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Manoir de la PĂ©rouse

Le manoir de la Pérouse est une ancienne maison forte, du XIIIe siècle, situé sur la commune de Saint-Marcel dans le département de Savoie en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Maison forte de la PĂ©rouse
Image illustrative de l’article Manoir de la Pérouse
Vue depuis la voie sarde. Pan de mur au centre de la photographie.
Période ou style Médiéval
Type Maison forte
Début construction XIIIe siècle
Propriétaire initial Famille de Chamousset
Propriétaire actuel Guillaume (Inata) et Florent (Asso)
CoordonnĂ©es 45° 31′ 14″ nord, 6° 34′ 07″ est[1]
Pays Drapeau de la France France
Anciennes provinces du Duché de Savoie Tarentaise
RĂ©gion Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
DĂ©partement Savoie
Commune Saint-Marcel
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Maison forte de la PĂ©rouse
GĂ©olocalisation sur la carte : Savoie
(Voir situation sur carte : Savoie)
Maison forte de la PĂ©rouse

Situation

Maison forte de la PĂ©rouse, depuis le village de Saint-Marcel.
Vestige au centre de la photographie, Ă  droite de l'habitation.

Le manoir de la PĂ©rouse est situĂ© dans le dĂ©partement français de Savoie sur la commune de Saint-Marcel, Ă  700 mètres d'altitude, au nord du bourg.

Il est situé « en avant et en amont de la gorge du détroit du Saix et près de l'ancienne route qui conduit à Montgirod »[2].

Il semble compléter le contrôle du passage du bas de la vallée de l'Isère ou Tarentaise vers la Haute-Tarentaise, en association avec le château Saint-Jacques[3]. Marius Hudry indique qu'un sentier permettait de contourner la forteresse et les escarpements où se situait « le manoir de la Pérouse [faisant] penser à un petit système de fortifications, pouvant offrir un obstacle, pas très sérieux cependant, à une progression des troupes. »[3]

Histoire

Dans un acte de 1284, la maison forte est la possession de la famille noble de Chamousset, qualifiée également dans des documents de Bertrand de Chamousset et de La Pérouse[4], cité en 1296[5]. Cette famille serait apparentée à la famille de Briançon, vicomte de Tarentaise[2] - [6]. La famille Chamousset semble vassale des archevêques de Tarentaise, tout du moins elle a leur confiance[4]. Deux descendants seront d'ailleurs archevêques-comtes de Tarentaise, Bertrand Ier (1297-1334), puis Jean III de Bertrand (1342-1365)[5].

Le , le royaume de France déclare la guerre au duché de Savoie[7]. Les troupes françaises, menées notamment par le maréchal Lesdiguières, envahissent la Savoie. Les places fortes, de la Bresse à la combe de Savoie, tombent les unes après les autres. À la suite de la chute de Conflans (), les troupes s'apprêtent à envahir la Tarentaise le [3]. Le , Briançon tombe[3]. Le château Saint-Jacques offre une résistance un peu plus sérieuse aux troupes françaises[3]. Le , malgré la résistance du capitaine Rosso et de ces quelque trois cents défenseurs, il tombe à son tour et sera démantelé[3]. Il n'est pas fait mention du manoir dans cet épisode.

En 1736, le cadastre de la commune indique que le manoir et les terres de la PĂ©rouse appartiennent Ă  Guillaume Chrisanthe, marquis de Chamousset[2] - [5].

Description

Le manoir de la Pérouse se présente sous la forme d'un haut logis quadrangulaire ; maison-tour, de deux étages sur rez-de-chaussée, dérasée aujourd'hui, éclairée par plusieurs ouvertures étroites à coussiège, à l'exception de deux baies géminées situées au premier niveau[8]. L'architecte Étienne-Louis Borrel considère que l'édifice est antérieur au XVIe siècle[2].

Il est ainsi constitué d'un rez-de-chaussée où étaient installés le cellier et les caves ; d'un premier étage, lieu de vie du seigneur et de second destiné probablement aux domestiques ou pour y stoker les réserves[2]. Deux des fenêtres de l'étage d'habitation « sont divisées, dans leur largeur, par un meneau central et couvertes extérieurement par un linteau décoré d'arcatures échancrées. »[2]

L'architecte Borrel fait observer qu'il n'a « trouvé aucune trace de murs d'enceinte ni de tour élevés pour [le] défendre », précisant que sa « situation dans un endroit reculé, triste et même un peu sauvage, lui tenait lieu de défense »[2]. Il devait s'agit principalement d'une résidence d'été[2].

Voir aussi

Bibliographie

  • Étienne-Louis Borrel, Les monuments anciens de la Tarentaise (Savoie), Paris, Ducher, , 334 p. (lire en ligne), p. 148-149
  • Michèle Brocard (ill. Edmond Brocard), Les châteaux de Savoie, Yens-sur-Morges, Éditions CabĂ©dita, coll. « Sites et Villages », , 328 p. (ISBN 978-2-88295-142-7), p. 256-257.
  • Élisabeth Sirot, Noble et forte maison : L'habitat seigneurial dans les campagnes mĂ©diĂ©vales du milieu du XIIe au dĂ©but du XVIe, Paris, Éditions Picard, , 207 p. (ISBN 978-2-7084-0770-1, LCCN 2007475228).

Articles connexes

Notes et références

  1. Coordonnées trouvées sur Géoportail.
  2. Borrel, 1884, p. 149.
  3. Marius Hudry, « La Tarentaise dans la stratégie des armées du Roi de France aux XVIe et XVIIe siècles », L'Histoire en Savoie,‎ , p. 27-36, notamment pages 32-33 (lire en ligne).
  4. Borrel, 1884, p. 148.
  5. Michèle Brocard 1995, p. 256-257.
  6. Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du Moyen Âge en France, Strasbourg, Éd. Publitotal, , 1304 p. (ISBN 2-86535-070-3), p. 1058.
  7. Michel Fauquier, Une histoire de l'Europe : Aux sources de notre monde, Paris, Ă©ditions du Rocher, , 752 p. (ISBN 978-2-268-09636-0, lire en ligne), p. 511.
  8. Élisabeth Sirot 2007, p. 115
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