Manon, danseuse
Manon, danseuse est une œuvre de jeunesse posthume de l'écrivain Antoine de Saint-Exupéry.
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Longtemps tenu pour perdu, Manon, danseuse est publié le par les éditions Gallimard, avec d'autres textes inédits, sous la forme d'un coffret (il comprend : « Manon, danseuse », suivi de « L'Aviateur » (1925), « Je suis allé voir mon avion ce soir », suivi de « Le Pilote » (1935), Lettres à Natalie Paley (1942-1943), Autour de Vol de nuit et de Courrier sud (1928-1932)). Il s'agit d'un court roman (38 pages), achevé en 1925, et dont l'auteur était suffisamment satisfait pour souhaiter le faire paraître. Ce qui est sûr, c'est que Manon, danseuse ne paraîtra ni dans la NRF ni chez Gallimard. On ne sait pas pourquoi.
C'est un texte poétique, au rythme syncopé et à l'écriture sèche, où se mêlent éléments de récit, passages introspectifs plus ou moins autobiographiques, et dialogues assez vifs. Outre que l'écrivain s'y fait la main, le personnage de l'homme est intéressant, révélateur de ses rapports à venir avec les femmes : difficiles, un mélange de machisme, de tendresse, et de sentiments protecteurs. On peut dire qu'il a porté chance au futur écrivain, en attirant sur lui l'attention de professionnels de l'édition, en particulier André Gide et surtout Jean Prévost qui avait envisagé, en 1926, de publier le texte dans la revue Europe.
Manon, danseuse peut se lire comme un témoignage de la jeunesse bohème de Saint-Exupéry à Paris dans les années 1920, quand il fréquentait Louise de Vilmorin et son entourage, et d'autres milieux plus interlopes.