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Malapteruridae

Les MalaptĂ©ruridĂ©s (Malapteruridae) forment une famille de poissons-chats (ordre Siluriformes). Ils possèdent pour la plupart un organe Ă©lectrique[1] se prĂ©sentant sous la forme de plaques cutanĂ©es. Certains peuvent ainsi provoquer une dĂ©charge Ă©lectrique d'une tension pouvant atteindre 350 V. Cette famille recouvre deux genres, Malapterurus et Paradoxoglanis, comportant 19 espèces[2]. On les trouve dans les eaux tropiques d'Afrique et dans le Nil[3]. Ce sont en principe des poissons nocturnes et ils se nourrissent principalement d'autres poissons, qu'ils Ă©tourdissent grâce Ă  des dĂ©charges Ă©lectriques[1]. Leur taille peut atteindre m.

Description

Les Malapteruridae forment le seul groupe de poissons-chats possédant des organes électrogènes complètement formés ; mais tous les poissons-chats disposent très souvent d'organes électrorécepteurs[4]. L'organe électrique est une excroissance des muscles antérieurs et affecte la forme de l'animal[3]. Ces poissons, qui n'ont ni nageoire dorsale ni arêtes de nageoire, possèdent trois paires de barbillons (la paire nasale est absente[3]). Leur vessie natatoire présente des cloisons postérieures allongées : elles sont au nombre de deux chez Malapterurus, et de trois chez Paradoxoglanis[3].

Leur taille peut atteindre m en longueur et ils peuvent peser jusqu'Ă  20 kg[3] - [1] ; mais toutes les variĂ©tĂ©s de Paradoxoglanis sont de taille bien infĂ©rieure[3]. La plupart des malaptĂ©rurides sont des espèces naines, dont la taille est infĂ©rieure Ă  30 cm.

Comportement avec l'Homme

Le poisson-chat du Nil était familier aux Égyptiens. Les anciens, selon certains récits, s'en servaient pour le traitement d'affections nerveuses. Ils n'utilisaient pour cela que les individus les plus petits, la décharge électrique pouvant aller jusqu'à 300 et même 400 volts, quoique ces décharges électriques ne soient pas a priori dangereuses pour l'Homme[1]. Les Égyptiens ont représenté cet animal sur leurs fresques, mais la première représentation connue d'un poisson-chat se trouve sur une palette d'ardoise représentant un chef Égyptien prédynastique, Narmer, vers 3100 av. J.-Chr[4]. Le médecin arabe ʿAbd al-Latîf signalait déjà ses propriétés électriques : il lui donne le nom évocateur de raad, abo el raash, el raad ou raash, qu'on peut rendre par « foudre » (littéralement « qui fait trembler » or « qui secoue »).

Liste des genres

Selon FishBase (29 octobre 2017)[5], World Register of Marine Species (29 octobre 2017)[6] et ITIS (29 octobre 2017)[7] :

Notes et références

  1. Heok Hee Ng, « Malapterurus electricus », sur Animal Diversity Web, (consulté le )
  2. Carl J., Jr. Ferraris, « Checklist of catfishes, recent and fossil (Osteichthyes: Siluriformes), and catalogue of siluriform primary types », Zootaxa, vol. 1418,‎ , p. 1–628 (lire en ligne [PDF], consulté le )
  3. Joseph S. Nelson, Fishes of the World, John Wiley & Sons, Inc, (ISBN 0-471-25031-7)
  4. George J. Howes, « The phylogenetic relationships of the electric catfish family Malapteruridae (Teleostei: Siluroidei) », Journal of Natural History, vol. 19,‎ , p. 37–67 (DOI 10.1080/00222938500770031)
  5. FishBase, consulté le 29 octobre 2017
  6. World Register of Marine Species, consulté le 29 octobre 2017
  7. Integrated Taxonomic Information System (ITIS), www.itis.gov, CC0 https://doi.org/10.5066/F7KH0KBK, consulté le 29 octobre 2017

Liens externes

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