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Mandat ad hoc

Le mandat ad hoc est l'une des deux procĂ©dures qui, en France, peuvent ĂȘtre mises en place dans le cadre de la prĂ©vention des difficultĂ©s des entreprises, la procĂ©dure de conciliation remplaçant celle de rĂšglement amiable depuis le . Le mandataire ad hoc intervient en toute confidentialitĂ©.

Finalité du mandat ad hoc

Le mandat ad hoc est une procédure ouverte aux entreprises qui ne se trouvent pas en état de cessation de paiements[1]. Le législateur l'a souhaitée souple et confidentielle car elle se situe au stade de la prévention.

Entreprises visées par le mandat ad hoc

Seul le dĂ©biteur peut demander au prĂ©sident du tribunal compĂ©tent de dĂ©signer un mandataire ad hoc. Son intervention[2] peut ĂȘtre demandĂ©e au prĂ©sident du tribunal de commerce compĂ©tent par tout dirigeant de sociĂ©tĂ© commerciale ou artisanale, et au prĂ©sident du tribunal de grande instance dans les autres cas. Ainsi, la procĂ©dure est ouverte aux entrepreneurs individuels, aux sociĂ©tĂ©s commerciales (SARL, EURL, SA, SAS...) et Ă  toute personne morale de droit privĂ©. Il s'agit d'une procĂ©dure volontaire. Aucune condition n'est expressĂ©ment prĂ©vue par la loi mais la requĂȘte sera, le plus gĂ©nĂ©ralement, motivĂ©e avec en annexe les Ă©lĂ©ments probants (l'entreprise n'est pas en cessation des paiements, crĂ©ances, budget, Ă©tat des inscriptions de privilĂšges, Ă©chĂ©ances non respectĂ©es, dĂ©nonciation de bail commercial, Ă©talement de dettes, assignation, comptes, nature d'un Ă©ventuel diffĂ©rend entre associĂ©s...).

DĂ©signation du mandataire ad hoc

Le mandataire ad hoc intervient en toute confidentialitĂ©. Il fait cependant un rapport de suivi de son intervention au prĂ©sident qui fixe sa rĂ©munĂ©ration en accord avec le demandeur. Il doit ĂȘtre indĂ©pendant. Il ne doit avoir aucun intĂ©rĂȘt liĂ© avec l'une des parties.

Le dĂ©biteur peut proposer le nom d'un mandataire ad hoc. Outre des professionnels compĂ©tents dans le domaine de la rĂ©solution des difficultĂ©s, le prĂ©sident du tribunal peut Ă©ventuellement dĂ©signer un administrateur judiciaire ou un magistrat honoraire depuis plus de cinq ans. Il ne peut pas s'agir d'une personne ayant, au cours des vingt-quatre mois prĂ©cĂ©dents, perçu, Ă  quelque titre que ce soit, directement ou indirectement, une rĂ©munĂ©ration ou un paiement de la part du dĂ©biteur intĂ©ressĂ©, de tout crĂ©ancier du dĂ©biteur ou d'une personne qui en dĂ©tient le contrĂŽle ou est contrĂŽlĂ©e par lui, sauf s'il s'agit d'une rĂ©munĂ©ration perçue au titre d'un mandat ad hoc ou d'une mission de rĂšglement amiable ou de conciliation rĂ©alisĂ©e pour le mĂȘme dĂ©biteur ou le mĂȘme crĂ©ancier[3].

Missions du mandataire ad hoc

Si la demande lui paraßt fondée, le président rend une ordonnance d'ouverture d'un mandat ad hoc. Il détermine la mission du mandataire ad hoc. Cette mission sera limitée dans son objet et liée aux besoins précis de l'entreprise :

À la suite du dĂ©cret du , le rejet de la demande de dĂ©signation doit dĂ©sormais ĂȘtre explicite, donc rĂ©sulter d’une ordonnance contre laquelle le dĂ©biteur peut interjeter appel.

Durée du mandat ad hoc

La loi ne prévoit pas de limite de durée maximale, le président du tribunal la fixera librement en fonction de la mission. Cependant, le mandataire ad hoc est généralement désigné pour une période de trois mois, renouvelable plusieurs fois.

Fin de la procédure

La mission terminée, le mandataire ad hoc rend un rapport de fin mission et, s'il s'agissait d'un différend résolu, le président peut rendre une ordonnance de constatation de l'accord.

Exemple

Conforama en 2017 (information du magazine Challenges).

Notes et références

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