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Mako (Burkina Faso)

GĂ©ographie

Mako
Administration
Pays Drapeau du Burkina Faso Burkina Faso
RĂ©gion Nord
Province Zondoma
DĂ©partement
ou commune
Gourcy
DĂ©mographie
Population 1 781 hab. (2006[1])
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 13° 06′ 28″ nord, 2° 17′ 04″ ouest
Localisation
GĂ©olocalisation sur la carte : Burkina Faso
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Mako
GĂ©olocalisation sur la carte : Burkina Faso
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Mako

    Mako est une commune rurale situĂ©e dans le dĂ©partement de Gourcy de la province du Zondoma dans la rĂ©gion Nord au Burkina Fasso. SituĂ© sur la rive sud de la rivière Kourougui, Mako se trouve Ă  environ 15 km au sud-est du centre de Gourcy, le chef-lieu du dĂ©partement, et 20 km au nord de Yako. Mako se trouve Ă©galement Ă  km Ă  l'est de Niessèga et de la route nationale 2 reliant le centre et le nord du pays.

    Située à quelque dizaine de kilomètres de la ville de Gourcy, Mako fait frontière à l'est avec les villages de Manégo, Zougouugou et Lablago, à l'ouest avec Niessega, au nord avec Koundouba, Pouïma, Kolkom, Ridimbo. Au sud avec les villages de Kizambo et Petit Samba.

    Histoire

    Le village de Mako a Ă©tĂ© fondĂ© par Naaba Fangrè. En langue moorĂ©, « fangrè » signifie sauveur, libĂ©rateur. Naaba Fangrè est l'un des descendants de Naaba Kouuda. Ce dernier aurait eu, selon la lĂ©gende 1001 enfants. Ă€ la suite de conflits liĂ©s Ă  la royautĂ©, il quitta Ouagadougou pour s'installer Ă  SOURGOU, une localitĂ© situĂ©e Ă  environ 5 kilomètres de Koudougou. Une nouvelle aventure commença alors. Il aurait conquis plus de 71 villages pour permettre Ă  ses enfants d’asseoir leur règne.  Cependant, quatre de ses fils, dont fait partie Naaba Fangrè, dĂ©cidèrent de continuer vers le nord du pays pour se procurer d’autres terres. Après avoir longtemps marchĂ©s, ils arrivèrent finalement dans un village oĂą ils dĂ©cidèrent de s’arrĂŞter. L’aĂ®nĂ© prĂ©vient ses petits frères qu’il va s’installer lĂ  et nomme l’endroit, Boussou. Etymologiquement cela provient de « BougsĂ© » qui signifie « convaincre » et effectivement il rĂ©ussit Ă  les convaincre de poursuivre leur route. D'oĂą le nom de ce village, actuellement  commune de la province du Zondoma.

    Les trois autres continuèrent leur chemin jusqu’à trouver un autre village. Le cadet discute alors avec à ses petits frères, sur ses intentions de s’établir à cet endroit. Les deux autres ayant accepté, il décida d’y demeurer et fonda ainsi le village de Niessega, dont l’étymologie est « Niéssé » qui signifie « discuter ».

    En poursuivant leur pĂ©riple, le troisième de la fratrie, qui n’est autre que Naaba Fangrè, dĂ©couvrit des poissons et des caĂŻmans. SubjuguĂ© par cet endroit magnifique, il se demanda s’il pourrait partager le lieu avec les caĂŻmans.  Après avoir sollicitĂ© cette bienveillance auprès des alligatoridĂ©s et de Mère Nature, il retourna voir son frère aĂ®nĂ© pour lui raconter qu'il avait trouvĂ© un endroit qui lui convenait et qu’il aimerait s’y sĂ©dentariser, si c’était possible. Après avoir obtenu l’autorisation, il donna naissance Ă  Mako, dont l’étymologie est « Makin guess » qui signifie « si c’est possible ».  

    Se sentant abandonné par ses frères, le benjamin continua sa route jusqu'au Yatenga, à Yirma plus précisément, où il finit par se sédentariser.

    Naaba Fangrè crĂ©a ainsi le village de Mako, et le palais royal fut Ă©rigĂ© dans le quartier Nayirssin (chez le chef). Empli de sagesse et voulant agrandir son royaume, il accueillit chaleureusement chaque Ă©tranger qui passait, n’hĂ©sitant pas Ă  lui offrir une fille en mariage afin que ce dernier ne parte pas a   Au fil du temps, Naaba Fangrè a offert Ă  ses fils  des parcelles de terrain sur l’immense superficie dont disposait Mako. Ils ont ainsi crĂ©Ă© des quartiers (ou villages). On en compte aujourd’hui 10 qui demeurent sous l’autoritĂ© du Naaba actuel. Outre, NAYIRSSIN, oĂą se trouve donc le palais royal, les plus anciens sont TANGSSIN, TINGANDIN et MAKTOGIN. Ces derniers remplissent une fonction importante au sein de Mako. Dans chacun d’eux, un petit groupe de personnes ont un rĂ´le bien prĂ©cis. A TANGSSIN, on s’occupe de la sĂ©curitĂ© du Naaba. Tout ce qui concerne les affaires coutumières (conflits entre personnes, organisation de cĂ©rĂ©monies etc.) est gĂ©rĂ© Ă  TINGANDIN. D’une façon gĂ©nĂ©rale, tout ce qui a un lien avec l’eau (sacrifices pour implorer la pluie, protection des caĂŻmans etc.) Les 7 autres Ă©tant TOGIN , POUSGIN, NONGNAM, NIESSEGA-TOGIN, MOGRAAGA, GUIROU, et NAYIRSSIN

    Depuis juin 2021, Mako Ă  un nouveau roi, NAABA SAAGA .

    Économie

    Avec plus de 4000 habitants, la principale activité des villageois se concentre autour de l'agriculture comme à Niessèga, et surtout les maraîchages au nord de la ville[2] - [3], activités permises grâce à la proximité de Kourougui. Le jardinage vient en deuxième position. L'élevage étant très peu pratiqué.

    Santé et éducation

    • Mako accueille un centre de santĂ© et de promotion sociale (CSPS)[4] tandis que le centre mĂ©dical (CM) de la province se trouve Ă  Gourcy[5].
    • Mako possède une Ă©cole primaire[6] tandis que les collège et lycĂ©e d'enseignement gĂ©nĂ©ral (LEG) se trouvent Ă  Niessèga.

    Sport

    • Le village possède une Ă©quipe de football qui Ă©volue au niveau rĂ©gional[7].

    Notes et références

    1. [xls] Liste des villages du Burkina Faso - Recensement 2006 sur le site HDX–Open data Burkina Faso, consulté le 14 janvier 2019.
    2. Historique et présentation du site de Niessèga : région du Nord, Association pour la recherche et la formation en agro-écologie (ARFA), 20 septembre 2020.
    3. « SolHerBu : retour sur un voyage au Burkina Â», Ouest-France, 14 janvier 2017.
    4. CSPS de Mako, Ministère de la santé du Burkina Faso, consulté le 18 novembre 2020.
    5. [PDF] Carte sanitaire 2010, Ministère de la Santé du Burkina Faso, pp. 79-80, consulté le 26 février 2020.
    6. « Education environnementale au profit des Ă©lèves de la CEB de Gourcy 1 Â», Association pour la recherche et la formation en agro-Ă©cologie (ARFA), 17 septembre 2020.
    7. « Coupe Lagm-taaba du Zondoma : l’apothĂ©ose prĂ©vue pour ce week-end Â», Le Pays, 20 avril 2018.
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