lire en ligne), « Documents », p. 194.
Liens externes
- Ressources relatives au spectacle :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :