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Électroperception

L'électroperception ou électrolocalisation est le sens avec lequel les monotrèmes ou les Chondrichthyens détectent leurs proies.

L'ornithorynque peut localiser ses proies en partie grâce à la détection de leur champ électrique : il perçoit les vibrations de ses proies par des récepteurs de son bec[1].

Sous l'eau, la vue et l'ouïe sont inhibées. L'animal se dirige donc au toucher et par l'électrolocalisation : il sait percevoir les différents champs électriques produits, par exemple, par la contraction musculaire de ses proies, et ainsi les repérer grâce à des récepteurs sensoriels, les électrorécepteurs.

Vue d'ensemble

Électroperception active. Les objets conducteurs concentrent le champ et les objets résistants dispersent le champ.

Sont dotés de la capacité d'électroperception les lamproies, les poissons cartilagineux (requins, raies et chimères), les dipneustes, les polypteridaes, les cœlacanthes, les esturgeons, les poissons-spatules, les poissons-chats, les Gymnotiformes, les Mormyridae et l'ornithorynque. On pense que les électrorécepteurs dérivent de la ligne latérale. Pour la plupart des espèces citées ci-dessus, l'électrolocalisation est dite « passive ». Elle est cependant « active » pour les Gymnotiformes et les Mormyridae.

Des chercheurs ont prouvé en 2011[2] que l'ancêtre commun des vertébrés, qui vivait dans l'eau il y a environ 500 millions d'années, possédait le sens de l'électroception.

Les humains (et probablement les autres mammifères) peuvent détecter les champs électriques indirectement, par le biais de l'effet qu'ils provoquent sur les poils. Par exemple, un ballon électriquement chargé exercera une force d'attraction sur des cheveux, ce qui peut être senti par le toucher, et être identifié comme provenant d'une charge électrique.

Histoire

L'anatomiste Stefano Lorenzini décrit pour la première fois les structures anatomiques servant à l'éléctroperception chez le requin, les ampoules de Lorenzini[3]. Ce n'est qu'en 1960 qu'il est établi que ces ampoules servent, en plus de leur rôle de thermorécepteur, à percevoir des variations du champ électromagnétique[3].

Liens externes

Références

  1. (en) John D. Pettigrew, « Electroreception in Monotremes », Journal of Experimental Biology, no 202,‎ , p. 1447–1454 (PMID 10210685, lire en ligne).
  2. (en) Melinda S. Modrell, William E. Bemis, R. Glenn Northcutt et Marcus C. Davis, « Electrosensory ampullary organs are derived from lateral line placodes in bony fishes », Nature Communications, vol. 2, no 1,‎ , p. 1–10 (ISSN 2041-1723, DOI 10.1038/ncomms1502, lire en ligne, consulté le )
  3. Douglas Fields, « Le sixième sens du requin », sur Pourlascience.fr (consulté le )
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