Accueil🇫🇷Chercher

Malzey

Malzey est un ancien village lorrain dont les ruines et le territoire ont été réunis à la commune d'Aingeray en 1732 [1] cependant quelques habitants y habitent jusqu'à 1820 environ[2] - [3] - [4].

Malzey
Carte de Malzey-Aingeray
Fonctionnement
Statut
Ancien village (d)
Carte

DĂ©nomination

On sait que le village était nommé : Molisiacum (diplôme de l'empereur allemand Othon en 965), Molisy (en 976), Molesiacum (en 982), Molosiacum (en 1050), Mollisey (en 1322), Molsey (en 1742), Molesiac puis Malzey (Molzey, Marley, Malzet).

L'ermitage Saint Jean

Un monastère d'hommes y était construit et réunissait des pèlerins annuellement[5].

GĂ©ographie

Le village est situĂ© entre Nancy et Toul. L'ancien village se trouve sur la rive droite de la Moselle en plein plateau d'Aingeray, Ă  km en direction de Liverdun. Son altitude moyenne est de 256 mètres.

Histoire

  • PĂ©pin roi des Francs donna le village Ă  Bornon, Ă©vĂŞque de Toul [6], mort en 794. Ce lieu fut dans la suite engagĂ© aux comtes de Chaumentais et fut retirĂ© par l'Ă©vĂŞque saint GĂ©rard qui le cĂ©da aux religieux de Saint Mansuy-lès-Toul[7].
  • Le village et le château sont dĂ©truits au XVIIe siècle par la Guerre de Trente Ans[8].
  • Dans le Dictionnaire Universel de 1726, Molzey (Molisiacus) est rattachĂ© au duchĂ© de Lorraine, au diocèse de Toul, Ă  l'Office de Gondreville, Ă  la cour Souveraine de Lorraine. On y dĂ©nombre 14 habitants.
  • En , Jean de Pardieu, de Velaine-les-Bois (devenu Velaine-en-Haye), par un traitĂ© du maire entre les gens de justice d'Aingeray et les chanoines de Liverdun se vit offrir de rĂ©tablir la chapelle de Malzey et d'Ă©lever des bâtiments Ă  cĂ´tĂ© pour y passer sa vie (archives du sĂ©minaire de Toul). De ce fait, il devint le gardien de la chapelle de l'ermitage Saint-Jean Baptiste.
  • En 1702 l'État du temporel des paroisses rĂ©digĂ© par l'abbĂ© Rice, signale Ă  Malzey la prĂ©sence d'un maĂ®tre d 'Ă©cole et d'un Chatelier d'Ă©glise (probablement Jean de Pardieu)[9].Le ,soit un peu plus de deux ans après la mort de Jean de Pardieu, l'Ă©vĂŞque de Toul autorise le rĂ©tablissement de l'Ă©glise de Malzey par ses habitants et par les dĂ©cimateurs dudit lieu (les chapitres).
  • Le prĂŞtre Ă©crivain et inventeur Louis SĂ©bastien Jacquet de Malzet, nĂ© Ă  Nancy en 1715 et mort Ă  Vienne en 1800, a Ă©tĂ© prieur dans ce village [10]. Il a suivi le dĂ©part de François III de Lorraine en Autriche puisque des Ă©crits attestent sa prĂ©sence Ă  Vienne. Cet abbĂ© a Ă©tĂ© professeur de gĂ©ographie et d'histoire naturelle Ă  l'acadĂ©mie militaire de Vienne (Autriche)[11].
  • L'arrĂŞt du Conseil royal des finances du nous dit que le village est rattachĂ© au magasin de Gondreville.
  • Deux batteries d'artillerie terrassĂ©es ont Ă©tĂ© installĂ©es et sont restĂ©es en place entre 1874 et 1914. Sur les cartes actuelles figurent encore ce lieu-dit : Les Batteries.

Familles de Malzey

  • Desrosier.

Liste des maires

En 1714,Joseph BON[12].

En 1789, François François, est le maire d'Aingeray[13].

Liste des curés

  • Jean Joseph Liegault, en 1698.

DĂ©mographie

En 1636, il n'y avait plus d'habitants en raison de la peste de l'épidémie de peste qui sévissait dans la région et les dégâts causé par la Guerre de Trente Ans[14]. Probablement déserté également dès le XVe siècle, le village a dû être repeuplé peu avant 1700. Puis, il a été définitivement abandonné dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle. Henri Lepage dans son livre Les communes de la Meurthe : journal historique des villes, bourgs (Vol. 1, édition de 1853) indique que le dernier habitant aurait déserté le village vers 1820.

Patrimoine religieux

Le retable de la chapelle de l'ermitage Saint-Jean Baptiste de Malzey a été récupéré et placé dans l'église d'Aingeray[15].

Patrimoine civil

Il subsiste encore la fontaine d'Ă©poque romaine.

Archives

Biens provenant des établissements religieux unis au séminaire de 1333 à 1732 (archives.cg54 G167-244).

Bibliographie

  • Jacquet de Malzet, PrĂ©cis de l'Ă©lectricitĂ©, 1775.
  • Augustin Calmet, Notice de la Lorraine, 1840.
  • Henri LEPAGE, Communes de la Meurthe : Journal historique des villes, bourgs, villages, hameaux et censes de ce dĂ©partement, vol. 1, Nancy, A. LEPAGE Imprimeur, Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • SociĂ©tĂ© d'archĂ©ologie lorraine et du MusĂ©e, MĂ©moires de la SociĂ©tĂ© d'archĂ©ologie lorraine et du MusĂ©e, vol. 21, Nancy, A. LEPAGE Imprimeur, , p. 362 Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Henri LEPAGE, Dictionnaire Topographique de la France : Dictionnaire Topographique du dĂ©partement de la Meurthe, Paris, Imprimerie ImpĂ©riale, , p. 85 Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • (fr) ArrĂŞts du Conseil Royal des Finances, Imprimerie Nicolas CHARLOT, 1747, ArrĂŞt royal Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Claude-Marin Saugrain,Du Moulinet, Dictionnaire Universel de la France : ancienne et moderne et de la nouvelle France, t. 3, Paris, SAUGRAIN, Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article

Notes et références

  1. Études Touloises no 101 article 6 page 38 de " L'inventaire du Toulois, 2e partie" : Sites archéologiques par Jean-Yves CHAUVET
  2. Henri Lepage dans son livre Les communes de la Meurthe : journal historique des villes, bourgs (Vol. 1, édition de 1853) indique que le dernier habitant aurait déserté le village vers 1820
  3. "Un peu plus tard, en 1738, le maire certifie, n’avoir vendu ni engagé aucun bien de la communauté laquelle n’en a plus « notre village ayant été aboli, il commence seulement à se rétablir" Lucien GEINDRE, Liverdun ville franche ville française…, p. 198
  4. Problèmes de structure agraire en Lorraine Jean Nicod lien Annales de Géographie lien Année 1951 lien Volume 60 lien Numéro 322 lien p. 337-348 ( page 340) http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1951_num_60_322_13311
  5. Bulletin de la Société d'archéologie lorraine, page 64.Éditeur : A. Lepage (Nancy)/Date d'édition : 1849-1858
  6. Quo (Borno) prœsulante sedi Leuchœ, cadem urbs igne conflagravit, sed ipse impetravit à Karolo rege restaurationem cartharum igne crematarum atque ab eodem rege adquisivit abbatiam de Ossonisvilla (Hist episcop. Tull, cap 32)
  7. Révérend Père Benoit, capucin, Histoire de Toul, p. 290
  8. Revue "Études Touloises article 6 page 39 de l'édition 101 "L'inventaire du Toulois" 2e partie : Sites archéologiques de Jean-Yves Chauvet
  9. Mémoires de l'Académie de Stanislas (Nancy) page 230
  10. Les Lorrains et l'empire, de Alain Petiot, (ISBN 978-2914611374).
  11. http://thesaurus.cerl.org/record/cnp01272478
  12. https://www.etudes-touloises.fr/autres/inedits/Aingeray_bibliographie.pdf
  13. Archives DĂ©partementales AD54
  14. Le Pays lorrain (Nancy) pages 157 et 158, revue régionale bimensuelle illustrée / dir. Charles Sadoul, Auteur : Société d'archéologie lorraine (musée lorrain Nancy), Éditeur : Berger-Levrault, édition de 1904, (ISSN 0031-3394)
  15. Études Touloises no 33 pages 64,65

Article connexe

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.